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Alger : d�fi capital
Dossier r�alis� par Sa�da Azzouz
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 12 - 2005

Con�ue pour accueillir 800 000 personnes, Alger compte aujourd�hui 4 millions de r�sidants, et presque autant de �squatteurs�. Un million de v�hicules y circulent. Surpeupl�e, la capitale est d�figur�e, enlaidie. De sa blancheur elle ne garde que la r�putation. Ses monuments historiques, ses mus�es confisqu�s n�attirent plus que les experts, m�me La Casbah tombe en lambeaux.
Alger, la Baie, offre aujourd�hui l�image d�une ville qui a vu passer plusieurs responsables sans qu�aucun continue la travail fait par son pr�d�cesseur. Chacun voulait y laisser son empreinte. Un peu comme si la capitale devait obligatoirement refl�ter une appartenance. Les ann�es terrorisme ont achev� Alger, d�pec�e par son ex-statut de gouvernorat. Elle en garde d�ailleurs toujours les s�quelles. En cette fin 2005, Alger donne l�image d�une ville qui �merge, qui cherche � se donner une stature, celle de la capitale de tous les Alg�riens. Une ambition ! Des choses se font, beaucoup reste � faire. Mais il serait ind�licat de ne pas souligner qu�Alger est de plus en plus propre en d�pit du manque de civisme flagrant de bon nombre de ses habitants qui auraient tout � gagner s�ils amorcent l�ann�e qui s�annonce avec la r�solution de contribuer � pr�server leur cadre de vie. L�administration affirme vouloir venir � bout des probl�mes pos�s par les march�s informels, les transports, la surpopulation et le manque de loisirs pour peu que l�Alg�rois se comporte en citoyen.
S. A.
La capitale retrouvera-t-elle enfin ses couleurs ?
Alger est plus propre, le constat est �vident sur les grandes art�res et boulevards principaux d�El Bahdja o� vivent pr�s de quatre millions d�habitants dont pr�s d�un million constituent �la population flottante�, comme se pla�t � le d�signer l�administration. Ailleurs, dans les entrailles de la ville, il reste encore beaucoup � faire. Il est confirm� qu�un effort certain a �t� fait cette ann�e pour rendre � Alger sa �blancheur� tant d�cri�e. Une r�putation usurp�e depuis plusieurs ann�es d�j�. En 2005, l��tat de l�agglom�ration du Grand-Alger, o� vit plus de 10% de la population r�sidante dans cette ville, la plus grande du pays, refl�te la politique de gestion de la ville par le nouveau locataire de �la pr�fecture� d�Alger. Une des plus belles b�tisses qui jalonnent le boulevard Zirout- Youcef dont on a d�cap� les fa�ades pour redonner au si�ge de la wilaya son lustre d�antan. Il faut dire que le pr�d�cesseur de Addou Mohamed Abdou avait pris la d�cision de farder, histoire de cacher sa �salet�, la capitale alg�rienne qui accueillait plusieurs rencontres africaines, arabes et r�gionales. Les �difices au cachet architectural unique n�avaient, malheureusement, pas �chapp� au massacre. Les repl�trages et les badigeonnages en bleu et blanc d�cid�s pour l�ensemble de la cit� de la �plus belle baie au monde� ne r�sisteront pas. Heureusement ! C�est que l�antique Icosium ne s�accommode pas de rafistolages. A la wilaya d�Alger, que l�on restructure apr�s la suppression du gouvernorat, on dit ne pas croire aux interventions ponctuelles, aux ravalements de fa�ades . Seul un travail profond, par �tapes, suivi, coordonn� et rigoureusement contr�l� est � m�me de faire de la capitale, qui compte 57 communes, la fiert� des Alg�rois et des Alg�riens. Et pour qu�Alger redevienne et demeure capitale, de gros efforts financiers ont �t� consentis. Et la priorit� des priorit�s a �t� l�hygi�ne et la propret�. Pour la gestion urbaine, le wali, qui entame sa deuxi�me ann�e � la t�te de la capitale, met le paquet pour que la cit� qu�il dirige r�ponde enfin au standard des villes internationales, notamment celles de la M�diterran�e. � Des mesures d�ordre structurel, organisationnel et mat�riel ont �t� prises.� Ainsi, il y a eu la cr�ation d�une r�gie de propret� au niveau des communes extra-muros, celles qui ne sont pas desservies par Net Com. Pour une meilleure prise en charge et pour mieux situer les responsabilit�s, la wilaya a d�cid� de la restructuration d�un certain nombre d�Epic pour les d�centraliser au niveau des walis d�l�gu�s. Enfin, sur le plan mat�riel, en plus du recrutement d�un millier d�agents d�appoint, entre 2004 et 2005, 910 millions de dinars ont �t� d�bloqu�s pour l�acquisition de bennes tasseuses, � ordures, de camions et d�autres gros �quipements. Seule d�ception pour les responsables de la wilaya, le manque de civisme des citoyens. Les actions de sensibilisation ont d�montr� leurs limites. Ce qui a amen� la wilaya � imaginer un cadre pour pouvoir impliquer la soci�t� civile dans la gestion de la ville. C�est ainsi que les co-villes ont �t� cr��es. Des comit�s pour l�heure tr�s timides. C�est sur la base de chiffres et de statistiques que le charg� de la communication de la wilaya d�Alger �value pour nous cette ann�e consacr�e � remettre Alger aux normes : des centaines de millions de tonnes de gravats ont �t� enlev�es. Pr�s de 100 d�charges sauvages ont �t� �radiqu�es. Le curage des oueds et des ravaloirs, ainsi que le d�broussaillage de plusieurs espaces verts et bosquets sont �voqu�s. On nous parle �galement de la requalification de la voie publique et bien d�autres projets encore. Ce n�est pas pour autant que�l�on est satisfait�, nous diton � la wilaya, il y a encore beaucoup � faire dans plusieurs quartiers d�Alger d�figur�s par les march�s informels et l�affichage sauvage.
L�affichage sauvage : l�autre bataille de la wilaya
En plus d�alt�rer l�image de la ville, ce dernier ph�nom�ne fait perdre � chaque commune plus de 100 millions de centimes annuellement. Si certains pr�sidents d�APC m�nent une v�ritable guerre contre les panneaux publicitaires non r�glementaires et les plaques indicatives sauvages, d�autres n�en ont cure. Pourtant, un arr�t� du wali r�glemente leur installation. Il y est dit entre autres que les grands afficheurs doivent r�pondre � un cahier des charges qui pr�voit entre autres �mesures d�accompagnement�, la fourniture de mobilier urbain. Celui existant d�j� dans plusieurs quartiers d�Alger r�pond rarement aux normes s�curitaires et esth�tiques, en plus du fait qu�il n�est jamais nettoy�. Certains abribus servent de d�potoirs. Les bancs publics, quand ils ne sont pas couverts de salet�s et de graffitis, sont simplement vandalis�s. Aucun entretien ! Tout le monde aura remarqu� que depuis quelques mois d�j� tous les grands panneaux publicitaires sont tomb�s. D�sormais, les espaces publicitaires sont soumis � adjudication. �Ils devront r�pondre aux normes en mati�re de dimension, de perspective de la vue tout en tenant compte de l�aspect esth�tique urbain et de s�curit�.� L�installation de relais de t�l�phonie mobile vient d��tre r�glement�e par arr�t� du wali. Elle est soumise � une autorisation du wali d�l�gu� d�o� sont exclues un certain nombre de structures, notamment celles socio�ducatives. Celles d�j� install�es devront se conformer � la nouvelle r�glementation. S. A.
CIRCULATION
Un million de voitures pour cette fin d�ann�e
Conduire � Alger est un calvaire, se rendre d�un endroit � l�autre est une punition, tous les usagers des v�hicules utilitaires ou particuliers vous le diront : dans la capitale, la congestion de la circulation est en constante �volution. Le plan de circulation instaur� depuis 6 mois et les nombreuses tr�mies et ronds-points r�alis�s dans Alger ne semblent en rien avoir r�gl� le probl�me des embouteillages et des interminables bouchons. A l�heure des pointes sur les autoroutes, on roule pare-choc contre pare-choc. Il est de plus en plus difficile d��voluer en voiture dans la capitale. Plan de circulation inefficient ? Mauvaise gestion des infrastructures routi�res ou manque de strat�gie dans l�organisation et la r�organisation de la circulation routi�re dans Alger ? Les usagers soutiennent que �oui !�, tout en reconnaissant qu�un certain effort est fait pour fluidifier les d�placements dans une ville b�tie sur du roc aux reliefs des plus accident�s. Les Alg�rois qui aimeraient pouvoir laisser leurs v�hicules aux parkings pour se d�placer au centre-ville regrettent l�inexistence d�un transport urbain ad�quat. A la Direction des transports de la wilaya d�Alger, on dit partager cette pr�occupation des citoyens bien qu�on conteste �les commentaires� des usagers. Dans cette administration o� les projets foisonnent on semble serein. �Le probl�me est tr�s bien pris en charge. On ne g�re pas le jour en jour, on se projette dans l�avenir. Nous travaillons sur un programme qui va jusqu'� 2020 o� l�on comptera 4 millions de d�placements motoris�s�, nous pr�cise, en pr�ambule, Yahia Bendjoudi, directeur des transports d�Alger. Ce dernier, histoire de faire ressortir l�ampleur de la t�che, aligne les chiffres. Ainsi, 900 mille voitures circulent quotidiennement dans Alger. En 2004, le parc a augment� de 80 mille v�hicules. En cette fin d�ann�e, Alger compte un million de voitures. De 1990 � 2004, les d�placements motoris�s sont pass�s du simple au double. Le port d�Alger traite annuellement 420 mille containers, soit 70% du trafic national. 8 millions de tonnes de marchandises passent par Alger, soit 40% de l�activit� portuaire � l��chelle nationale, ce qui fait que 25 mille camions circulent quotidiennement dans la capitale. �Il ne faut pas perdre de vue que le port d�Alger est situ� en tissu urbain. Notre ville a ses caract�ristiques, la topographie est accident�e, le r�seau des voiries dans sa majorit� est � configuration �troite. Nous avons des normes d�occupation des sols qui ne sont pas adapt�es � l��volution du trafic routier. En plus d�un d�veloppement tr�s important d�une activit� commerciale et �conomique en constante �volution.� Ces pr�cisions faites, le directeur des transports qui revient sur les mesures prises dans le cadre du plan de circulation dans Alger, tient � faire remarquer que �compte tenu de tous ces param�tres, le fait que la situation ne se complique pas davantage, est un acquis�. Tout est fait, selon lui, pour fluidifier la circulation, et rendre l�acc�s et la sortie d�Alger plus faciles en heures de pointe. Les projets abondent � la Direction de wilaya. Chaque point noir rep�r� par les h�licopt�res de la DGSN est trait� en fonction de la difficult�. �Souvent, c�est la d�formation de la chauss�e, ou un nid-de-poule qui ralentit la circulation.� C�est le cas du giratoire du val d�Hydra o� une des voies est trop petite. Des travaux sont pr�vus pour son r�am�nagement. A la r�alisation des tr�mies pr�sent�es comme la panac�e, s�ajoute un projet de modernisation de la circulation, notamment avec l�implantation de feux tricolores au niveau de 100 carrefours de la capitale. Un avis d�appel d�offres a �t� lanc� ; co�t : 400 millions de dinars. Pour 240 millions de dinars, Alger sera dot�e d�un centre de r�gulation de la circulation avec tout ce que cela suppose comme supports. Pour r�gler l��pineux probl�me du stationnement, la construction de parkings est une question de temps, tout comme l�est la mise en exploitation du m�tro et du tramway. Le premier, dont la cl�ture des travaux est pour la fin 2008, avec ses 10 stations assurera le transport de 300 mille voyageurs par jour, le second pr�s de la moiti�. En attendant, les Alg�rois continuent de subir les al�as d�un important trafic routier, des humeurs des chauffeurs de taxi, dont les v�hicules sont souvent dans un piteux �tat. Aller d�un endroit � l�autre est certes p�nible pour les citadins v�hicul�s, mais il l�est beaucoup plus pour ceux qui ne le sont pas. Et c�est l� qu�il reste beaucoup � faire. S. A.

March�s informels : l�autre plaie
Les march�s informels pullulent. Pas une seule ville n��chappe aux cons�quences du foisonnement de ces activit�s illicites. Depuis plus d�une d�cennie, la capitale, qui, en novembre 2005, comptait pr�s d�une centaine de march�s et 7897 activit�s informels, voit plusieurs de ses quartiers d�figur�s par l�anarchie, l�insalubrit� et l�ins�curit� qui r�gnent dans ces places d��changes occup�s par �les trabendistes�. �Zones franches� tr�s fr�quent�es par les citoyens au grand dam des r�sidants des rues et ruelles squatt�es et occup�es � longueur d�ann�e par les revendeurs � la sauvette. M�me les ressortissants �trangers, principalement chinois, n�ont trouv� aucun mal � se greffer et � profiter d�un bout de la voie publique pour faire recette. C�est la cas de la rue Ferhat-Boussad, ex- Meissonier, en plein c�ur d�Alger. Une pi�tonni�re infranchissable ! Idem pour la rue Belouizdad. Presque toutes les art�res qui y m�nent, entre autres voies l�Akiba, sont �sans issue�. Bachdjarah, qui ne d�roge pas � la r�gle de l�informel, en souffre particuli�rement. Autant pour El-Harrach avec Haouch Boumati et le D15. Ou encore El Djorf, � Bab-Ezzouar. Quel est l�Alg�rois qui n�a pas entendu parler d�El- Hamiz et de Douba� ? Des souks o� l�on peut s�approvisionner en �lectrom�nager sans, dit-on, y laisser toute sa bourse. La r�putation du bourg o� pullulent les produits contrefaits a d�pass� la fronti�re alg�roise. La demande est l�, l�offre aussi. Le tout se fait dans l'anarchie puisque aucune commune des 57 que compte Alger n�a �chapp� au squattage. Dans les rues, les placettes, les parkings de cit�s et les espaces verts, sur les trottoirs et en bordure des routes, des marchandises venues du monde entier sont illicitement propos�es � des prix attractifs, et ce, au vu et au su des pouvoirs publics qui paraissent impuissants devant ce fl�au qui prend de plus en plus d�ampleur. A la wilaya d�Alger, on semble avoir trouv� le moyen de venir � bout de ce ph�nom�ne qui pollue un peu plus la vie quotidienne des citadins. Notamment, celle des Alg�rois dont les quartiers �sont occup�s� et qui souvent sont les premiers � s�approvisionner aupr�s des d�taillants et grossistes clandestins qui se sont impos�s dans leur espace de vie. La panac�e : les march�s de proximit� ! �Il faut savoir que si un march� existe c�est qu�il y a un besoin qui n�a pas �t� pris en compte par les autorit�s locales. Partant de l�, nous avons d�cid� de cr�er des march�s de proximit�. Le tout est de trouver des sites pour les abriter et pour les r�organiser dans des espaces�, nous explique le directeur du commerce de la wilaya d�Alger qui pr�cise que ces march�s sont exclusivement destin�s aux citoyens de la commune qui y �exercent� cette activit� informelle. Un point sur lequel Youcef Lamari insiste. Tout comme il tient � nous faire remarquer que les walis d�l�gu�s ont �t� instruits pour demander aux pr�sidents des APC de respecter cette d�cision, et �de faire en sorte que les march�s existants d�j� et ceux nouvellement ouverts aient un chef de march�, un r�glement int�rieur, un cahier des charges et un contrat de location pour contr�ler qu�il n�y a pas eu de changement d�activit�. Le directeur du commerce de la wilaya d�Alger indique qu�au cours de cette ann�e, 30 march�s informels ont �t� �radiqu�s gr�ce � l�ouverture de march�s de proximit�. Il cite, pour l�exemple, celui de la Basse-Casbah qui a permis de d�gager les rues Bab-el- Oued et Bouzrina. D�ici la fin de l�ann�e, Bab- Ezzouar et Sidi-M�Hamed devraient avoir leur march� de proximit�. �Nous allons financer en partie la r�alisation de 17 march�s couverts dans les communes les plus d�munies et la r�habilitation de 4 autres�, annonce Youcef Lamari qui souligne que le plus important du commerce illicite se fait dans la distribution. Le directeur du commerce indique qu�Alger aura tr�s bient�t ses march�s de gros. En premier lieu, celui de l�alimentaire qui sera bas� � El- Harrach. Le site en construction sur le budget de wilaya permettra de lib�rer les quartiers o� s�exerce illicitement ce commerce. Gu�-de-Constantine et Jolie-Vue sont les localit�s qui en p�tissent le plus. �D�localiser et l�galiser l�exercice de cette activit� combattra les pratiques illicites tout en veillant sur l�hygi�ne. Cette action nous permettra de constituer un stock de s�curit� alimentaire en cas de catastrophe, ce que nous n�avons pas encore�, explique le directeur du commerce qui nous indique qu�un projet identique est en r�flexion pour les mat�riaux de construction et l��lectrom�nager. Pour Youcef Lamari, tous ces projets financ�s en partie ou int�gralement par la wilaya d�Alger proc�dent de la salubrit� et de l�ordre publics, de l�hygi�ne, de la lutte contre la petite d�linquance et de la contrefa�on. Le tout est que les Alg�rois y contribuent en faisant preuve de civisme.
S. A.
LOISIRS
L�impossible souhait
L�Alg�rois est dit un casanier, on en veut pour preuve le silence qui enveloppe la ville d�s la tomb�e de la nuit, le vendredi et les jours f�ri�s. Pourquoi le citadin pr�f�re-t-il s�enfermer chez lui au lieu de fl�ner dans cette ville historique de la M�diterran�e que nous envient bien des peuples et pleurent encore, 45 ans apr�s l�ind�pendance, les pieds-noirs ? Ceux a qui nous avons pos� la question, nous la retournent par une autre apr�s avoir mis en exergue �l�aust�rit� de cette capitale qu�ils souhaitent voir comme sinon mieux que Tunis et Rabat. �En dehors de la saison estivale o� un effort de circonstance est fait, o� sortir en famille pour manger, voir un film, une pi�ce de th��tre, f�ter un �v�nement sans que cela vous co�te votre salaire.� Le tour de la ville est vite fait � part quelques restaurants pas forc�ment � la port�e de tout le monde, il n�y a pas grand-chose � faire, le port d�El Djamila (ex-la Madrague) compl�tement restructur� reste un privil�ge. Les pizzerias aux noms inspir�s d�ailleurs, tr�s dans l�air du temps, se font concurrence pour attirer une client�le autre que les jeunes. Sur le plan culturel, en dehors du mois de Ramadhan, c�est la �d�che� et pourtant les Alg�rois ne sont pas en reste de ce qui se passe dans le reste du monde. Le cin�ma l�Algeria, o� l�on diffuse depuis quelques jours Harry Potter, affiche complet en d�pit de ses trois s�ances jour. Il en est de m�me pour la salle El Mouggar. Rares cin�mas � avoir surv�cu � la d�cennie noire. A la wilaya, on nous parle de la r�fection des salles de cin�ma d�Alger, bon nombre d�entre elles sont en travaux et pourraient �tre rouvertes d�s l�ann�e prochaine. Mais � quoi sert-il de les mettre � niveau, les r�habiliter quand il n�y a pas de politique culturelle. Et il est �vident que pour la capitale, elle fait d�faut. Seule l�EPIC Arts et culture, � qui l�on vient de confier la gestion provisoire du CLS d�Alger � la rue Didouche-Mourad, �merge du lot. L�Office Riad-El-Feth, jadis destination de tout Alger, est boud� par les Alg�rois. Le mastodonte, cens� abriter un centre commercial et une galerie d�art, ne r�pond plus � leurs attentes. L�immense esplanade n�abrite plus de concerts. Aujourd�hui, elle est � longueur de journ�e squatt�e par des jeunes d�s�uvr�s. Pour beaucoup, en jour de semaine, faire du shopping et fl�ner dans les nouvelles surfaces commerciales reste la seule distraction. Le week-end, les jours f�ri�s et durant les vacances, le Parc zoologique, bien qu�offrant des prestations m�diocres � un prix tr�s �lev�, en plus de l�ins�curit� qui y r�gne, affiche plus que complet. Dans cette immensit� qui s��tale sur plusieurs hectares, impossible de stationner, d��voluer, de se promener et encore moins de fl�ner sans �tre constamment sur le qui-vive. Et pourtant ! Une situation qui d�montre si besoin est que l�Alg�rois aime sortir en famille. Apparemment, personne n�y peut rien, bien que les deux offices cit�s plus haut soient tenus par des cahiers de charges. Aucune structure ne semble veiller � leur respect. Les autorit�s locales ne semblent pas s�en soucier outre mesure, m�me si ces deux endroits restent la destination privil�gi�e des Alg�riens qui n�ont pas les moyens d�aller se divertir ailleurs.
Le jardin du Hamma passe sous la tutelle de la wilaya d�Alger
A la wilaya, on �lude la question en abordant la r�habilitation d�espaces dont pourraient b�n�ficier, et tr�s bient�t, les citadins en mal de nature. C�est le cas de la for�t de Ba�nem, longtemps ferm�e pour raison s�curitaire, et certains bosquets tels que celui du Paradou, ou encore la r�cup�ration du Jardin d�Essai. Cette structure, secou�e par des scandales li�es � la mauvaise gestion, ne d�pend plus du minist�re de l�Agriculture. Elle vient d��tre, par un d�cret pr�sidentiel publi� en juillet dernier, transf�r�e � la wilaya d�Alger. Aujourd�hui, en attendant un d�cret qui consacrerait le Jardin d�Essai Epic, c�est le wali d�l�gu� de Hussein-Dey, M. Boubekeur Boucetta, qui veille � sa r�habilitation. Et il y a beaucoup � faire sur cet espace de 32 hectares pour lui redonner sa vocation premi�re : un jardin botanique. M. Boubekeur Boucetta indique que la premi�re op�ration a �t� de d�loger et de reloger les 34 familles qui y habitaient. Dans un second temps, la brigade canine de l�Edeval y a �t� install�e pour renforcer la s�curit�. Dans ce m�me chapitre, il y est pr�vu l�am�nagement d�un poste de police et de la Protection civile. L�ensemble de la cl�ture du site est reprise, en m�me temps que s�effectuent des travaux de r�habilitation des b�tisses, des all�es, de d�senvasement des bassins, la reprise des ensembles des r�seaux de drainage, et l��quipement des 6 puits sur les 8 existants. Le wali d�l�gu� de Hussein-Dey, qui semble veiller au grain en ce qui concerne le Jardin d�Essai d�El Hamma, qui sera jumel� au Jardin botanique de Paris, indique que ne seront tol�r�es dans le Jardin d�Essai que les activit�s li�es � son activit� originelle. C�est ainsi qu�une �cole d�horticulture, la premi�re en Alg�rie, y sera ouverte. Le site sera, bien �videmment, ouvert au public, principalement aux �tablissements scolaires et associations qui d�fendent l�environnement. Pourtant, cela ne semble pas faire plaisir � plusieurs fonctionnaires de l�Agence nationale pour la conservation de la nature qui souhaitent voir le Jardin d�Essai class� jardin botanique par la BGCI, organisme international charg� de la conservation des jardins botaniques. Le jardin d�El Hamma r�pond d�j� � 9 crit�res sur les 12 n�cessaires pour la classification. Les fonctionnaires qui d�noncent l�inad�quation des am�nagements faits dans le jardin sans consulter de paysagistes, des botanistes et des architectes craignent que la gestion du jardin en Epic ach�ve ce qui reste des collections rares du Jardin d�Essai. Ils envisagent m�me de saisir le pr�sident de la R�publique pour attirer son attention sur les dangers qui guettent ce patrimoine national.
S. A.
LE STADE FERHANI
Une probl�matique infrastructure
Ce stade de Bab-el-Oued devait � l�origine �tre celui de l��quipe du Mouloudia d�Alger. Il n�en sera pas ainsi puisque con�u pour 15 mille places, il n�en comptera que 5 mille. M�me dans le premier cas, il n�aurait jamais pu contenir toute la galerie du MCA. Cela s�ajoute au fait qu�il se situe � quelque 100m � vol d�oiseau du stade de Bologhine, antre de l�USM Alger. C�est dire les r�percussions dangereuses que la proximit� de ces deux infrastructures sportives peut engendrer en cas de programmation simultan�e de rencontres dans ces deux stades. Notamment celles li�es � la s�curit� et � la circulation. Les jeunes de Bab-el-Oued que nous avons, hasard du calendrier, rencontr� un jeudi 10 novembre, date �anniversaire des inondations�, ont souhait� par notre canal attirer l�attention des pouvoirs publics sur cette �aberration�. Le souvenir des inondations du 10 novembre encore intact, ils soutiennent ne pas comprendre les motivations de ceux qui ont tenu � implanter un stade � cet endroit pr�cis. Surtout apr�s que les inondations de Bab-el-Oued eurent fait des milliers de morts, il avait �t� d�cid� de ne pas dresser d�obstacles sur le prolongement de oued M�kessel qui finit dans la mer. Et pourtant, en cette fin 2005, dans cet emplacement o� initialement �tait con�u un grand �changeur qui m�ne vers Triolet, Beaufraisier et Chevalley, se dresse un stade, danger pour la population, qui a co�t� tr�s cher � la collectivit�, sans pour autant r�gler le probl�me du d�ficit des infrastructures sportives qui font cruellement d�faut � Babel- Oued. Les habitants auraient aim� y voir toute une batterie de terrains de sports collectifs dont auraient pu profit� plusieurs �tablissements scolaires de la commune. Un mini-complexe qui aurait pu tr�s bien s�int�grer dans l�am�nagement de la promenade qui part d�El- Kettani, surtout que la wilaya a r�am�nag� les plages R�mila et Padovani. Il n�en a pas �t� ainsi parce que des responsables, dans leur fr�n�sie d�ex�cuter une instruction �venue d�en haut�, qui voulait qu�� l�instar de l�USMA, le MCA ait son stade, n�ont pas tenu compte de l�avis d�experts lors de l��tude du projet, du choix du terrain, et du support budg�taire.
Ce stade de Bab-el-Oued devait � l�origine �tre celui de l��quipe du Mouloudia d�Alger. Il n�en sera pas ainsi puisque con�u pour 15 mille places, il n�en comptera que 5 mille. M�me dans le premier cas, il n�aurait jamais pu contenir toute la galerie du MCA. Cela s�ajoute au fait qu�il se situe � quelque 100m � vol d�oiseau du stade de Bologhine, antre de l�USM Alger. C�est dire les r�percussions dangereuses que la proximit� de ces deux infrastructures sportives peut engendrer en cas de programmation simultan�e de rencontres dans ces deux stades. Notamment celles li�es � la s�curit� et � la circulation. Les jeunes de Bab-el-Oued que nous avons, hasard du calendrier, rencontr� un jeudi 10 novembre, date �anniversaire des inondations�, ont souhait� par notre canal attirer l�attention des pouvoirs publics sur cette �aberration�. Le souvenir des inondations du 10 novembre encore intact, ils soutiennent ne pas comprendre les motivations de ceux qui ont tenu � implanter un stade � cet endroit pr�cis. Surtout apr�s que les inondations de Bab-el-Oued eurent fait des milliers de morts, il avait �t� d�cid� de ne pas dresser d�obstacles sur le prolongement de oued M�kessel qui finit dans la mer. Et pourtant, en cette fin 2005, dans cet emplacement o� initialement �tait con�u un grand �changeur qui m�ne vers Triolet, Beaufraisier et Chevalley, se dresse un stade, danger pour la population, qui a co�t� tr�s cher � la collectivit�, sans pour autant r�gler le probl�me du d�ficit des infrastructures sportives qui font cruellement d�faut � Babel- Oued. Les habitants auraient aim� y voir toute une batterie de terrains de sports collectifs dont auraient pu profit� plusieurs �tablissements scolaires de la commune. Un mini-complexe qui aurait pu tr�s bien s�int�grer dans l�am�nagement de la promenade qui part d�El- Kettani, surtout que la wilaya a r�am�nag� les plages R�mila et Padovani. Il n�en a pas �t� ainsi parce que des responsables, dans leur fr�n�sie d�ex�cuter une instruction �venue d�en haut�, qui voulait qu�� l�instar de l�USMA, le MCA ait son stade, n�ont pas tenu compte de l�avis d�experts lors de l��tude du projet, du choix du terrain, et du support budg�taire.


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