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Enquete : VIANDES HALLAL IRLANDE, BELGIQUE, FRANCE, HOLLANDE, ALLEMAGNE,... ET PAYS MUSULMANS
Mosqu�e d�Evry : de l�assassinat de Ben Barka au faux hallal (3)
Par Amine Merouane Boulanouar
Mosqu�e ou tombe de Ben Barka, le leader opposant marocain assassin� ? Mosqu�e ou entreprise mercantilise ? Mosqu�e ou officine o� se r�unissent consuls, agents tr�s sp�ciaux et ex�cutants de toutes les manipulations ? Mosqu�e ou refuge destin� aux manipulateurs venant de Rabat pour attribuer billets d�avion et s�jours touristiques � des personnages consid�r�s comme influents pour renverser le Conseil fran�ais du culte musulman (CFCM). Mosqu�e ou paravent pour dissimuler les activistes int�gristes qui �uvrent � l�instauration d�un islam en France proche des th�ses monarchistes. La mosqu�e d�Evry, situ�e dans le d�partement de l�Essonne, dans la r�gion parisienne, c�est tout cela � la fois. Gr�ce � un seul homme, Khalil Meroun, son recteur. Jouissant d�un don d�ubiquit�, il est partout. Dans toutes les man�uvres. Dans toutes les combines. Dans toutes les machinations. Dans les intrigues. Dans les tractations. Les magouilles. Les pratiques frauduleuses. Les d�stabilisations. Il ne s�agit l� ni d�accusations gratuites, ni de calomnies. Mais bel et bien le fruit d�investigations profondes. Lors de notre �dition du jeudi 23 f�vrier dernier, nous avons �voqu� quelques-uns de ses agissements en promettant de revenir sur ce personnage hors du commun. Un com�dien hors-pair. Meroun est derri�re toutes les intrigues et les manifestations planifi�es par les services sp�ciaux marocains devant l�ambassade d�Alg�rie ou les consulats pour �exiger la lib�ration des s�questr�s de Tindouf�. Derri�re toutes les man�uvres de d�stabilisation du CFCM ; sa derni�re trouvaille consistait � faire accroire � �une guerre maroco-marocaine� dans la persective de paralyser davantage le CFCM pour le discr�diter dans la communaut� musulmane. Une farce. Derri�re toutes les men�es dirig�es contre la mosqu�e de Paris connue et reconnue pour l�islam tol�rant, moderne et ouvert qu�elle pr�ne. Khalil Meroun est aussi derri�re un grand nombre de pratiques frauduleuses (lire nos pr�c�dentes �ditions) ; de magouilles avec des producteurs de viandes (entreprises, abattoirs, fournisseurs�) qui pratiquent les dessous de table et autres astuces pour pouvoir � pratiquer le faux hallal avec toutes les couvertures n�cessaires ; de tromperies qui ont cours dans les grandes surfaces telle celle de Leclerk o� une affiche �hallal certifi� par la mosqu�e d�Evry� est coll�e au pr�sentoir frigorifique depuis� deux ans. Mais alors il est carr�ment partie prenante et agissante dans toutes les manigances pour faire main basse sur l�islam de France. Il en est le pivot. Et ce n�est pas ais� de pousser � la parole une telle pi�ce ma�tresse. Mais d�s qu�il s�agit d�Alg�rie, le personnage d�bite � une vitesse V calomnies, mensonges et contrev�rit�s. Cependant, on saisit mieux les buts poursuivis d�s qu�on n�oublie plus qu�il est le recteur d�une mosqu�e dont la r�putation est entach�e depuis fort longtemps. A propos de Mehdi Ben Barka : R�cemment encore, un hebdomadaire parisien connu pour la rigueur de ses recherches r�v�lant, d�apr�s les confidences d�Antoine Lopez : �Le dernier survivant du crime d�Etat dont a �t� victime Ben Barka, l�opposant marocain enlev� au c�ur de Paris il y a plus de 40 ans (le 29 octobre 1965), r�v�lait donc que le cadavre de Ben Barka se trouvait sur le terrain m�me, achet� plus tard par le roi Hassan II, o� a �t� construite la mosqu�e d�Evry. R�v�lations fracassantes d�autant plus qu�elles �taient corrobor�es par un t�moin qui a �d�sign� un petit bois pr�s de Courcouronnes, le lieu d�inhumation pr�sum� de Ben Barka�, (Courcouronnes �tant le site m�me de la mosqu�e d�Evry-Courcouronnes ) . L�hebdomadaire est all� plus loin dans ses recherches en publiant une carte cadastrale �pour prouver que la route bord�e de peupliers existait bel et bien en 1965�. Plus loin encore, un journaliste de la publication s�est d�plac� au Maroc o� il a rencontr� un autre t�moin sans r�v�ler son identit� (tous les observateurs s�accordent � dire qu�il s�agit d�El Hoce�ni), un �infirmier�, du g�n�ral Oufkir, l�ex-ministre marocain de l�Int�rieur, co-organisateur (avec Dilmi) de l�enl�vement avec des complices fran�ais. A ce jour, aucun �l�ment ne permet de contredire ces r�v�lations selon lesquelles cette mosqu�e est �difi�e sur le cadavre de Mehdi Ben Barka, victime des services sp�ciaux marocains aid�s par des complices du Mossad et autres officines. A propos d�entreprises mercantilistes : Au cours de l�enqu�te, les investigations ont permis de savoir que la mosqu�e d�Evry, � travers les signatures de Khalil Meroun, Ali Sedouki, et Abderahmane Ammari, s�adonne � la d�livrance de faux certificats hallal tant�t pour des viandes ou volailles tant�t pour des produits �labor�s. Faux certificats hallal parce qu�aucun contr�leur (qui doit �tre r�mun�r� par la mosqu�e et non par l�abattoir ou l�entreprise) n�est pr�sent sur le site d�abattage comme il devrait l��tre. Les entreprises qui pratiquent le faux hallal avec la b�n�diction de Khalil Meroun directement impliqu� et donc de la mosqu�e d�Evry sont nombreuses tant en France qu�en Irlande. Nous citerons particuli�rement deux parce que nous avons constat� de visu la fraude. D�abord, � Auchan Noyelles o� un employ� dans le rayon boucherie collait au vu et au su de tous les consommateurs des �tiquettes �hallal� sur des barquettes de viandes import�es d�Irlande et certifi�es par la mosqu�e d�Evry. L��tiquetage �tant du ressort exclusif du contr�leur musulman, nous avons demand� � cet employ� de nous affranchir : �C�est ainsi depuis que nous commercialisons du hallal�, r�pondra-t-il avant de poursuivre ainsi : �Je suis employ� ici � Auchan donc ne je ne sais pas si c�est hallal. Le fournisseur nous livre les �tiquettes. Je les colle sur les barquettes�� La sinc�rit� trahit son employeur qui confirme que �les viandes proviennent d�Irlande chez notre fournisseur qui pratique la d�coupe et la mise en barquettes avant de nous ravitailler. Certificat hallal ? C�est quoi �a ?� !!! Autre entreprise montr�e du doigt : Corico. Celle-l� n�a pas trouv� mieux que de cr�er sa propre marque Medina Hallal en pr�tendant dans ses prospectus publicitaires �tre la �seule entreprise financi�re qui vous garantit le strict respect du rite musulman en volailles, d�coupes et charcuteries�. Plus hallal que moi tu meurs. Nous avons pris contact avec son directeur pour recueillir son commentaire � propos de la d�claration de Hassan Bouod (lire nos pr�c�dentes �ditions) selon laquelle Corico ne pratique pas le hallal en b�n�ficiant d�un soutien de la mosqu�e d�Evry. On n�est jamais mieux servi que par soi-m�me. C�est aussi la devise de plusieurs entreprises qui ont cr�� leur propre marque. Un minaret, des qualificatifs � consonance musulmane et le tour est jou�. Medina Hallal appartient � Corico, Orient Hallal � Charal, et va tant la cruche � l�eau. Corico et Charal sont montr�es du doigt en mati�re de faux hallal. �Qu�il l��crive, alors nous le tra�nerons en justice une deuxi�me fois�, r�torque le responsable. Pourquoi une deuxi�me fois ? �Parce que nous l�avons d�j� gagn� une premi�re fois pour des factures qu�il n�a pas pay�es��, pr�cise-t-il avant de nous renvoyer vers un certain Abou Ali d�s que nous avons abord� avec lui la question du hallal. Quelques instants apr�s, c�est ce m�me Abou Ali qui prendra contact avec nous pour attester, t�moigner jurer par tous les saints que �Corico fait 100% hallal�, nous proposons de nous autoriser � visiter Corico. Il donnera son accord, promettra de nous fixer rendez-vous. Depuis, beaucoup d�eau a coul� sous les ponts. Jamais plus, nous n�entendons parler de lui. Cela n�emp�chera pas de recueillir, aupr�s des personnes avis�es en mati�re de contr�le de la viande hallal, des �informations accablantes en mati�re de �strict respect du rite musulman� dont se pr�vale Corico. D�abord, et pour saisir l�enjeu financier, il est utile de pr�ciser qu�un responsable de cette soci�t� a d�clar� � un hebdomadaire fran�ais que le contr�le lui �co�terait pr�s de 200 000 euros par an� en passant par la mosqu�e de Lyon, mais il laisse perplexe lorsqu�il pr�cise qu�il lui revient 5% de plus par la mosqu�e d�Evry. Myst�re et boule de gomme pour les na�fs. Dans un rapport (dont nous avons pu avoir une copie) de la Direction nationale d�enqu�tes de la r�pression des fraudes (�tabli par trois inspecteurs qui ont proc�d� � des v�rifications chez Corico), il est �crit que �le contr�le de la soci�t� S. A. volailles Corico a permis de v�rifier que cette derni�re semblait respecter le rite religieux, dans la mesure o� l�abattage est r�alis� par des sacrificaterus agr��s par la mosqu�e�. Complicit�s ? N�gligence ? Complaisance ? Ou incomp�tence ? Est-il �crit ; en employant un tel verbe les trois inspecteurs craignent-ils de s�engager ? En ont-ils comp�tence ? Aucune puisqu�il n�existe aucune r�glementation l�gale officielle accordant aux pouvoirs publics, aux autorit�s religieuses, aux contr�leurs ou aux pseudo-contr�leurs, une qualit� ou une comp�tence pour d�clarer que telle viande est hallal ou non. M�me si �l�abattage est r�alis� par des sacrificateurs agr��s��, rien ne prouve qu�il est hallal �tant donn� que �ce jugement�, ou cette qualit� devrait �tre accord�e par une tierce partie n��tant pas juge et partie, c�est-�dire employ�e par la soci�t� ou l�abattoir. A vrai dire un tel rapport ne veut rien dire. Sinon que de d�montrer l�incomp�tence des services de contr�le. Une incomp�tnce qui profite aux fraudeurs. Des contr�leurs bien avertis des choses du faux hallal ont refus� (ou se sont retir�s) de signer une convention avec Corico. Pourquoi ? Entre autres raisons celles-ci et pas des moindres. - Mise dans la cha�ne d�abattage de dindes d�j� mortes au cours du transport. Aucun contr�leur de la mosqu�e d�Evry n�est pr�sent, des certificats hallal vierges sont fournis� - La cha�ne d�abattage doit avoir une cadence de 35 � 42 dindes pour permettre au sacrificateur d��gorger licitement les volailles. Cela doit faire l�objet d�un contr�le ; or, il n�y a aucun contr�leur de la mosqu�e d�Evry. - L�ex�cution du choc �lectrique (lire nos pr�c�dentes �ditions) en ce qui concerne l��lectronarcose n�est pas contr�l�e. C�est le contr�leur qui doit constater que la dinde est vivante, qu�elle se d�bat avant son �gorgement. Or, celle-ci subissant une violente d�charge �lectrique meurt avant son �gorgement, et par cons�quent, devient illicite � la consommation par des musulmans (et m�me par tous les Croyants des gens du Livre). L� encore, aucun contr�leur de la mosqu�e d�Evry n�est pr�sent. Pourtant, Corico atteste du contraire dans ses prospectus. Le d�lai s�parant le choc �lectrique de l��gorgement, la mise de la dinde dans l�eau chaude, etc. permettent de soutenir que Corico est loin de pratiquer le hallal. Et Abou Ali que le directeur de Corico nous a pr�sent� comme �tant un contr�leur n�est en r�alit� qu�un salari� charg� de la qualit�. Une fois de plus, on a tent� de nous tromper. Nous disposons d�autres donn�es confirm�es relatives � l�importation par Corico de mati�res premi�res ou d�ingr�dients loin d��tre hallal� Meroun, le recteur de la mosqu�e d�Evry, en personnage avis� n�ignore rien de cela. Mais l�argent n�a pas d�odeur surtout lorsqu�il sert � financer des op�rations occultes comme celle qui consistait � assassiner l�opposant marocain Mehdi Ben Barka dont le cadavre reposerait l� o� officie Meroun. A propos d�officine : C�est � la mosqu�e d�Evry, sous la houlette de Khalil Meroun, que sont concoct�es les op�rations de d�stabilisation du Conseil fran�ais du culte musulman (CFCM). L�, Meroun, suivant les instructions du Makhzen, a instigu� � la cr�ation du �ressemblement des �lus du CFCM� pour renverser le CFCM. L�, a �t� mont�e la manifestation devant l�ambassade d�Alg�rie lors de laquelle Meroun �tait au premier rang pour exiger la lib�ration des pseudo-�s�questr�s de Tindouf�. L� aussi, est planifi�e, et ex�cut�e, la cr�ation d�associations sous le contr�le et le soutien des autorit�s marocaines. Plusieurs fid�les, nous ont fait part, lors de notre passage au mois de ramadhan dernier, de leur �tonnement de constater, apr�s les pri�res des Taraouih, que les lumi�res restaient allum�es jusqu�� la pri�re du sobh � laquelle participaient des individus �trangers. A propos de refuge : Les investigations confort�es par des recoupements et par diff�rentes sources aboutissent au constat suivant qui renseigne bien sur les vis�es marocaines. R�guli�rement, des r�unions ont lieu dans cette mosqu�e sous les auspices � souvent indirects � de Ahmed Tewfiq, ministre marocain b�n�ficiant de toute la latitude doublement accord�e par Sa Majest� et ses services. A titre d�exemple, citons la r�union du 15 mai dernier (� la veille de la r�union du Conseil d�administration de la F�d�ration nationale des musulmans de France FNMF) au cours de laquelle devait �tre cr��e �la coordination des Marocains de France� pour se substituer � la FNMF et donc pour agir au nom des Marocains. Certains estiment qu�il s�agit de diversions marocaines, de guerre maroco-marocaines. Rien de cela. Une pure diversion lors de l�enqu�te r�alis�e sur l�islam en France que nous publierons prochainement, nous citerons les noms des principaux manipulateurs et ex�cutants de ces op�rations. En attendant, on n�insistera jamais assez sur le tandem qui cause le plus grand tort et le plus grand retard au CFCM. Tandem Meroun � Boussouf. Qui est Abdellah Boussouf ? Arriv� en 1988, comme �tudiant boursier, il est vite pris en charge par le consulat g�n�ral marocain qui lui procure un poste d�enseignant dans une mosqu�e g�r�e par le m�me consultat dans une banlieue de Strasbourg. Un an apr�s, il en devient le responsable gestionnaire. Il se fait fort d�appliquer la consigne du consulat marocain qui consiste � �barrer la route � tous les projets men�s par la communaut� alg�rienne de Strasbourg et d�Alsace� et notamment celui de la construction de la Grande mosqu�e de Strasbourg dont a �t� �vinc� Ali Bouamama, un Alg�rien � la comp�tence reconnue universellement. Tr�s proche des socialistes, Boussouf se pr�sente comme recteur d�une mosqu�e de Strasbourg (qui n�existe pas) et comme un mod�r� incontournable. En juin 2005, il r�ussit � se faire �lire au CFCM dont il devient vice-pr�sident aux c�t�s de Khalil Boubekeur. Boussouf a notamment dirig� le Mouvement des fr�res musulmans de Syrie, en France, dont il a �t� le pr�sident. C�est le principal alli� du recteur Khalil Meroun. �A eux deux seuls, c�est une arm�e�, confie, sous le sceau de l�anonymat, une source du CFCM qui pr�cise que �si Meroun est le sp�cialiste des calomnies contre le recteur de la mosqu�e de Paris, Boussouf est le sp�cialiste des coups bas, des coups tordus et des coups d�Etat qu�il entreprend � l��gard du CFCM�. Ce qu�omet de souligner cette source c�est le comportement machiav�lique du recteur marocain qui se drape tant�t du manteau d�un humaniste tour � tour aum�nier, conseiller, tant�t d�un religieux musulman. Face � nous, il fustigera Dalil Boubekeur : calomnies, contrev�rit�s, mensonges, tout y passe. Mais au CFCM, il lui baisera la t�te avec d�f�rence. Un pur cabotin, � donner le tournis. A propos du paravent : Il est soutenu que c�est dans cette mosqu�e d�Evry qu�ont �t� foment�es les entreprises de r�cup�ration de l�islam en France et les campagnes de d�nigrement contre l�Alg�rie c�est l� qu�a �t� mont�e une �op�ration m�diatique� contre Damel Hertzog, un op�rateur dans les produits �labor�s (steaks hach�s, p�t�s, cachirs�) qui voulait investir en Alg�rie. Son entreprise Isladelice a �t� �descendue� dans un hebdomadaire fran�ais qui sera finalement condamn� par la justice fran�aise�, apr�s avoir �t� manipul� par le r�seau marocain du faux hallal�. (A suivre) * Lire nos pr�c�dentes �ditions M. KHELIL MEROUN (RECTEUR DE LA MOSQUEE D'EVRY) L�homme du Makhzen Il est partout. Dans toutes les combines et conspirations. Dans le faux hallal. Dans les complots contre le CFCM. Dans les calomnies. Dans la cr�ation d�associations culturelles d�pendant des consulats marocains. Dans les manifestations contre l�Alg�rie. Dans la constitution d�un islam monarchiste en France� Machiav�lique, il est aussi un manipulateur hors pair. Il d�nigre � outrance son rival et lui baise la t�te un instant apr�s. Meroun se targue d�appartenir � la smala royale et de jouir du soutien �de l�attach� militaire marocain�. Certaines sources signalent en France un vaste trafic de viandes dites hallal. Comment, selon vous, est organis� ce trafic. Qu�avez-vous observ� vous-m�me ? Je suis parmi les premiers qui avaient sugg�r� avec M. Dalil Yousuf Leclerk la cr�ation d�une association du hallal dont l�intitul� est Ettayibete dont AVS a r�cup�r� les moyens pour pouvoir travailler lorsqu�il n�y avait rien sur le terrain. A une �poque, nous avons constat� � Rungis m�me que certains pour exporter le� poisson indiquaient qu�il �tait �gorg� selon le rite musulman. La fraude a commenc� par le mensonge. J�ai toujours affirm� que nous ne pouvons pas pratiqu� le hallal sans la participation et l�apport des mosqu�es qui ont un r�le moral, qui ont un pouvoir moral. Il est indispensable qu�il existe un rigoureux contr�le et surtout une association de d�fense des consommateurs. La transparence et le s�rieux doivent �tre de mise. M�me pour le poisson dites-vous ? Oui, oui. Il y a une vingtaine d�ann�es. Aujourd�hui, le trafic scandaleux dont je suis t�moin au m�me titre que la presse est celui de la viande avari�e. Cette viande destin�e � la destruction a �t� vendue dans les boucheries musulmanes. Il y a 3 ans, une circulaire destin�e � toutes les pr�fectures mettait en garde la population sur les dangers � consommer les produits Shahia appartenant � Bouod. Cette circulaire a �t� adress�e � toutes les mosqu�es, � Evry nous l�avons affich�e� Sinc�rement, je constate que les musulmans sont incapables de s�organiser. M�me pour le p�lerinage. C�est m�me le minist�re fran�ais du Tourisme qui d�fend la communaut� musulmane en ce qui concerne le p�lerinage ! (1) Certains affirment que les mosqu�es et les abattoirs pratiquent le racket en ce qui concerne la viande dite hallal� Pas du tout. En ce qui nous concerne � la mosqu�e d�Evry, tout est transparent. Les Fran�ais qui nous consultent pour signer avec nous des conventions peuvent en t�moigner (2). Nous ne faisons pas du pros�lytisme. Nous ne nous mettons pas � leur recherche. Ce sont eux-m�mes qui font la d�marche en notre direction� Il existe plusieurs associations de contr�le� C�est un manque � gagner pour la communaut� musulmane. Il y a aussi un manque de transparence financi�re. C�est pour cela que j�ai toujours pr�conis� au sein du CFCM � ce que nous nous organisions en cr�ant un label unique� Nous pouvons mettre l�exp�rience que nous avons acquise au service de la communaut� musulmane, je ne r�clame que le paiement des charges de la mosqu�e et des employ�s. Des observateurs rel�vent que cette communaut� musulmane est prise en otage� Les musulmans attendent le fruit sur un plateau d�or. Je pense que le musulman doit participer � d�noncer la fraude et la tromperie comme indiqu� par l�islam. Vous n�avez pas r�pondu � la question de savoir� Aujourd�hui, de nombreux Fran�ais qui ne sont pas musulmans sont dispos�s � faire du hallal� Le d�faut vient de chez nous. Un exemple je suis s�r que si les entreprises Carrefour, Auchan d�sirent faire du hallal, elles le feront s�rieusement. (NDLR : c�est tout le contraire qui se produit puisque des entreprises pratiquent en toute connaissance, la fraude et l�escroquerie avec la b�n�diction de cette m�me mosqu�e d�Evry). Alors que des boucheries musulmanes ne font pas du hallal m�me si elles affichent hallal sur leurs vitrines. Il existe des boucheries s�rieuses victimes de cette tromperie. Une personne non sinc�re avec Dieu, non sinc�re avec elle-m�me ne peut pas l��tre avec les musulmans. Aujourd�hui encore, des personnes ach�tent quelques carcasses hallal afin de b�n�ficier d�une facture qui leur permet de vendre des carcasses non hallal � moindre frais. Comment rem�dier � cette situation ? Il faudrait r�duire les associations de contr�le qui n�ont pas de structure religieuse. Le consommateur musulman doit s�organiser pour solliciter ensuite la justice lorsqu�il constate la fraude et la tromperie. Comment les autorit�s fran�aises devraient-elles y rem�dier ? Elles ont tent� de le faire en cr�ant le CFCM lequel est paralys�. Je suis membre du bureau national et donc je parle en connaissance de cause. Le CFCM est paralys� par cette guerre interne entre les f�d�rations (3). Nous, les mosqu�es qui sommes membres du bureau national, nous avons la faiblesse de regarder se battre ces f�d�rations� Revenons si vous le permettez � l�enjeu dans ce trafic. Aujourd�hui les associations b�n�ficient de la taxe hallal sur les viandes. O� est cet argent ? O� est-il investi ? C�est un danger. De plus, cette situation cr�e la suspicion. Ceux qui refusent un label unifi� sous l��gide du CFCM ont un int�r�t personnel. Ils ne cherchent pas l�int�r�t g�n�ral. La mosqu�e de Lyon d�livre des habilitations aux sacrificateurs. Il en est de m�me pour votre mosqu�e. Cependant la mosqu�e de Lyon proc�de elle-m�me au contr�le des viandes hallal. Pourquoi vous ne faites pas de m�me ? Nous ne cherchons pas � faire de l�argent. Personnellement, je suis un recteur b�n�vole. La plupart de mes collaborateurs sont des b�n�voles. La mosqu�e d�Evry n�a pas de soci�t�. Or, la mosqu�e de Lyon a une soci�t� qui lui permet de recueillir de l�argent. Nous nous demandons une contribution minimum pour ne pas rendre cette viande plus ch�re (4). Nous revendiquons toujours un travail en commun avec les mosqu�es de Lyon et d�Evry et d�autres structures s�rieuses. Pourquoi le CFCM n�a pas r�agi � cette situation ? Au lieu d�entreprendre des actions en faveur des musulmans, le CFCM en est encore � savoir qui va �tre le chef, qui va �tre le seigneur de la communaut� musulmane qu�elle cherche les hommes efficaces � son service. Le CFCM a cr�� une commission hallal qui devait se r�unir en mars 2005. Quelles ont �t� ses conclusions ? (Rires) Comme toutes les commissions qui se r�unissent. Elles d�cident d�actions qu�elles ne mettent pas en �uvre. C�est aussi valable pour les congr�s. L�UOIF a d�cid� de r�solutions jamais appliqu�es. Au cours du mois de f�vrier 2005, le conseil d�administration du CFCM s�est r�uni. Avez-vous r�ussi � proposer une proc�dure de certification ? Lors de cette r�union, j�ai propos� ce que j�ai dit auparavant, � savoir la mise en place d�un label unifi�. Depuis, c�est le silence. Cela signifie que ma proposition d�range (5). Quels sont les blocages auxquels le CFCM fait face ? Les blocages sont connus : le bureau de CFCM n�est pas �lu d�mocratiquement, il n�a aucune l�gitimit�. On n�en serait pas l� si les hommes avaient �t� �lus d�mocratiquement. Quel commentaire faites-vous � propos des activit�s du CFCM ? Quelles activit�s ? Les seules activit�s sont que ses membres se r�unissent pour se chamailler et, ensuite, ils se s�parent. D�ailleurs au d�but, la presse s�int�ressait au CFCM, ce n�est plus le cas aujourd�hui. Pour ces deux premi�res ann�es, j�accordais au CFCM l��ge de l�enfantillage et de l�adolescence. Je pensais qu�il serait mature pour le deuxi�me mandat afin de r�pondre aux besoins de la communaut�. H�las. Interrogez les musulmans ; ils ne savent pas ce qu�est le CFCM. C�est quoi l�urgence ? Quand on constate que le pr�sident du CFCM va � l�encontre de la d�cision de Sarkozy, ministre de l�Int�rieur qui voulait rem�dier � la loi de la la�cit� pour r�pondre aux besoins de la construction des mosqu�es, cela veut tout dire. Au lieu de consulter le bureau du CFCM et d��uvrer pour r�parer les injustices � l��gard de l�islam, le pr�sident estime qu�il faut perdurer dans cette situation. En 1905, le l�gislateur fran�ais a n�glig� l�islam dans cette loi de la la�cit�. Sinon, les musulmans auraient b�n�fici� d�avantages. Par exemple, la mosqu�e d�Evry est victime de la politique des deux poids, deux mesures, ainsi la cath�drale d�Evry a b�n�fici� de 13 millions de francs alors que la mosqu�e d�Evry n�a pas b�n�fici� d�un franc (6). Comment comptez-vous r�agir ? R�agir ? Nous sommes cinq mosqu�es fondatrices du CFCM et membres de son bureau mais nous comptons pour des prunes. Les f�d�rations raflent la majorit� en n�gligeant les comp�tences des mosqu�es. Selon des sources s�rieuses et selon nos investigations, les viandes ovines, bovines et de volailles en provenance de Belgique et de Hollande ne sont pas issues d�animaux �gorg�s selon le rite musulman. Des faux certificats hallal sont disponibles dans les abattoirs en vue de fraudes et de tromperies. Comment comptez- vous pr�server la communaut� musulmane ? Je ne peux pas mettre en doute les viandes ovines et bovines parce que je ne dispose d�aucun moyen pour v�rifier si les animaux ont �t� abattus selon le rite musulman. En tant que musulman et homme de foi, je ne dois pas douter des autres. Par contre, toute la volaille en provenance de Belgique abattue avec une disquette n�est pas hallal. De plus, cette volaille est nourrie de grains enrob�s de graisse. Ce n�est pas de la viande hallal. Les prix sont r�v�lateurs, les 10 kilogrammes de cuisses de poulet en provenance de Belgique co�tent 10 euros alors que les 10 kg de cuisses de poulet fran�ais qui se nourrit que de grains co�tent environ 22 euros. Je regrette de dire que lorsque je m�entretiens avec le recteur de la mosqu�e de Paris, M. Dalil Boubakeur, il se d�clare pr�t � faire un travail unificateur mais d�s qu�on d�l�gue deux personnes pour entamer le travail c�est le blocage� Je regrette de le dire, malgr� le respect que j�ai pour M. Ch�rif Kriouche, qu�il est le seul � nous faire venir de la volaille de Belgique, � travers sa soci�t� SFCVH, qui n�est pas hallal. Il s�est av�r� que cette volaille est aliment�e par des grains enrob�s de graisse animale et probablement porcine. Ne pensez-vous pas que ces organismes de contr�le sont � l�origine de la fraude ? On ne peut pas �tre, � la fois, juge et partie. C�est condamnable. Fournir des certificats sign�s et vierges constitue une fraude (7). O� va l�argent provenant des viandes dites hallal ? En ce qui concerne la mosqu�e d�Evry, je sais bien o� il va. Mais je n�ai rien � dire � propos des autres mosqu�es. Est-il av�r� que vous avez attribu� � l�entreprise de distribution Carrefour des certificats de viande hallal pour vendre de la viande lors de l�A�d El Kebir ? Non. Ce n�est pas vrai. Je suis all� rectifier une erreur � Carrefour Evry o� une liste de 305 acheteurs musulmans a �t� �tablie. Je leur ai demand� d�arr�ter cette liste et de ne pas abattre les b�tes avant 9h30, c�est-�-dire avant la pri�re de l�A�d. C�est exactement ce que Carrefour fait. C�est Carrefour qui nous a sollicit�s. Je leur ai pr�cis� qu�en pr�vision de l�ann�e prochaine, il faudra r�unir tous les musulmans de l�Ile-de-France pour travailler en concertation avec un cahier des charges. Donc Carrefour Evry a arr�t� une liste de 305 agneaux qui ont �t� sacrifi�s apr�s la pri�re. Je n�ai donn� aucun certificat de viande hallal. D�ailleurs, nous attribuons ces certificats au cours de l�ann�e mais pas pour l�A�d. Pour cet A�d, Carrefour Evry m�a demand� des conseils, alors j�ai conseill�. Propos recueillis par A. M. B. �Certificat hallal� pour l��ternit� fourni par la mosqu�e d�Evry � Mondial Viande Service qui dispose d�un atelier de d�coupe dans les abattoirs de Douai. Un tel certificat simplifie les op�rations de faux hallal en ce sens que ni l�entreprise MUS, ni la mosqu�e d�Evry ne s�encombrent de paperasse ou de proc�dures. De quel �d�l�gu� permanent� s�agit-il ? (1) Comme le lecteur peut le constater, le recteur de la mosqu�e d�Evry ne r�pond pas � la question. Pour lui, le seul �trafic scandaleux� est celui de la viande avari�e�. On ne peut pas trouver meilleur amalgame pour noyer le poisson dans l�eau, la viande avari�e n�est qu�une goutte dans le trafic oc�anique de la viande dite hallal. (2) Il s�agit l� de conventions qui n�arrangent que la mosqu�e d�Evry et les entreprises contractantes. Ce sont des conventions souvent valables une ann�e qui permettent aux entreprises de d�bourser une somme forfaitaire annuelle et de se d�barrasser de la pr�sence g�nante des contr�leurs. Toute la fraude est consomm�e � ce niveau : pour certifier hallal des viandes, le contr�leur doit �tre pr�sent physiquement, et en permanence � l�abattoir, car le contr�le ne peut pas, ne doit pas �tre autrement que visuel et oculaire. Ce n�est pas le cas pour la mosqu�e d�Evry et pour des �soci�t�s de contr�le� qui ferment les yeux en d�livrant des certificats hallal vierges qui seront sign�s par en sacrificateur et l�abattoir (qui deviennent ainsi juge et partie) qui n�ont ni qualit�, ni comp�tence l�gale pour le faire. Ces �soci�t�s de contr�le� ne disposent m�me pas de 5 employ�s et se d�clarent �contr�ler� la production de nombreux producteurs �parpill�s en Europe� Il est �vident que les entreprises font la d�marche en direction de la mosqu�e d�Evry et le font dans leurs propres int�r�ts ; trouveront-elles meilleur partenaire que celui qui attribue des certificats hallal� sans contr�le effectif� (3) Gr�ce aux bons soins des Meroun et consorts, il n�est plus le cas au sein du CFCM de �guerre entre les f�d�rations, c�est plut�t une pseudo-guerre maroco-marocaine concoct�e pour p�naliser et d�stabiliser le CFCM afin qu�il ne traite pas les importants dossiers tel celui du hallal qui concernent la communaut� musulmane. (4) �Contribution minimum� ? A combien s��l�ve celle des �tablissements Corico ? Des grandes surfaces distributrices ? Celles d�Irlande et de Nanterre ? Celle de la f�d�ration des grossistes en viande d�Ile de France dont le pr�sident confiait � un hebdomadaire qu�il faisait �un don chaque ann�e � la mosqu�e d�Evry�. Un pour racket accept� par celui-ci qui aura les coud�es franches pour transformer le faux hallal en hallal. (5) Proportion qui d�range qui ? Au CFCM, toutes composantes confondues, les Marocains sont majoritaires. Il ne s�agit l� que d�une tactique. (6) Il s�agit l� de contrev�rit�s et d�all�gations mensong�res � l��gard du recteur de la mosqu�e de Paris. Meroun tente de le pousser � se d�partir de sa mod�ration. La mosqu�e d�Evry n�est pas la seule � ne pas b�n�ficier de subventions de la part des collectivit�s locales. (7) C�est exactement ce que fait M. Meroun. Il a m�me innov� ou a pris exemple sur les autres �soci�t�s de contr�le� en d�livrant des �certificats de conformit� valable pour� l��ternit�.