C�est une journ�e particuli�re, voire mouvement�e que celle qu�ont v�cue hier quatre membres du secr�tariat national de l�UGTA, � leur t�te le secr�taire g�n�ral. La rencontre pr�vue au si�ge de la Centrale syndicale avec les membres de la coordination des ports a eu lieu finalement dans un institut syndical d�El Achour. Les quatre membres de la direction nationale de l�UGTA ont �t� surpris par la pr�sence des cadres syndicaux des entreprises aussi importantes comme la SNVI, les banques, l�EDIMEL, les douanes des ports et autres membres de la CEN relevant de l�union de wilaya d�Alger qui ont d�cid� d�interpeller le premier responsable de la Centrale syndicale et les trois autres membres du secr�tariat national pr�sents � cette rencontre, en l�occurrence MM. Malki, Abdelali et Badreddine. La d�l�gation qui a accompagn� les syndicalistes de la coordination des ports n�a pas �t� par trente-six chemins, selon des sources s�res, pour exprimer leur col�re et leur d�sapprobation de la d�cision du secr�tariat national de suspendre de ses fonctions syndicales le secr�taire g�n�ral du Syndicat national des douanes. Les syndicalistes en col�re ont plaid� la cause de leur camarade arguant que celui-ci �est loin d�avoir viol� la r�glementation r�gissant la Maison du Peuple ou encore d�vi� des missions de l�organisation � laquelle il appartient�. Les d�fenseurs de la cause d�Ahmed Badaoui ont demand� au secr�taire g�n�ral de l�UGTA, en sa qualit� de garant de l�application du r�glement et du statut de l�UGTA, �de reconsid�rer la d�cision prise � l�encontre du secr�taire g�n�ral du Syndicat national des douanes, membre, de surcro�t, de la Commission ex�cutive nationale (CEN), instance supr�me entre deux congr�s, et ce, en fid�lit� au slogan du dixi�me congr�s, � savoir solidarit� syndicale et justice sociale�. Selon les m�mes sources, �la sanction syndicale prise � l�encontre d�Ahmed Badaoui n�a fait que conforter l�employeur� puisque, au lendemain de cette d�cision de suspension, le concern� �tait appel� � compara�tre devant la commission paritaire de l�administration g�n�rale des douanes, �d�o� la crainte de voir Ahmed Badaoui r�voqu� de son poste de travail�. Cela �tant dit, cette situation organique propre � l�UGTA et intervenant � la veille de la c�l�bration de son cinquanti�me anniversaire (1956- 2006) n�a pas laiss� indiff�rents les analystes de la question syndicale sur le devenir de cette organisation syndicale. La d�monstration de force enclench�e et r�ussie par les syndicats autonomes du secteur de l��ducation d�note, plus que jamais, selon ces m�mes observateurs, �de la perte de vitesse de l�UGTA dans le secteur de la fonction, qui est pass� d�sormais sous le contr�le des organisations syndicales autonomes�. C�est dans ce contexte que des voix syndicales activant dans le secteur �conomique se sont �lev�es pour mettre en avant l�id�e de quitter les structures syndicales de l�UGTA. C�est le sentiment qui se d�gage chez des syndicalistes- dockers face au processus de privatisation de leurs entit�s qui s�est enclench� depuis le 9 janvier, soit le jour de la signature, et les STH et les entreprises portuaires. Un processus confort� par l�autre d�cision des pouvoirs publics de privatiser les ports de p�che en attendant que les ports commerciaux suivent. C�est dans ce contexte bien particulier pour le monde du travail qu�une d�l�gation de la coordination des ports d�Alg�rie a demand� � �tre re�ue par le secr�taire g�n�ral de l�UGTA �pour plus d�explication � cette question�. La r�union qui a eu lieu hier � El Achour a dur� plus de trois heures, durant lesquelles les repr�sentants des dockers ont expliqu� au premier responsable de la Centrale syndicale l�enjeu de cette d�marche, qui ne vise rien moins que �le licenciement des travailleurs et l�ouverture des entreprises portuaires aux priv�s�. Les animateurs de la coordination syndicale des ports ont tenu � porter � l�attention des responsables de la Centrale syndicale �la gravit� de la situation�, marqu�e notamment par �l�exclusion du partenaire social dans la d�marche portant restructuration des entreprises portuaires�. �Dans cette affaire, le partenaire social n�a �t� ni consult�, ni rapproch�. Une d�marche contraire aux accords conclus entre l�UGTA et les pouvoirs publics alors que le pr�sident de la R�publique a �t� explicite sur cette question en d�clarant, lors de son discours devant les syndicalistes � la Maison du Peuple, que rien ne se fera sur le dos des travailleurs ou sans la participation de leurs repr�sentants. Or, aujourd�hui, c�est tout le contraire qui se produit�, nous a d�clar� M. Driss, pr�sident de la coordination. Selon lui, Abdelmadjid Sidi Sa�d s�est �engag� � prendre en charge le dossier, m�me s�il faut prendre attache avec le pr�sident de la R�publique�. Par ailleurs, ce m�me responsable a demand� aux repr�sentants des dockers de n�entreprendre pour le moment aucune action de protestation. Enfin, la coordination des ports �laborera un document qui sera remis � Sidi Sa�d dans lequel il sera question de la n�cessit� de r�viser l�article 5 de ladite convention sign�e le 9 janvier dernier.