C�est aujourd�hui samedi que se tient le �sommet de l�alliance pr�sidentielle�, qui verra se rencontrer les chefs des trois partis au/et du pouvoir, � savoir le FLN, le RND et le MSP, et ce, au si�ge de l�ex-parti unique � Hydra. Un rendez-vous o� il sera question de passation de la pr�sidence de �l�alliance� du RND au parti h�te. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Un rendez-vous cyclique trimestriel depuis maintenant une ann�e mais qui intervient, cette fois, dans une conjoncture marqu�e par les fortes incertitudes qui p�sent sur la sc�ne politique nationale. En trois mois, en effet, un �v�nement a fait que les certitudes de fin 2005 ne sont plus aussi �videntes en ce d�but 2006 : la maladie de Abdelaziz Bouteflika. Comme c�est la tradition depuis 1998, ces trois partis constituent cet emballage politique que le pouvoir offre au pr�sident de la R�publique en exercice. C��tait vrai pour Zeroual, puis pour �le candidat du consensus� que le FLN avait, le premier, cautionn� en d�cembre 1998. Les trois partis, regroup�s autour de la d�nomination �de coalition gouvernementale�, accompagneront le premier mandat de Abdelaziz Bouteflika. En 2003, la fronde du FLN de Ali Benflis sera vite �r�prim�e�, donnant ainsi la preuve, s�il en �tait besoin, de l�absence d�autonomie propre � chacune de ces trois entit�s partisanes qui ne sont l� que pour appliquer docilement des feuilles de route pr�par�es pour elles �en haut lieu�. Et pour 2003, 2004, la mission �tait toute simple : accompagner la reconduction de Bouteflika � la t�te de l�Etat. Accessoirement, si�ger ensemble dans un gouvernement dont aucun des portefeuilles lourds n�est contr�l� par aucun des partis en question. La chefferie du gouvernement, qui reste sans doute la seule fonction d�importance dont le titulaire est partisan depuis que Belkhadem n�est plus ministre des Affaires �trang�res, constituait un enjeu et un objet de litige entre le RND et le FLN. La subite et longue hospitalisation, puis la convalescence de Bouteflika rel�guent cette pr�occupation au second plan. Tout le monde le pense tout bas : deux hommes, au moins, tentent de se placer dans une course qui ne dit pas encore son nom � la succession � Bouteflika. Il s�agit de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem. Et ce ne sera pas Aboudjerra Soltani qui d�mentira ce fait. Le chef du MSP, qui n�est pas particuli�rement connu pour �tre un �frondeur� par rapport au pouvoir, a sorti la grosse artillerie ce week-end. Il lance, hardiment, � partir d�Oran : �L��re du charisme est r�volue� ! Il pr�cise m�me sa pens�e : �George Bush ne gouverne pas seul les Etats-Unis, Tony Blair ne dirige pas non plus seul l�Angleterre, ni Jacques Chirac.� Ce, tandis que l�un de ses plus proches collaborateurs, Abderazak Mokri, ouvrait, lui, via un quotidien arabophone, le feu sur �l�alliance pr�sidentielle� et parle carr�ment �d�une grande pouss�e qui ne dit pas son nom mais qui est l� et de mani�re tr�s violente�.