Les examens entrepris, voilà environ une semaine, par le Laboratoire central d'El Harrach ont révélé que les oiseaux soumis à analyse ne présentent pas le virus influenza de la grippe aviaire. Pour rappel, Hadjal Saïd, habitant la localité de Oued Romane, avait alerté le vétérinaire de la clinique de Chéraga de la mort d'une trentaine de ses pigeons. Informé de la situation, le président de l'APC d'El Achour et le docteur Sades, vétérinaire, s'étaient enquis auprès de l'éleveur. Un oiseau malade a été transféré au laboratoire d'El Harrach ainsi que le cadavre d'un autre pigeon trouvé dans le jardin. L'état de putréfaction avancée du pigeon a ralenti les examens, mais le résultat devrait être connu dans le courant du mois. Cependant, il ne devrait pas différer des résultats des analyses des échantillons prélevés dans le sang du pigeon malade et qui indiquent que concernant l'influenza aviaire, les tests sont négatifs. Ce qui constitue une bonne nouvelle en soi mais ne doit pas faire baisser la vigilance. A cet effet, des spots informatifs passent à la radio, avertissant le citoyen des mesures qu'il doit prendre pour éviter toute contamination. A toutes fins utiles, il est recommandé d'éviter tout contact avec les volatiles de toute race, sauf les oiseaux en cage. De nettoyer les semelles de ses chaussures si l'individu a marché sur la fiente d'un oiseau suspect. La fiente est un vecteur du virus H5N1. D'instruire les enfants du danger de jouer avec les oiseaux et d'éviter de les capturer si ces derniers présentent quelques troubles du comportement. La viande peut être consommée si elle provient de commerçants régulièrement contrôlés. Le 115 est un numéro vert pouvant mettre le citoyen en contact avec les autorités concernées. En cas de suspicion, le citoyen peut alerter les directions vétérinaires de sa wilaya. Par ailleurs, des recherches scientifiques engagées par deux équipes, japonaise et néerlandaise, ont permis de répondre à la question qui consiste à savoir pourquoi le virus H5N1 est difficilement transmissible à l'homme mais passe très facilement entre les volatiles. Il est apparu que le virus se loge dans les profondeurs des poumons. En fait, le virus s'attache plus particulièrement aux pneumocytes de type 2, aux macrophages alvéolaires et aux cellules épithéliales cuboïdes. Or pour se répandre facilement d'homme à homme, un virus doit être surtout localisé au niveau de la trachée et des grosses bronches pour ainsi être craché dans les gouttelettes de toux. Ce qui contribue à penser que la barrière oiseau-homme reste encore efficace. Cependant, le virus peut encore muter, comme cela fut le cas en Asie, sur une victime de la grippe aviaire.