Agissant sur la base d�informations jug�es suffisamment �s�rieuses�, la police f�d�rale belge a men� une vingtaine de perquisitions dans les milieux �islamistes� � Bruxelles. A partir de 5h du matin de jeudi dernier, plusieurs municipalit�s bruxelloises ont �t� �visit�es� par les f�d�raux. Moleenbeek, la commune de la capitale belge europ�enne qui compte un nombre particuli�rement �lev� de r�sidents maghr�bins, dont la plupart marocains, a �t� particuli�rement pass�e au crible. Le renseignement et la police belges se sont particuli�rement int�ress�s au �Centre islamique belge�, une association bas�e dans le �Bruxelles islamiste� et dont les liens avec les milieux radicaux sont connus. En 2002, rappelons-le, une information judiciaire avait, d�j�, �t� ouverte contre les principaux animateurs du �Centre islamique belge�. A l��poque, il leur avait �t� notifi� l�encouragement de la �haine raciale� et de la �guerre sainte�. Ces perquisitions �muscl�es� sont prises tr�s au s�rieux pas la mouvance islamiste en Belgique et en Europe. Parce que � et c�est tr�s important � relever � elles interviennent quelque temps seulement apr�s que la nouvelle loi antiterroriste eut �t� adopt�e par le l�gislateur belge. Ce qui signifie que le cadre restreint et permissif qui encadrait ce genre d�activit�s subversives est d�pass� et que les charges du parquet peuvent aller au-del� de l��nigmatique �association de malfaiteurs� qui ne permettait pas des condamnations au diapason du crime commis. Les tueurs du GIA et du GSPC alg�riens qui se faisaient �coincer� par la police f�d�rale �taient, l�on s�en souvient, presque tous rel�ch�s � cause de l�absence d�une loi ad�quate. Ce manque a �t�, depuis, largement combl� dans le sillage des attaques contre l�Am�rique du 11 septembre 2001. Relevons, tout de m�me, que le �Centre islamique belge� �tait fr�quent�, assid�ment, par l�un des faux journalistes qui avaient assassin� le commandant Ahmed Shah Massoud en Afghanistan.