Le premier festival du film europ�en en Alg�rie a �t� clos vendredi dernier. Etal�e sur dix jours, cette manifestation a permis � de nombreux spectateurs de d�couvrir � la salle Ibn- Zeydoun de l�Office Riad-El- Feth (Oref), pas moins d�une douzaine de longs-m�trages et huit autres courts m�trages ainsi que des films d�animation pour le jeune public, tous in�dits en Alg�rie. En plus de l��laboration du programme, Mohamed Latr�che, directeur artistique du festival avec l��quipe de Sora Production, ont veill� assid�ment et en parfaits professionnels au bon d�roulement du festival. C�est � l�initiative de la d�l�gation de la Commission europ�enne en Alg�rie que ce festival a pu voir le jour, ou plus pr�cis�ment l�obscurit� d�une salle alg�rienne. Il marque ainsi le deuxi�me grand rendez-vous europ�en en Alg�rie apr�s le festival culturel europ�en qui devrait conna�tre cette ann�e sa deuxi�me �dition. Les films pr�sent�s lors de ce festival �taient pour la plupart de grands films aux multiples r�compenses et s�lections officielles dans les prestigieux festivals mondiaux du cin�ma (oscars, Cannes, Berlin, etc.). Il y en avait pour tous les go�ts. Des films (sur)prenants, � l�image du tr�s esth�tique et excellent Strings (ficelles) avec des marionnettes qui nous ressemblent et nous racontent. D�autres �uvres �taient � l�affiche, o� les mouchoirs �taient de rigueur, telles que le chef-d��uvre espagnol, Mar Adentro, oscaris� en 2005, ou encore La Femme de Gilles, une production silencieuse mais � combien bavarde en �motions. Dans un autre registre, plus politique et social, le public a d�couvert Yasmin, anglaise d�origine pakistanaise, qui s�aper�oit apr�s la chute des tours new-yorkaises que les Anglais qu�elle c�toyait depuis toujours n��taient pas ceux qu�elle croyait conna�tre. Le choix est tomb� aussi sur un film grec, Sur les chemins de la vie, et un autre, italien, Caterina va en ville, originaux. Au milieu de cette int�ressante s�lection, le mauvais go�t a quand m�me r�ussi � se glisser sur une des pellicules. Intitul� Exils, le film de Tony Gatlif n�a eu en guise de descriptif chez la majorit� du public pr�sent, que l�adjectif �d�sagr�able�� un d�sagr�able m�lange d�images de sexe et de sexualit� crue et choquante (non signal� sur la fiche) et de clich�s d�gradants sur la soci�t� alg�rienne. �Inutile� pour certains, �il a n�anmoins une bonne id�e de base�, disaient d�autres, quoi qu�il en soit �il ne m�ritait pas 2 heures de notre temps�, concluaient la plupart des spectateurs interrog�s. Par contre, ce n��tait pas l�avis des enfants concernant le programme pour le jeune public qui leur a �t� pr�sent� durant le festival, vari� et instructif. Vari�e et humoristique, l��tait aussi la s�lection des huit courts m�trages. Enfin deux films avec en toile de fond la guerre ont �merveill� plus d�un. La vie est un miracle de Emir Kusturica et Joyeux No�l de Christian Carion, pr�sent� pour la cl�ture, vendredi ; les deux sont des productions mixtes, regroupant plusieurs pays europ�ens. Mohamed Latr�che, rencontr� � la sortie de Joyeux No�l au milieu du buffet de cl�ture, s�est dit tr�s satisfait de ce festival et surtout content de voir que le public alg�rien ait r�pondu pr�sent et en nombre cons�quent � toutes les s�ances, m�me les plus improbables. Il s�est dit aussi tr�s heureux d�avoir pu leur pr�senter le film Cach� en s�ance bonus. �C�est � travers des temps forts comme celui-ci (le festival) qu�on peut recr�er l�envie chez les gens de venir dans les salles de cin�ma.� Pour les cin�philes la tr�ve d�apr�s-festival ne sera pas longue puisque Sora Production va dans les tout prochains jours distribuer le dernier film de Claude Chabrol, La demoiselle d�honneur.