Il n�y aura ni gr�ve des boulangers, ni augmentation du prix du pain. Apr�s avoir longtemps pratiqu� le dialogue de sourds, le comit� national des boulangers et le minist�re du Commerce n�gocient. R�sultat : la baguette ne co�tera pas plus cher mais les boulangers seront indirectement soutenus par les pouvoirs publics. C�est vers cette solution m�diane que se dirige r�solument la commission mixte install�e au niveau du d�partement de El Hachemi Dja�boub. Le pr�sident de l�Union g�n�ral des commer�ants alg�riens (UGCA) auquel est affili� le comit� national des boulangers estime que l�heure n�est plus � l�affrontement. Le minist�re du Commerce semble avoir enfin compris ce que les boulangers revendiquent : non pas une augmentation du prix de la baguette mais un soutien direct des produits qui entrent dans la fabrication du pain. M Boulenouar, secr�taire g�n�ral de l�UGCA, a consid�r� hier que cet accord permettrait aux boulangers de conserver une marge b�n�ficiaire �acceptable� sans p�naliser le consommateur. Les pouvoirs publics, qui ne cessent de r�p�ter que le prix du pain n�augmentera pas, vont finalement mettre en place des m�canismes pour all�ger les charges des boulangers. C�est la commission mixte qui planche sur le dossier qui devra d�finir les modalit�s pratiques de cette aide indirecte aux boulangers. Le spectre de la gr�ve qui planait semble donc �tre �loign�. Les boulangers pr�f�rent en effet la voie du dialogue apr�s plus de deux ann�es d�escarmouches et d��changes d��amabilit�s�. Ils se plaignent en effet des conditions dans lesquelles ils exercent. L�augmentation des charges, du prix de l�eau et de l��lectricit� a rendu leur activit� moins rentable. L�ann�e derni�re, ils avaient d� recourir � un d�brayage de deux jours pour se faire entendre. L�appel � la gr�ve avait �t� entendu par une grande majorit� d�artisans qui avait baiss� les rideaux pendant 48 heures. A l�issue de cette gr�ve, l�UGCA avait d�nonc� l�amalgame entretenu par la tutelle. Son secr�taire g�n�ral avait d�clar� que �les autorit�s ont jug� bon de pr�ciser qu�il n�y aura pas d�augmentation du prix du pain et que l�Etat garantit la fourniture de la farine aux boulangers sans hausse du prix de ce produit. Ils savent bien que nous n�avons pas demand� d�augmentation, nous avons au contraire soutenu le gouvernement dans sa d�cision de maintenir le prix du pain et nos revendications n�impliquent pas forc�ment cette hausse de prix. Il faut savoir que si le prix de la farine est administr�, les autres intrants dans la fabrication du pain ont connu des augmentations depuis 1996. A titre d�exemple, les charges sociales ont augment� de 10%�. Les boulangers qui estiment que leurs revendications sont l�gitimes se basent sur les r�sultats d�une �tude effectu�e en 2004 et qui, prenant en compte l�ensemble des charges, d�termine le prix de la baguette � 11,95 DA. Le pr�d�cesseur de Dja�boub avait d�j� eu � faire face � la grogne des boulangers. Boukrouh avait alors d�cid� de soutenir les prix de l�importation du bl� dur qui sert � la fabrication de la farine. Pour ce faire, l�Etat avait r��valu� le prix du bl� vendu aux minoteries � 1 300 DA le quintal, afin que le boulanger puisse acheter la farine � 2 000 DA le quintal. Une solution qui n�avait r�ussi qu�� diff�rer le probl�me qui ressurgit de mani�re r�currente. En d�cidant de soutenir les boulangers, Dja�boub d�samorce-t-il la crise d�finitivement ?