Alors que l�unit� des Issers (w. de Boumerd�s) de la Socothyd vit des moments bien difficiles � cause d�un conflit social qui s��ternise, voil� qu�un scandale financier �clate en plein jour, fragilisant davantage cette entreprise. Nos premi�res informations faisaient �tat de 5 milliards de centimes d�tourn�s. N�anmoins, selon des informations que nous avons collect�es aupr�s de sources s�res, ce d�tournement est �valu� pour l�instant � 14,5 millions de dinars. Ces malversations ont �t� constat�es � la suite d�un audit, routinier, effectu� par le d�partement comptabilit� de la direction g�n�rale de l�entreprise. Il y a lieu de rappeler que cette entreprise a �t� certifi�e, ce qui suppose que sa gestion r�pond aux normes internationales. Or, le m�canisme d�clencheur de ce d�tournement reste pour le moins �nigmatique. L�auteur, un chef de d�partement comptabilit� et finances, B. Mohamed, 46 ans, qui est employ� par l�unit� des Issers depuis 28 ans et qui jouit d�une confiance de ses responsables, n�a que peu profit� de cette manne. Son complice, un grossiste d�articles d�hygi�ne corporelle implant�e � Tizi-Ouzou, B. Ali se trouve �tre le fils du directeur de l�unit� de production de Bordj- M�na�el de la Socothyd d�o� sortaient les articles objet du d�tournement. En effet, le grossiste prenait livraison des marchandises et remettait soit des traites avalis�es soit des ch�ques bancaires au service commercial. Une fois les documents financiers r�ceptionn�s par le comptable, il les d�truisait. De cette mani�re, ils n�apparaissent pas dans les livres comptables. Il a ainsi �limin� 5 ch�ques pour un montant de 700 millions de centimes et 5 traites pour la somme totale de 750 millions de centimes. En contrepartie de ces actions, il aurait, selon ce qu�il avait affirm� aux enqu�teurs, re�u la somme de 700 000 DA et s�est vu r�gler par le commer�ant l�achat d�un v�hicule de type Passat. Les premi�res destructions remonteraient � l�ann�e 2002. Ce pot aux roses a �t� d�couvert le 28 janvier 2006. Le contr�leur financier de la direction g�n�rale avait en effet enregistr� un d�calage entre les montants des factures de B. Ali et les rentr�es financi�res. Press� par ses responsables, l�ind�licat comptable a fini par avouer son acte. Il aurait par ailleurs pr�cis� qu�il avait, � plusieurs reprises, subtilis� le dossier �client� de son complice au contr�le du commissaire aux comptes qui avait avalis� les bilans comptables des ann�es 2002, 2003 et 2004 sans se rendre compte du trou financier. Le lendemain des aveux du comptable, la direction de la Socothyd a d�pos� plainte et compte se porter partie civile pour demander des dommages et int�r�ts. Joint par t�l�phone, M. Acha�bou P-DG de la Socothyd nous a confirm� ce d�tournement et estime que le montant du pr�judice est r�cup�rable du fait que le commer�ant a remis un ch�que de 200 millions de centimes et a sign� l�hypoth�que de son local commercial de Tizi-Ouzou de 200 m2 �valu� � 30 millions de dinars. �Nous avons remis cette hypoth�que � notre notaire qui suivra la proc�dure l�gale nous permettant de recouvrer notre argent et les dommages et int�r�ts�, affirme M. Acha�bou. A l�heure o� nous mettons sous presse les d�linquants sont toujours en garde � vue aupr�s des policiers de la ville des Issers charg�s de l�enqu�te.