L�apparition du virus de la grippe aviaire, le H5N1, en Alg�rie n�est pas � �carter, selon le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re, Amar Tou. Hier sur les ondes de la Cha�ne I de la radio nationale, Amar Tou a estim�, en effet, que les oiseaux migrateurs, de retour d�Afrique vers l�Europe et lors de leurs haltes dans les zones humides de notre pays, peuvent, si certains d�entre eux sont porteurs du virus, contaminer d�autres oiseaux. Cela, dans le cas d�une mutation du virus H5N1, favorisant l�apparition d�une pand�mie, Amar Tou esp�rant toutefois qu�elle n�aura pas lieu et relevant que depuis 2003, dans 35 pays affect�s par cette grippe aviaire, sur 173 cas humains av�r�s, seuls 93 d�c�s ont eu lieu. Se voulant rassurant quoique prudent, le ministre de la Sant� a indiqu� que toutes les dispositions ont �t� prises dans notre pays pour r�agir dans le cas o� des humains pourraient �tre contamin�s par le virus, par voie ambiante ou directement, au contact d�une volaille porteuse. Cela, en se pr�valant du satisfecit exprim� r�cemment par l�Organisation mondiale de la sant� (OMS) quant aux dispositions prises dans notre pays. Ainsi, il a cit� la mise en place d�une commission interminist�rielle, plac�e sous son �gide et charg�e de coordonner les actions de pr�vention et de gestion du risque de pand�mie. Ce faisant, l�Alg�rie a conclu un accord avec une firme suisse pour l�importation de 6,5 millions de bo�tes de m�dicament Tamiflu, pouvant couvrir les besoins de 25% de la population alg�rienne. Des m�dicaments qui commencent � arriver par quantit�s, 10 000 m�dicaments �tant arriv�s depuis d�cembre et on attend l�arriv�e d�une quantit� de 100 000 autres m�dicaments � partir du mois d�avril prochain. Ces m�dicaments sont stock�s dans des endroits s�rs et dont seul le ministre de la Sant� est habilit� � en autoriser la sortie et la distribution. Toutefois, la commercialisation de ces m�dicaments n�est pas possible � l�heure actuelle car, selon Amar Tou, les capacit�s d�immunit� humaine doivent �tre pr�serv�es et leur niveau de production est limit� dans le monde. D�autant, selon Amar Tou, que le vaccin ne pourra �tre trouv� qu�apr�s identification de la nature du virus et qu�apr�s six mois de travaux. Cependant, Amar Tou a affirm� ne pas �tre au courant des contacts en cours entre le producteur suisse et la soci�t� Saidal qui projette de fabriquer sous licence ce m�dicament en Alg�rie. Par ailleurs, le ministre de la Sant� a fait �tat d�un plan d�action impliquant notamment le d�partement de l�Agriculture dans la prise d��chantillons et analyse des r�sultats au niveau des 526 zones humides que compte notre pays et la fourniture d��quipements de protection et de pr�vention. En ce qui concerne son secteur, Amar Tou a expliqu� les actions � mettre en �uvre en mati�re de gestion prophylactique de la maladie, d�accueil et traitement des �ventuels malades. D�autre part, il a �voqu� la distribution d�un premier stock de ce m�dicament puis, de mani�re progressive, celle de ce produit au niveau de toutes les structures sanitaires de r�f�rence, existantes au niveau de toutes les wilayas du pays, ainsi que la disponibilit� des m�decins sp�cialistes. Sur un autre plan, le ministre de la Sant� a relev� qu�une douzaine de maladies (maladies mentales, tuberculose�) guettent � moyen et long terme l�Alg�rie. Notre pays qui est en situation de transition �pid�miologique et o� les maladies non transmissibles (cancers, maladies cardiovasculaires, diab�tes�) qui repr�sentent 59% des facteurs de mortalit� sont en forte augmentation. D�autre part, Amar Tou a estim� d�risoire le nombre de manquements av�r�s � la d�ontologie m�dicale chez les praticiens priv�s et publics, �voquant l�envoi de missions d�inspection au niveau de cliniques et de structures sp�cialis�es relevant du secteur priv�. Par ailleurs, le processus de mise en �uvre de la contractualisation se traduira selon lui par la fixation, d�s le mois d�avril prochain, d�une tarification des prestations m�dicales � laquelle s�attelle le minist�re du Travail et de la S�curit� sociale.