�Ni le groupe Hyundai ni Cevital n�ont formul� de mani�re concr�te une quelconque proposition de partenariat avec la Soci�t� nationale des v�hicules industriels (SNVI), selon le Pdg de celle-ci, Mokhtar Chahboub. Ce dernier a indiqu� que son entreprise discute avec le constructeur fran�ais BTK la participation de ce carrossier � hauteur maximale de 64% dans le capital de l�unit� SNVI de Tiaret. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir) -Le Pdg de la SNVI, qui a anim� un point de presse, jeudi au Palais des Expositions, en marge du 10e Salon automobile d�Alger, a pr�cis� qu�aucune manifestation d�int�r�t n�a �t� formul�e et pr�sent�e par ces groupes au niveau de son entreprise ou du minist�re de la Participation et de la Promotion de l�investissement (MPPI). En fait, l�id�e d�un �ventuel partenariat entre la SNVI et un autre constructeur de v�hicules et d��quipements industriels reste, selon Mokhtar Chahboub, encore au stade de �discussions informelles�. Ce qui n�est pas le cas, semble-t-il, des discussions techniques engag�es avec le constructeur fran�ais, Behm- Titan- Kaiser (BTK), leader dans la fabrication de carrosseries pour les porte-engins, semi-remorques plateaux ou bennes. En effet, la SNVI discute avec BTK la participation de celle-ci dans la gestion et dans le capital de l�unit� SNVI de Tiaret, sp�cialis�e dans la construction de pi�ces de t�lerie et qui emploie quelque 900 travailleurs avec un bon plan de charge. Une ouverture de capital que les pouvoirs publics ont, selon le Pdg de la SNVI, fix� � hauteur maximale � 64%, � n�gocier, selon lui, dans le cadre d�un pacte d�actionnaires. Et une ouverture que le syndicat d�entreprise examine, sans y �tre toutefois hostile, car susceptible de pr�server les postes d�emploi actuels et d�en cr�er de suppl�mentaires et de g�n�rer un apport de technologie et de management et de chiffre d�affaires, tout en s�opposant n�anmoins � une privatisation � 81% de cette unit�, la d�cision revenant en dernier ressort aux travailleurs. Cela �tant, les n�gociations avec BTK se d�roulent normalement et pourraient aboutir le mois prochain, l�aval du Conseil des participations de l�Etat (CPE) �tant de mise, selon Mokhtar Chahboub. Le groupe BTK est pr�sent en Alg�rie depuis des ann�es o� il a r�alis� en 2004 un chiffre d�affaires de 12 millions d�euros de vente et un pays cible pour l�implantation et l��largissement de ses activit�s. Au demeurant, le Pdg de la SNVI, tout en s�affichant favorable au partenariat comme forme de privatisation directe ou indirecte, semble privil�gier le partenariat avec les grands constructeurs europ�ens, dans le contexte mondial marqu� par la tendance � la sp�cialisation et au regroupement des fabricants de moins de 100 000 unit�s. Environ 19 milliards de dinars de chiffres d�affaires en 2005 Quant � la SNVI, elle a r�alis� en 2005, selon Mokhtar Chahboub, un chiffre d�affaires de pr�s de 19 milliards de dinars, un r�sultat net lui assurant � peu pr�s l��quilibre m�me si elle accusera un l�ger d�ficit, sans toutefois r�aliser de b�n�fices. Un r�sultat qui n�a pas �t� am�lior� par rapport � celui de 2004, en d�pit de la r�alisation, pour 500 millions de dinars, de maisons pr�fabriqu�es et d�une bonne production et �coulement normal de camions, cars et bus et mat�riels tract�s. En outre, la SNVI, qui pr�voit d�augmenter son chiffre d�affaires en 2006 de 23 milliards de dinars, poss�de une ann�e de carnet de commandes en camions. En outre, elle doit livrer 900 minicars sur les 1300 minicars scolaires de 25 places command�s par le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales pour un montant de 4,5 milliards de dinars, r�nover plus de 3000 v�hicules de parcs communaux, pour 4,3 milliards de dinars, ainsi que poursuivre son programme de livraison de v�hicules industriels � certains pays africains. De fait, la SNVI conserve ses parts de march� qui s��l�vent � 40% tous types de produits confondus, en produisant, selon Mokhtar Chahboub, des camions comp�titifs en termes de prix. Cela, en d�pit de la concurrence de plus en mena�ante et notamment celle asiatique dans le domaine des v�hicules de transport, selon Mokhtar Chahboub. Cela, m�me si les investissements de la SNVI, gel�s depuis 1980, le demeurent encore, en maintenant une production de camions de qualit�, dans le respect des aspects de s�curit� et environnementaux, et �ligibles � l�export. A ce propos, Mokhtar Chahboub a d�plor� la d�sorganisation du march� national de l�apr�svente de pi�ces d�tach�es, la t�lerie en particulier, la contrefa�on de produits labellis�s europ�ens, ainsi que l�absence de respect par certains constructeurs concurrents de normes de s�curit� dans la fabrication de v�hicules. Cela �tant, la SNVI p�tit encore de son endettement, 47 milliards de dinars de d�couvert bancaire qui a �t� gel� depuis septembre 2003 par les pouvoirs publics, m�me si sa tr�sorerie a �t� exc�dentaire de 800 millions de dinars et a des cr�ances � recouvrer de 3 milliards de dinars. En attendant l�aval des pouvoirs publics pour l�assainissement de sa situation, le Pdg de la SNVI a pr�cis� que la relation avec la banque est normale et lui permet de fonctionner normalement et de ne pas avoir � payer 40% sur ces recettes. D�autre part, la SNVI compte, � l�heure actuelle, un effectif de 8200 personnes dont 7300 permanents et pr�s d�un millier de travailleurs temporaires recrut�s pour r�pondre au plan de charge fix�, la r�duction des personnels n��tant pas � l�ordre du jour. Elle a aussi recrut� selon la formule du contrat pr�-emploi 300 techniciens sup�rieurs et cadres �conomico-financiers susceptibles d��tre permanis�s �m�me s�ils sont libres de tout engagement ailleurs�. Par ailleurs, le Pdg de la SNVI a pr�sent� deux nouveaux produits lanc�s par sa soci�t� en 2006, un tracteur routier �quip� d'un moteur de 260 CV et un v�hicule destin� � la d�contamination en cas d'�pid�mies ou de pand�mies.