Djamel La�douni a �t� reconduit au poste de secr�taire g�n�ral du Syndicat national des magistrats, jeudi dernier, lors d�une assembl�e g�n�rale �lective. La situation � la t�te de ce syndicat semble �tre r�gularis�e suite au d�part pr�cipit� de Mohamed Ras El A�n, ancien secr�taire g�n�ral du SNM. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le Syndicat national des magistrats � syndicat autonome, soit dit en passant � ne cache pas ses choix politiques. Il les affiche. Le portrait de Abdelaziz Bouteflika tr�nait ostensiblement dans la salle o� s�est d�roul�e jeudi l�assembl�e g�n�rale �lective de cette organisation. Inutile de faire la remarque aux organisateurs, �le pr�sident de la R�publique est le premier magistrat du pays�, indiqueront-ils. La pr�sence de Abdelmadjid Sidi Sa�d et de Salah Djenouhat, respectivement secr�taire g�n�ral et secr�taire national charg� de l�organique de la toute-puissante UGTA, � l�ouverture de cette rencontre pourrait �galement laisser croire que le SNM a choisi de se placer sous le giron de la Centrale syndicale. �Pas du tout, nous ne sommes ici qu�en qualit� d�invit�s�, r�pondra � cela Abdelmadjid Sidi Sa�d. Fausse alerte, le SNM tient � rester autonome. Cependant, le renouvellement de ses structures est avant tout l�occasion de mettre un terme � la situation ambigu� qui r�gne depuis l'�viction, en octobre 2003, de Mohamed Ras El A�n et son remplacement par Djamel La�douni. Dans les coulisses, on annonce que ce dernier sera reconduit � son poste. En fin d�apr�s-midi, Djamel La�douni, seul candidat � sa succession, aura effectivement droit � un v�ritable pl�biscite de la part des 38 membres du conseil national. �Ces �lections se sont d�roul�es dans une totale d�mocratie puisque les 200 syndicalistes qui ont particip� � cette assembl�e g�n�rale ont eux-m�mes �t� �lus au niveau local�, tiendra � pr�ciser Djamel La�douni. Pourtant, la dissension semble encore r�gner au sein de cette corporation. �De nombreux syndicalistes proches de l�ancienne direction ont tenu � boycotter cette assembl�e g�n�rale. En agissant ainsi, ils ont tenu � r�it�rer leur attachement aux r�solutions de l�AG du 9 octobre 2003. De ce fait, ils consid�rent que tout ce qui a �t� d�cid� apr�s cette date est nul et sans effet�, dira un magistrat joint hier au t�l�phone. La situation est donc loin d��tre r�gl�e. Au-del� de cette guerre larv�e, les magistrats font face � de nombreux probl�mes socioprofessionnels. Certains d�entre eux ne manqueront pas d�en faire part lors de la rencontre de ce week-end. �Le syndicat doit prendre en charge la question du plan de carri�re. Les crit�res d��volution inscrits dans notre statut ne sont pas objectifs. Le syst�me qui veut que les pr�sidents de cour soient charg� de la notation devrait �tre modifi�, dira une intervenante lors des d�bats. La question de l�ind�pendance du pouvoir judiciaire sera �galement abord�e. �Cette ind�pendance passe avant tout par une v�ritable ind�pendance du Conseil national de la magistrature. Il est urgent que le CSM ait son propre si�ge et qu�il b�n�ficie de l�autonomie financi�re, ce qui n�est pas le cas actuellement�, indiquera pour sa part un autre magistrat.