Cette décision a été prise, hier, lors d'une rencontre dans la capitale, au siège du syndicat du port, ayant réuni plus d'une centaine de syndicalistes de l'UGTA. L'alliance syndicale nationale, connue sous le nom de coordination syndicale de l'UGTA, qui regroupe une dizaine de syndicats d'entreprise des secteurs maritime, douanier et banquier, affiliés à l'organisation de Sidi-Saïd, élargie désormais à la SNVI (véhicules industriels), à l'ENDEI (équipements industriels) et à l'Ediel (électricité), ainsi que des membres de la Commission exécutive nationale (CEN), des représentants de certaines fédérations et unions locales et de wilayas, a décidé d'aller ce matin, vers une demi-journée de protestation, dans la zone portuaire d'Alger. Cette décision a été prise, hier, lors d'une rencontre dans la capitale, au siège du syndicat du port, ayant réuni plus d'une centaine de syndicalistes de l'UGTA. Au cours du débat qui a duré plus de 2h, les participants sont parvenus à un consensus, prenant en compte à la fois l'organisation “par principe” de l'action de contestation et l'avis, notamment, de syndicalistes qui craignaient des “manipulations” dans la situation particulière que traverse l'Algérie, en référence à l'état de santé du président de la République. “La journée de protestation était prévue le 16 octobre dernier par les premiers syndicats du secteur maritime de la coordination, sur la base d'une plateforme de revendications, mais elle a été arrêtée sur demande du SG de l'UGTA. Nous avons ensuite décidé d'aller la semaine passée vers une autre journée de protestation, après la suspension d'Ahmed Badaoui de ses fonctions par le DG des Douanes, mais nous l'avons annulée sur demande de Sidi-Saïd, qui s'était engagé à régler immédiatement le problème. Aujourd'hui, nous irons vers une demi-journée de protestation au niveau de la zone portuaire, comme première action et nous poursuivrons notre lutte, pour faire aboutir nos revendications. C'est cela le travail syndical et la représentation syndicale”, a résumé un syndicaliste du port, également membre de la CEN. Plus concrètement, l'alliance syndicale a tenu, par ailleurs, un rassemblement aujourd'hui, à 14h, au siège du syndicat du port, afin d'évaluer l'action de protestation et décider de la stratégie à adopter dans les jours qui viennent, non sans appeler les représentants des travailleurs affiliés à l'UGTA à les rejoindre. Hier, de nombreux syndicalistes se sont interrogés sur “l'absence de réaction” de la Centrale syndicale, face aux derniers évènements qui secouent la scène syndicale, en particulier sur les revendications du monde du travail et du cas Badaoui. D'aucuns n'ont exclu que le licenciement “arbitraire” du syndicaliste des Douanes “a été sciemment créé”, pour “casser la journée de protestation du 5 décembre” ou encore détourner les travailleurs et leurs représentants de “la défense des entreprises publiques”, de “la réorganisation de l'UGTA” et du “véritable débat au sein de l'organisation”. D'autres ont en revanche informé qu'un “accord” aurait été conclu entre le secrétariat national de l'UGTA et le patron des Douanes, concernant la réintégration de Badaoui. S'agissant de l'actuelle coordination syndicale, qui se réclame haut et fort de l'UGTA, elle apparaît, aujourd'hui, comme “le seul cadre qui participe à la décantation au sein de la Centrale syndicale, entre les rentiers et ceux qui luttent pour le renouveau syndical”. Hafida Ameyar