Comment r�agir en pr�sence d�un volatil mort ? Qui pr�venir ? Ce sont les deux questions que se posent les citoyens ces derniers jours devant l��tendue de la grippe aviaire. Ne sachant quoi faire, leur premier r�flexe est de contacter les m�dias. Trouver le bon num�ro pour pouvoir contacter l�APC, la da�ra ou la wilaya afin d�avoir un v�t�rinaire du bureau d�hygi�ne de l�autre c�t� du fil �tant assez p�rilleux. Aucun num�ro direct ou vert n�est au fait mis en place pour ce genre de questionnements. Meriem Ouyahia - Alger - (Le Soir) - �En me levant ce matin, j�ai trouv� devant mon balcon deux hirondelles mortes. Qui dois-je pr�venir ?� s�est inqui�t�e une dame qui nous a appel� hier. Un t�moignage parmi tant d�autres. Avec la psychose induite par la grippe aviaire, une d�couverte qui paraissait anodine prend une autre dimension. La panique s�empare des personnes en pr�sence d�un oiseau mort. La frayeur les paralyse. N�anmoins, ce type de question renseigne sur le degr� d�information parvenant � la soci�t� civile. Avant tout, expliquent les sp�cialistes, il ne faut pas toucher le volatile pour ne prendre aucun risque m�me si aucun cas de grippe aviaire n�a �t� d�tect� sur notre sol. Le risque �tant que les enfants sont les plus susceptibles d��tre en contact avec eux. Aussi, il faut donner l�alerte au plus vite. �Par la suite, il faut contacter l�APC, la da�ra, ou la wilaya. L�un de ces organismes devra d�p�cher un v�t�rinaire de leur bureau pour transporter le volatile et faire les pr�l�vements n�cessaires�, a expliqu� le Dr Djamel Sayad, v�t�rinaire � Boumerd�s. Reste que beaucoup de volatiles sont, au fait, morts par le froid. Depuis le 14 f�vrier dernier, le comit� national de veille, de suivi et de lutte contre la grippe aviaire a �t� install� par le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re. Compos� de 14 d�partements minist�riels et de repr�sentants de plusieurs institutions de l'Etat ainsi que d'instituts sp�cialis�s, et plac� sous la pr�sidence du ministre de la Sant�, ce comit� est charg� de mettre en place un dispositif national int�grant toutes les autorit�s nationales concern�es, civiles ou militaires, pour renforcer le m�canisme de veille, de pr�vention et de surveillance. A priori, l�on peut donner l�alerte au niveau des services de la Protection civile, la gendarmerie ou autre. L'importance du comit� national r�side, a soulign� le ministre de la Sant�, dans le fait de �pouvoir agir d'une fa�on harmonieuse et rapide avec tous les secteurs concern�s, si par malheur un foyer de grippe aviaire venait � �tre d�tect�. Les alertes se multiplient depuis la d�tection de sept foyers d�infection de grippe aviaire au Nigeria. A ce sujet, l'Organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a d�clar� que la situation au Nigeria est �grave et pr�occupante� et pourrait �tre �� l'origine d'une catastrophe r�gionale�. En Europe, plus pr�cis�ment en Autriche, une poule a �t� contamin�e par le virus H5N1. La poule a �t� contamin�e dans une fourri�re de Graz (sud) o� avait �t� recueilli un cygne malade trouv� � Mellach, non loin de l�, o� sont survenus les premiers cas de grippe aviaire en Autriche la semaine derni�re, a pr�cis� cette source. Les deux animaux ont �t� abattus. Il est � rappeler que la consommation de la viande de poulet ou d��ufs bien cuits est sans danger. La grippe aviaire, encore appel�e peste aviaire ou influenza aviaire, est provoqu�e par un virus de la famille des Orthomyxovirus. Le virus de l��pid�mie actuelle appartient au sous-type H5N1. Chez les volailles, il s�agit d�une maladie tr�s contagieuse, � �volution rapide et souvent fatale. La contamination de l�homme par ce virus ne peut se faire que dans des cas tr�s rares apr�s contact prolong� des volatiles malades.