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Enquete : VIANDES HALLAL IRLANDE, BELGIQUE, FRANCE, HOLLANDE, ALLEMAGNE,... ET PAYS MUSULMANS
Fraudes au nom de la Mosqu�e de Paris (4)
Par Amine Merouane Boulanouar
Malgr� un rendez-vous fix� 23 jours auparavant, il aura fallu attendre� plus de 5 heures pour �tre re�u par le recteur de la Mosqu�e de Paris. �Je ne le savais pas�, dira-t-il !� L�homme paraissait sinc�re. Tout au long de l�interview, sa bonne foi �tait �vidente. M�me s�il n�est pas responsable des entraves rencontr�es, il pr�sentera des excuses renouvel�es. Attaqu� par certaines parties pour l�Islam tol�rant qu�il cultive � � pr�ciser, qu�il �tait le seul � oser appeler au calme dans les banlieues au moment o� des pr�sidents d�organismes du culte se terraient chez eux � Dalil Boubekeur a affirm� prendre toutes les dispositions pour pr�server la notori�t� et le prestige de la Mosqu�e de Paris. Il faut absolument ne pas se r�signer et partir, il faut patienter, r�sister � ce qui est bel et bien des entraves, et surtout pr�server pour savoir tout le maximum sur les fraudeurs et leurs acolytes. Une interview du recteur est plus que n�cessaire. Partir ? Quitter les lieux ? Des d�penses engag�es par le journal pour rien ? Non, plut�t boire la calice jusqu�� la lie. M�fiez-vous, c�est tr�s sensible. Avez-vous entendu parler de Bentebria, un ex-employ� de la Mosqu�e de Paris qui a �t� agress� parce qu�il a touch� aux affaires du hallal. Faites tr�s attention��. Les conseils de cet Alg�rien, qui se consacre depuis des ann�es � sensibiliser les pouvoirs publics fran�ais � accorder plus de consid�ration aux carr�s musulmans dans les cimeti�res, ne sont jamais suffisants. C�est vrai qu�il faut beaucoup de prudence, une sacr�e dose de vigilance pour ambitionner de toucher � un dossier aussi explosif. Le march� des viandes hallal engrange de gros sous qui attirent toutes sortes de pr�dateurs, de parasites et de calomniateurs. Depuis des ann�es, des sommes colossales sont rafl�es par ces fraudeurs qui ont constitu� une maffia pr�te � assassiner pour pr�server ses int�r�ts et privil�ges � A la Mosqu�e de Paris� Premi�re � avoir �t� agr��e en 1995 pour habiliter des sacrificateurs � exercer le rite musulman dans les abattoirs (ce qui ne signifie pas que ces sacrificateurs pratiqueraient le hallal. Pour ce faire, la pr�sence d�un contr�leur ind�pendant des abattoirs est indispensable. Le sacrificateur n��tant pas un contr�leur), premi�re donc � recevoir un agr�ment, la Mosqu�e de Paris a joui, gr�ce � sa renomm�e et son prestige, d�un monopole de fait. Seule � d�livrer des cartes de sacrificateurs. Mais pas pour longtemps. Les pressions men�es par le lobbie marocain auront eu raison de ce �monopole�. L�ambassadeur, les consuls et services sp�ciaux marocains ont entre autres, pouss� � la r�daction de �lettres de protestation et p�titions� adress�es aux minist�res de l�Int�rieur, et de l�Agriculture. Face � cette �ni�me manipulation marocaine, les pouvoirs publics fran�ais ont d� c�der, et accorder la m�me habilitation aux mosqu�es de Lyon et d�Evry. Cependant, la Mosqu�e de Paris reste incontournable, elle est la r�f�rence et le symbole, le mod�le et l�exemple. Aussi, elle demeure la mosqu�e � abattre, � d�nigrer, � fustiger afin de ternir sa r�putation en vue de prendre sa place dans l��chelle de consid�ration. D�stabiliser cette mosqu�e, c�est permettre l�instauration d�un autre Islam � qui n�a rien � voir avec l�Islam � celui de l�intol�rance, celui des monarchistes, celui des int�gristes. Dans le march� du hallal, �tant donn� l�exp�rience acquise, elle a son mot � dire d�autant plus qu�elle ne cesse de faire l�objet de ragots et de cancans. Rien n�exclut qu�elle ait fait l�objet � et qu�elle le fasse encore � d�abus de confiance, de tromperie� au cours de cette enqu�te, men�e souvent en �cam�ra cach�e� (lire prochaine �dition), il nous a �t� remis par des directeurs d�abattoirs pratiquant le faux hallal et croyant � faire � des d�marcheurs alg�riens, des �certificats� vierges sign�s � blanc et des �attestations de conformit� portent l�intitul� et le logo de la Mosqu�e de Paris. Impliqu�e dans le faux hallal ? Plut�t que de prendre un tel raccourci, il �tait pr�f�rable de consulter le recteur. Aussit�t, le 30 janvier 2006, le r�dacteur en chef du Soir d�Alg�rie a adress�, par t�l�copie, une demande d�interview au premier responsable de cette �institution religieuse�, le lendemain, un de ses collaborateurs qui s�occupe de son agenda, r�pondit en nous fixant rendezvous � plus de vingt jours apr�s, soit le 23 f�vrier. Il prend soin de solliciter une confirmation. Chose faite, par email, tout en demandant quelques jours plus tard de pr�ciser l�heure du rendez-vous, le m�me collaborateur envoya un deuxi�me email : �11 heures pr�cises�. Ordre de mission, billet d�avion, etc� le 23 f�vrier, � 11h pr�cises, Le Soir d�Alg�rie �tait pr�sent au rendez-vous en vue d�interviewer le recteur. Surprise ! Nous nous adressons � la secr�taire de service qui est �tonn�e de notre pr�sence. �Aucun rendez-vous n�est pr�vu�, ass�ne-t-elle. Nous demandons � voir le signataire des emails en l�occurrence Sid Cheikh, le collaborateur du recteur. Quelques instants d�attente dans le couloir (11 h 02 mn), celui-ci arrive. Une moue aux l�vres d�s qu�il nous voit. Il semble se confondre en excuses en invoquant �des impond�rables� avant d�aller apporter son agenda pour se justifier en ces termes : �Je suis d�sol�. Une r�union du bureau du CFCM a �t� programm�e hier aussi��. Contrev�rit� et/ou mensonge ; cette r�union �tait programm�e depuis plusieurs jours d�j�, alors pourquoi le rendez-vous n�a pas �t� report�. Un simple email aurait suffi. Le c�ur du collaborateur bat la chamade, il s�emp�tre dans des explications naus�abondes. Pr�cisons que cette r�union �tait pr�vue au moins quatre jours auparavant tel que cela nous a �t� confirm� par des membres m�mes du CFCM. Alors pourquoi cet emp�chement maquill�, cette entrave camoufl�e ?, Ni hypoth�se ni jugement de valeur ; le lecteur appr�ciera. Devant notre d�sapprobation, le personnage nous proposera d�attendre. O� attendre ? Dans un couloir faisant office de salle d�attente o� se c�toient Marocains opposants � eux-m�mes, Marocains adversaires du CFCM, Renseignements g�n�raux, etc. Nous expliquons que notre emploi du temps est charg� et que le recteur doit �tre inform� que nous sommes pr�sents � l�heure pr�vue et que nous nous sommes sp�cialement d�plac�s d�Alg�rie rien que pour l�interview, le m�me personnage nous demande de patienter 15 minutes. Mais o� ? Au caf� d��c�t�, � 200 m�tres environ de la mosqu�e. �Dans 15 minutes je viendrai � vous�, dira-t-il. Trente minutes apr�s, il viendra accompagn� d�une autre personne. Le temps, quelques secondes, et Sid Cheikh prend la poudre d�escampette en disant : �Je vous confie � lui. Il est attach� de communication � la Mosqu�e de Paris�. Puis il s�en est all� comme un coup de vent. Surpris, nous nous rendons compte plus tard qu�il s�agissait l� d�une astuce pour se d�barrasser du Soir d�Alg�rie. Pourquoi ? Est-ce la deuxi�me partie de notre enqu�te publi�e durant toute la semaine et le jour-m�me de notre pr�sence � la Mosqu�e de Paris qui g�ne ? Et pourquoi g�n�rait-elle ? M. Slimane Nadour, le nouveau interlocuteur, est visiblement tr�s g�n�. A vrai dire, il n�a rien compris. Ce n�est qu�� 17 heures qu�il saisira les choses, comme il l�affirmera lui-m�me apr�s l�interview et au moment o� il proc�de � des photocopies des �certificats� que nous ne refuserons pas au recteur. Un double caf�, discussion et M. Nadour nous propose de patienter dans son bureau. Pourquoi Sid Cheikh ne l�a pas fait ? Pourquoi a-t-il tellement insist� sur l��indisponibilit� du recteur� contrairement � Nadour ? D�ailleurs, a-t-il lui-m�me transmis les emails aux lieu et place du charg� de la communication ? Que le lecteur patiente� En homme aimable, Slimane nous invite � d�jeuner. Au restaurant universitaire d��-c�t�, nous faisons ample connaissance� Il est presque complaisant et nous invite � l�attente avec doigt�, en nous proposant son bureau, le t�l�phone, etc. En apparence, il se d�m�ne pour que l�attente ne s��tale pas, pour interviewer le recteur dans les meilleurs d�lais. Mais en r�alit�, nul ne sait si lui-m�me ne subit pas les entraves qui nous sont destin�es par Slimane interpos�. �Ils sont en train de d�jeuner�, �ils vont terminer dans trente minutes�, �Patientez-encore�, affirme-t-il. Deux heures d�attente. Trois heures. Cigarette apr�s cigarette. L�attente dure. Puis un employ�, un �cadre�, entre dans le bureau de Slimane qui fait les pr�sentations et �voque l�objet de notre visite. L�homme sourit puis il affirme avoir fait un travail concernant le hallal. Jamais vu ou connu auparavant. Cette pr�cision est de taille pour la suite du r�cit car cet autre personnage (dont nous pr�f�rons taire le nom pour le moment) s�est av�r� tr�s proche du clan des calomniateurs acolytes des fraudeurs.� Une �tude sur le hallal ? Utile � lire. Plus int�ressant d�interviewer son auteur. Nous lui proposons une interview, il accepte et remet sa carte de visite sur laquelle nous lisons �chevalier de l�Ordre national du M�rite�. Nous demandons � la photographier, en vue de l�interview, il accepte et s�assoit avec un sourire gros comme cela. Une question � la question fatidique � et le sourire se dissipe. �Chevalier ?� demandons- nous. Le visage se crispe, il est contrari�. Pourquoi ?� Il s�en va comme offusqu�. Pourquoi ?�16 heures : Situation d�otage ! De 11 h � 16 h, les limites sont d�pass�es. Se peut-il que le recteur, inform� depuis le 30 janvier, nous fasse attendre 5 heures d�affil�e ? Que se passe-t-il ? Slimane sort aux derni�res nouvelles. Il revient avec un : �Ils vont bient�t terminer. A mon avis il serait pr�f�rable que vous attendiez�, � c�t� de son bureau, c�est-�-dire dans le couloir. Le plus important c�est de servir le lecteur, l�important aussi c�est d�en savoir davantage sur les �certificats de viande hallal�, portant l�intitul� et le logo de la Mosqu�e de Paris. A tout prix savoir. Quitte � attendre jusqu�� minuit. Dans le couloir, des Marocains de diverses organisations attendent. La r�union du bureau du CFCM �tait termin�e. Mais le recteur r�unit les uns pour rapprocher les points de vue, les diff�rents adversaires de cette �guerre maroco-marocaine� qui bloque, que m�ne le CFCM. Une �guerre��, il faudrait pas trop y croire sachant les subterfuges et astuces marocains pour renverser le CFCM dont la prise en main leur permettra d�instaurer un Islam monarchistes. Plusieurs personnes discutaillent. Nous rencontrons le fameux Khelil Meroun, recteur de la mosqu�e d�Evry. Ouf, il sert un grand sourire. Il n�a pas eu �cho du Soir d�Alg�riede ce jour dans lequel ses agissements ont �t� mis � nu (lire nos pr�c�dentes �ditions et celles des 18, 19, 21, 22, 23 f�vrier dernier). Il ram�ne une chaise et s�assoit � c�t� en lan�ant : �Ici il n�y a pas de th�. Ce n�est pas comme dans notre mosqu�e�� faisant r�f�rence � la rencontre de Ramadhan dernier relative � un sacrificateur impliqu� dans le faux-hallal. Autre pr�sence : celle de Bernard Godard du minist�re fran�ais de l�Int�rieur qui nous avait re�us dans le cadre de cette enqu�te. Il vient � peine de sortir du bureau du recteur qu�il se dirige vers une personne qui faisait les cent pas. Murmures, et entre quelques mots, il remarque notre pr�sence. Salutations et pr�sentations de cette personne qui ne se cache pas d��tre �le gars des renseignements g�n�raux�. Bernad lui aussi. �Les R.G � la Mosqu�e de Paris ?�. Il r�pond ainsi : �Oui, mais pour le conseil fran�ais du culte musulman. C�est tr�s sensible.� Bernard est tr�s volubile : �Nous r�coltons des informations que nous transmettons au ministre. D�autres services le font aussi. Le ministre recoupe puis d�cide�� De la bonne mati�re pour patienter. On ne ronge pas son frein ainsi tous les jours. Sid Cheikh est g�n� par notre pr�sence, par notre attente, il sait que nous sommes d�cid�s � passer tous les obstacles. Une personne quitte le bureau du recteur. Des rires fusent� La fin approche. Bernard parle de l�islam en France, des musulmans, de celui qui est bloqu� � l�entr�e, venu pour remettre une lettre au recteur, de ce qui s�est pass� dans les banlieues, etc. �les R.G. pr�sents aux r�unions du CFCM. L��tes vous pour les Juifs et les autres confessions ?�. �Oui. D�autres fonctionnaire des R.G. s�en occupent��, r�pond-il. �Vous pouvez entrer��, convie Sid Cheikh avec un simulacre de courbettes. Fini le calvaire ? Arriv� au but ? d�autres surprises. 1re surprise : au lieu de nous recevoir seul, en t�te � t�te, comme cela se fait dans ce cas, tout au plus avec l�attach� de communication. Non ; pas moins de 4 personnes : l�avocat de la Mosqu�e de Paris, Bechari, un Marocain disqualifi�, para�t-il, par les consulats et services marocains qu�il fustige tous les jours, Slimane, l�attach� � la communication, ainsi qu�une autre personne inconnue pour nous. De telles dispositions �taient-elles pr�m�dit�es dans la perspective d�emp�cher des questions g�nantes ? Tout le laisse � penser. 2�me surprise : Le recteur, avec un sourire accueillant, proc�de aux pr�sentations comme si de rien n��tait. Plus de cinq heures d�attente et aucune excuse. Nous n�h�sitons pas � marquer notre r�probation et d�sapprobation�. Ses yeux s��carquillent, il se rel�ve l�g�rement puis il ass�ne : �Personne ne m�a dit que vous �tiez l��. - Nous attendons depuis 11 heures. C�est vous-m�mes qui avez fix� rendez-vous pour ce jour. Le recteur sort son calepin, le consulta et dit. - Non, je n�ai pas rendez-vous avec vous. Il est absourdi. Nous expliquons. Nous rappelons tout : la t�l�copie, les emails, � �Il aurait fallu nous informer pour nous �viter des d�penses et la perte de temps��. Confus, ahuri, d�sempar� m�me , le recteur a ce geste joint � la parole : - Tenez, consultez mon calepin vous-m�mes. Aucun rendez-vous avec vous� B�chari pr�f�re sortir. Nul ne sait s�il est g�n� d��tre comme un cheveu dans la soupe, ou s�il se r�gale de cette situation, son sourire en dit long� Le recteur se confond en excuses qu�il renouvelle plusieurs fois. Nous le rassurons que nous sommes certains qu�il n�est pour rien dans cette vile entreprise. Aura-t-il compris ? 3�me, 4�me, eni�me surprise : lire l�interview du recteur. 17 h 30 : Fin de l�interview. En chemin, Slimane nous rejoint pour nous demander de laisser les �certificats� au recteur. Il en fait des photocopies en affirmant : �Maintenant je comprends mieux. C�est ill�gal, a affirm� le recteur ; vraiment c�est grave� Moi-m�me, je ne reconnais pas le cachet appos� sur l�un des certificats�� Les surprises ne s�arr�teront pas l� puisque le ban et l�arri�re-ban du clan acolyte des fraudeurs a concoct� ce qu�il croit �tre une riposte efficace en s�associant au �chevalier� lequel a opt� pour la calomnie, le d�nigrement et le mensonge. Un autre, s�estime �tre �un officiel intouchable� ; se targue de jouir de protection� Il dessert plus la Mosqu�e de Paris. Son comportement et sa d�marche font l�objet de questions. Pourquoi n�a-t-il pas inform� le recteur du rendez-vous, de notre pr�sence, et du th�me de l�interview ? Pourquoi ces entraves ? Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Pourquoi, selon un t�moin, a-t-il agi pour tenter d��touffer l�affaire du �porc hallal� d�Auchan Noyelles (que nous aborderons dans notre prochaine �dition) ? Des questions qui ne rel�vent pas seulement de l�investigation journalistique. (A suivre) A. M. B. * Lire nos pr�c�dentes �ditions. Entraves ! Le 30 janvier 2006, Le Soir d�Alg�rie a transmis � la Mosqu�e de Paris un fax par lequel il sollicitait une interview du recteur. Le 31 janvier 2006, cheikh Sid-Al Sid Cheikh fixait, par email (document A), un rendez-vous au 23 f�vrier 2006. Toujours par email, et malgr� le long d�lai, nous avons confirm� notre pr�sence au rendez-vous et demand� l�heure exacte de ce dernier. Quelques jours plus tard, le 13 f�vrier, l�heure exacte sera fix�e � 11 heures pr�cises (document B). Le jour convenu, soit le 23 f�vrier 2006, nous �tions pr�sents � la Mosqu�e de Paris, � 11 heures pr�cises. Surprise : �cheikh Sid-Al Sid Cheikh soutiendra que le recteur ne pourra pas nous recevoir � cause �d�impond�rables de derni�re minute li�s � une r�union non pr�vue, du bureau du CFCM�. Argument inacceptable puisque cette r�union �tait programm�e plusieurs jours auparavant, contrairement � la justification all�gu�e. M�me dans ce cas, pourquoi ne nous a-t-on pas inform�s, ce qui aurait �vit� des d�penses ? Il ne s�agit rien moins que de mensonges, d�interdiction d�guis�e et d�entraves � l�exercice de la profession. Le plus grave est que le recteur nous a d�clar� qu�il n��tait m�me pas inform� du rendez- vous apr�s avoir consult�, � deux reprises, son calepin. Sans avoir attendu durant pr�s de 5 heures, jamais nous n�aurions pu rencontrer le recteur et accomplir notre mission. Pourquoi cet �tat de faits ? Pourquoi le recteur n�a pas �t� inform� ? Pourquoi le recteur n��tait pas au courant de l�objet de notre visite, en l�occurrence le march� hallal, pourtant signal� dans la t�l�copie ? A qui profitent de telles entraves ? M. DALIL BOUBEKEUR (RECTEUR DE LA MOSQU�E DE PARIS) �C�est scandaleux� Tout a �t� employ� pour nous �viter d�interviewer le recteur de la mosqu�e de Paris. Rendez-vous �loign� jusqu�au 23 f�vrier (alors que la demande a �t� faite par t�l�copie le 30 janvier), blocages de derni�re minute soi-disant � cause de r�union de derni�re minute et d�impond�rables, attente de cinq heures, etc., des astuces et des subterfuges pour emp�cher la manifestation de la v�rit�. Il a fallu un oc�an de patience. Au bout c��tait la surprise. Le recteur ne savait m�me pas que nous avions rendez-vous avec lui, il consultera son calepin avant de nous le tendre pour attester de sa bonne foi. Il se confondra en mille excuses. En pr�sence de plusieurs personnes. Avec sa sinc�rit� � fleur de peau, il convoquera son collaborateur principal qui se targue de b�n�ficier de protections claniques, r�gionalistes ou �benamistes�, un intouchable, en employant des propos scatologiques que la d�cence emp�che de rapporter ici. Au cours de cette enqu�te (qui se poursuivra encore), la mosqu�e de Paris a �t� cit�e � plusieurs reprises. Son nom et son logo figurent sur de vrais faux certificats de viande hallal. Quand ce n�est pas le cas, c�est son prestige et sa notori�t� qui sont utilis�s � des fins mercantiles. A le voir et � l��couter, le recteur l�ignorait totalement. �Je prendrai des dispositions�, a-t-il soulign� au cours de l�interview. Il paraissait ahuri, stup�fait, puis d�termin� Comment le hallal est organis� � la Mosqu�e de Paris ? Le hallal a �t� une vieille revendication de la mosqu�e de Paris. Depuis les ann�es 30 ou 40, la ville de Paris avait d�livr� � la mosqu�e de Paris un lieu d�abattage � la Villette dans les abattoirs. A l��poque nous disposions de l��chevoir 48. En 1968, il a �t� d�moli et remplac� par un grand ensemble appartenant � une soci�t� mixte. A ce moment, le probl�me du hallal a commenc� � �tre pos�. Si les juifs avaient leurs structures, leurs moyens, le rabinat, les musulmans avaient beaucoup de difficult�s � faire reconna�tre leur droit � avoir un abattage hallal. La mosqu�e militait toujours pour obtenir depuis cette �poque des structures dans lesquelles elle pourrait offrir aux musulmans de France la possibilit� de consommer des viandes hallal. Ce n�est que dans les ann�es 80 que des soci�t�s se sont mises � la disposition des diverses communaut�s s�appuyant sur diverses mosqu�es qu�on a commenc� � avoir un semblant de produits hallal. Mais toutes les boucheries qui pr�tendaient avoir du hallal l��taient � titre personnel sans un contr�le officiel. Pour l�officialit� du contr�le, nous avons demand� en 1995 � M. Pasqua, ministre de l�Int�rieur, de d�livrer � la mosqu�e de Paris l�aptitude de certifier qu�une viande d�clar�e ou r�put�e hallal �tait bien le fruit d�un abattage rigoureux islamique contr�l� par des religieux eux-m�mes contr�l�s par la mosqu�e de Paris. C�est ce qui a �t� fait apr�s la publication d�un arr�t� minist�riel� Pardon est-ce que c�est un arr�t� qui concerne l�habilitation de la mosqu�e de Paris pour avoir des sacrificateurs ou bien pour contr�ler ? Voil� exactement� l�arr�t� de 1995 a simplement donn� � la mosqu�e de Paris l�aptitude � d�livrer des cartes de sacrificateurs. Libre � nous de les contr�ler, �a c�est certain. Mais la seule possibilit� qui nous �tait offerte �tait de d�livrer des cartes. Cet agr�ment � donner des cartes de sacrificateurs, qui auparavant �taient donn�es par les pr�fets, nous a permis de voir que la faiblesse du syst�me �tait de contr�ler si un sacrificateur faisait r�ellement son travail ou ne le faisait pas et donc qu�on allait utiliser son nom ou sa carte de sacrificateur. Le d�bat ayant commenc�, le nouveau ministre de l�Int�rieur a donn� � deux autres mosqu�es celle d�Evry et celle de Lyon, la m�me aptitude. Donc, la mosqu�e de Paris n�a plus l�exclusivit� de la d�livrance de la carte de sacrificateur pour l�abattage musulman. Ces cartes continuent � �tre d�livr�es mais on s�est rendu compte qu�� l�arriv�e pour les fid�les pour les musulmans, dans la boucherie il y a bien entre la source, l�origine qui est le sacrificateur, et l�arriv�e qui ne peut pas prouver que la viande provient d�un sacrifice rituel normal, l�gal et garanti. D�o� la deuxi�me phase qui a �t� la mise en place de soci�t�s de contr�le. Ces soci�t�s de contr�le se sont pr�sent�es sur le march� dans le d�sordre. Tout le monde a pr�tendu faire du contr�le, tout le monde a mis des affiches, des publicit�s� pour accr�diter le fait que ces associations, ces organisations, ou ces soci�t�s de contr�le �taient bien les seules � certifier et � assurer la tra�abilit� de la viande du sacrifice jusqu�� l��tal du boucher. Ne pensez-vous pas que ces soci�t�s se sont autoproclam�es contr�leurs de viandes hallal. Certaines n�ont ni dipl�mes, ni aucune comp�tence r�glementaire pour pouvoir d�clarer que cette viande est hallal ou pas. Aujourd�hui, en France tout un chacun peut se constituer en association et devenir un contr�leur de viande hallal et par cons�quent s�enrichir. C�est ce que font beaucoup. D�o� actuellement la baisse de confiance des musulmans en les boucheries qui �crivent en vert sur fond rouge �hallal� en fran�ais, en arabe. Surtout en arabe pour mieux accr�diter leur aptitude. Combien de sacrificateurs sont habilit�s par la Mosqu�e de Paris ? Autour de 300 � 350 sur un total de 700 pour toute la France. Nous avons donc une bonne vision sur les sacrificateurs que nous accr�ditons annuellement apr�s contr�le devant les imams. Vous habilitez les sacrificateurs, et ceux qui se pr�nomment soci�t�s, ou organisations ou associations de contr�le de viandes hallal ; est-ce que vous en avez qui d�pendent de vous ou que vous auriez habilit�s ? Oui. Il y en a eu. Nous avons �t� assez souvent d��us, soit par leur manque de tenue, c�est des soci�t�s qui disparaissent facilement, c�est des gens qui croient pouvoir faire des tas de choses alors qu�ils n�ont pas les moyens, nous voulions confier � un certain nombre d�organisations en France et puis on a vu qu�elles s�occupaient aussi d�abattage � l��tranger, etc. Il y avait tout un d�sordre dans la viande hallal. Certaines sont apparues de deux types, celles qui financi�rement tenaient, c�est-�-dire avec un personnel et une publicit�. Surtout la publicit� dans les ondes des radios arabes, communautaires. D�s que vous ouvrez, vous avez telle soci�t� bien connue qui garantit tout... Ensuite, il y avait aussi le fait que des boucheries musulmanes en France, qui comprennent bien que la communaut� musulmane est anim�e par un esprit familial, fraternel et donc elles fonctionnent correctement. Mais il y a une frange de boucheries qui est soumise � autre chose, qui est celle d�un islam militant, celle d�un islam qui cherche dans le hallal � se constituer de l�argent. Donc l�, c�est un vrai probl�me d�orientation de la religion et de la prise en main d�un certain nombre de producteurs, de bouchers au profit d�organisations qui sont militantes parfois m�me venues de chez nous. Revenons aux contr�leurs si vous le permettez. Est-ce qu�actuellement, il existe des associations, des soci�t�s qui sont habilit�es en mati�re de contr�le de viandes hallal par la mosqu�e de Paris ? Oui. Mais j�ai ouvert ici un bureau. Ce bureau a deux fonctions. Premi�rement, il d�livre, il v�rifie la tenue du registre des cartes pour rappeler � ceux qui ne sont pas en r�gle de se mettre en r�gle, pour enregistrer les nouvelles demandes, etc. Donc, il y a un bordereau, une classification absolument nette dans ce bureau. Deuxi�me fonction du bureau, de contr�ler le contr�le. Nous avons des personnels de la mosqu�e qui fonctionnent la main dans la main, avec un organisme, celui de notre ami et compatriote Kriouche. Son organisme est une organisation de contr�le qui va contr�ler elle-m�me, par contrat avec la mosqu�e de Paris, v�rifier si les lieux d�abattage, o� il y a des sacrificateurs habilit�s par la mosqu�e de Paris font bien ce travail. Et qu�� l�issue de ce travail dans quelles conditions ils op�rent parce qu�il y a les conditions sanitaires, les conditions de hallal, les conditions d�hygi�ne du local pour constater s�il n�y a pas eu d�autres viandes, ou d�autres �l�ments illicites introduits ou les risques de m�lange des couteaux, des ustensiles, le sang, etc. Cette v�rification extr�mement stricte s�op�re par les soins de cet organisme de contr�le habilit� par la Mosqu�e de Paris et qui fonctionne. (1) M. le recteur, si vous le permettez, la contradiction. Dans le cadre des investigations, nous nous sommes d�plac�s en Hollande, en Belgique et en France. Dans des abattoirs qui vendent ce qu�ils appellent de la viande hallal tant pour l�Alg�rie que pour les autres pays, notamment en Allemagne et en Belgique, nous avons demand� s�il s�agissait de viande hallal. La r�ponse a �t� positive. Nous leur avons demand� comment ces abattoirs pouvaient le prouver. Alors, nos interlocuteurs nous ont exhib� des certificats hallal � blanc, vierges. Ils nous ont remis quelques-uns cachet�s. Nous allons vous les montrer (nous lui pr�sentons pour la lecture plusieurs �certificats de viande hallal� vierges, cachet�s, certains sign�s � blanc, c�est-�-dire de vrais faux certificats) [Le recteur observe, et parcourt les documents, il est �tonn�, abasourdi et r�agit ainsi : - C�est scandaleux... A mon avis, c�est non seulement scandaleux mais c�est ill�gal. [Nous montrons au recteur un �certificat de viande hallal� destin� � �tre utilis� en Alg�rie (voir document 1) et sur lequel figure � contrairement aux autres �certificats� � le cachet de la mosqu�e de Paris avec une signature illisible. Le recteur observe attentivement le document avant d�affirmer :] - Ce n�est pas notre cachet. Je ne crois pas que cela soit le n�tre. C�est encore plus grave. Autre chose, M. le recteur, comment... [Le recteur, stup�fait, demande � un des pr�sents, sans doute un collaborateur, d��appeler Kriouche�. Nous le prions d�attendre la fin de l�interview avant d�appeler qui il d�sire. Notre demande est formul�e avec des excuses. Le recteur r�pond :] C�est n�est pas moi qui m�occupe directement du hallal. Nous le savons bien. D�ailleurs c�est � cause de cela que nous avons demand� � vous interviewer. [Parmi les pr�sents � l�interview que nous ne connaissons pas, certains se permettent de prendre les documents expos�s au recteur. Nous ne les autorisons pas, car ils n�ont ni qualit� ni pr�rogatives pour le faire. Ils se plient au refus. De son c�t�, le recteur appara�t surpris par les �certificats...� Nous lui exposons une autre �attestation� portant le logo de la SFCUV, c�est-�-dire la soci�t� de contr�le agr��e par la mosqu�e de Paris, qui a �t� attribu�e � la soci�t� belge Hoca Meat (voir document 2). Cette �attestations� nous a �t� remise par le propre directeur de Hoca Meat, lequel, croyant affaire � des d�marcheurs alg�riens venus s�approvisionner chez lui, nous a fait visiter son usine � 8h. (Lire prochaines �ditions). Au cours de cette visite, il n�a �t� constat� aucune pr�sence de contr�leur. Deux employ�s. Le Hora Meat � voir photo � �tiquetaient hallal les boudins de cachir sans aucun contr�le contrairement � ce qui est soutenu dans l�attestation�. �L�Alg�rie est le royaume du bakchish�, soutiendra mordicus le directeur de cette soci�t�. �Les services de contr�le d�Oran nous ont refoul� un container de p�t�s parce que nous n�avons pas donn� de dessous de table. Mon ami El Kurti de Marseille, un Alg�rien, a souffert le martyre avec eux...� Archifaux : les informations recueillies au niveau des services v�t�rinaires ont permis de savoir que le Hora Meat et El Kurti avaient fait de fausses d�clarations tentant de tromper les services alg�riens de contr�le. Cette �attestation� d�livr�e par la SFCUH � Hora Meat n�est pas conforme au contr�le hallal qui doit �tre physique, oculaire et visuel avant l�abattage (pour constater que l�animal qui va �tre �gorg� n�est pas d�j� mort), au moment et apr�s l�abattage. All�guer que �la soci�t� Hora Meat fabrique de la charcuterie hallal sous notre contr�le strict hallal� est non seulement une contrev�rit� mais aussi un mensonge. Cela a �t� constat� sur place m�me.] Ne pensez-vous pas que la mosqu�e de Paris peut �tre abus�e ? Comment ? Abus�e ? abus�e par ses contr�leurs ? Ah, les miens non. Je ne crois pas. Les miens, je ne le crois pas. J�ai Kriouche... Vous venez de dire scandaleux. Ces documents sont de qui ? (Nous lui avons bien montr� des �certificats� portant le logo de la SFCUV, soci�t� agr��e par la mosqu�e de Paris.) Ce ne sont pas les miens... Ils portent le logo, les intitul�s de la soci�t� que vous avez agr��e pour le contr�le hallal C�est Kriouche ces documents ? Oui. Oui. Nous vous les avons montr�s pour que vous constatiez vous-m�me. (Le recteur lit attentivement les documents)... Soci�t� fran�aise de contr�le de viande hallal. Voici une autre attestation valable du 25 septembre 2005 au 25 septembre 2006 destin�e � l��tablissement Marquet. Il s�agit d�un certificat de viande hallal valable une ann�e portant le nom de la mosqu�e de Paris et celui de la SFCUV. Un certificat valable une ann�e sans pr�sence effective de contr�leurs non r�mun�r�s par cette entreprise. Plus grave, les investigations ont permis de relever que cette entreprise n�a m�me pas un abattoir... (lire document 3). - Pour r�pondre, il faut que je vois mes services pour savoir ce qui s�est pass�. Pardon, c�est un constat �tabli. [Le recteur s�adresse � un pr�sent en lui demandant d�appeler Sid Cheikh et affirme :] Vous faites bien de me signaler cela pour que je prenne toutes les dispositions... Voici une autre attestation dans laquelle l�entreprise DUC utilise le nom de la mosqu�e de Paris pour faire accr�diter � la th�se du hallal... (lire document n� 4). [A ce moment, Sid Cheikh entre, une pile de documents dans ses mains. Le recteur s�adresse � lui :] Qu�est-ce que ces certificats qui se baladent. Kriouche, SFCUH ? [Sid Cheikh entame des explications qui ne concernent pas les questions abord�es. Le recteur lui pr�cise :] Ce n�est pas au niveau des cartes mais au niveau du contr�le [Mais Sid Cheikh tente de se d�rober en exposant la conduite � tenir en mati�re de contr�le. Le recteur l�interrompt :] Kriouche. R�gle le cas de Kriouche. Il est affirm� que des abattoirs disposent d�accords de six mois. Lequel des abattoirs ? demande Sid Cheikh en s�adressant directement � nous. Plusieurs, r�pondons-nous Montrez-moi les documents, nous demande-t-il. Absolument pas. Nous sommes venus interviewer M. le recteur. Nous n�avons rien � vous montrer, pr�cisons-nous � Sid Cheikh. J�ai confi� � mon service le soin du hallal, intervient le recteur. Voulez-vous qu�on cite les noms de ces abattoirs ? demandons- nous � ce dernier. Bien s�r. D�abord une attestation valable une ann�e d�livr�e �... C�est du faux. Ce n�est pas ma signature en tout cas. Non. Vous n��tes pas du tout concern� M. le recteur. C�est le service de contr�le. Une fois de plus, vous n��tes pas concern� directement. Comment on peut arranger cette affaire ? !!! (A notre tour d��tre surpris) [De sa place, Sid Cheikh insiste pour qu�on lui remette les documents). Non. Absolument pas. Nous n�avons pas � vous montrer ou remettre les documents. Nous les remettrons au seul recteur. A lui de vous les donner s�il l�estime n�cessaire. [Visiblement, tr�s g�n� et surpris, le recteur affirme :] Kriouche, est-ce qu�il d�livre des certificats � blanc. Voil� le probl�me. [Sid Cheikh r�pond sans que l�appareil enregistre avec exactitude ses propos, il �tait assis � environ cinq m�tres. En gros, il prend la d�fense de Kriouche. Mais le recteur r�torque :] Il y a l� des certificats vierges... [Une fois de plus Sid Cheikh s�adresse � nous en nous demandant de lui montrer les documents. Une fois de plus, nous refusons en pr�cisant qu�ils seront montr�s au seul recteur qui est le seul � n��tre pas mis en cause au cours des investigations.] Est-ce que ces documents �taient disponibles en Belgique ou... ? demande le recteur. En Belgique et m�me en France. En voici un sur lequel le nom de la mosqu�e de Paris figure en gras. [Le recteur lit � haute voix : Institut musulman de la mosqu�e de Paris... Marquet SA. [Sans que nous lui demandions quoique ce soit, Sid Cheikh intervient :] Montrez-moi les documents, je vous ferai une r�ponse. Il y a des sacrificateurs dans cette entreprise... [Cette entreprise n�a m�me pas d�abattoir] Comment ? Pourquoi un sacrificateur est-il contr�leur ? Allons, Allons... [Il est �vident que Sid Cheikh, principal collaborateur du recteur auquel est confi� le dossier du hallal, veut absolument noyer le poisson dans l�eau. A quelles fins ? Qui tente-t-il de prot�ger ? Et d�autres questions encore qui ne rel�vent plus du journalisme.] [L�interview se transformant en d�bat, nous prenons cong� du recteur tout en lui pr�cisant une fois de plus que ni son nom ni sa fonction ne sont apparus au cours de cette enqu�te. Il sera aussi inform� que cette interview sera reproduite in extenso. Propos recuillis par A. M. B. N. B. : Au cours des investigations, il est clairement �tabli que des fraudeurs usent et abusent du prestige de la mosqu�e de Paris. Derni�re affaire dont nous avons eu �cho quelques instants apr�s l�interview : la commercialisation � la grande surface Auchan Noyelles (Pas-de-Calais) de barquettes de �r�ti de dinde. Darde de porc� portant le logo SFCUV-Mosqu�e de Paris. (1) Sur le terrain, la situation est tout autre. Les affirmations du recteur ne sont pas av�r�es. En Belgique (chez Mora Meat, chez Van-O-Bel, chez d�autres entreprises encore dont nous r�v�lerons les noms en d�autres circonstances), en France (chez Celvia, chez Secoue, etc.), il n�existe aucun contr�leur de la SFCUV. Cette derni�re a sign� des conventions avec des entreprises, autant cupides, pour leur certifier le hallal. Or, cette certification n�existe que sur le papier. Aucun contr�leur n�est pr�sent sur le site. C�est une situation � laquelle s�accommodent tant les entreprises que les pseudo-contr�leurs. Une vaste fraude et une large tromperie dont sont victimes les consommateurs musulmans. (Nous y reviendrons). De prime abord, le recteur semble abus� d�autant plus, qu�il ne s��occupe pas directement du hallal�, pr�cisera-t-il. Le recteur appr�ciera.