Ayant fait l�objet, il y a quelques mois, d�une restauration, le mausol�e de Sidi Ahmed El Kebir, fondateur de la ville de Blida, vient d��tre profan�. En effet, la s�pulture du saint patron de la ville a disparu, il y a quelques jours, pour ne laisser place qu�� deux pierres tombales. Idem pour la porte en fer forg� donnant acc�s au mausol�e. S�agit-il d�un vol ou carr�ment d�une profanation ? C�est ce que se demandent les descendants du saint qui n�arrivent pas encore � comprendre les raisons d�un tel acte. Mais il faut dire que le mausol�e de Sidi Ahmed El Kebir n�est pas � sa premi�re profanation, puisque, il y a quelques ann�es, sa m�moire sacr�e fut viol�e par un � feu volontaire de son s�pulcre. De quoi se poser de s�rieuses questions sur les enjeux d�une agression qui ne dit pas son nom, surtout lorsqu�on sait qu�une action culturelle en direction de Sidi Ahmed El Kebir est pr�vue au mois d�avril prochain. Ce saint sera, en fait, au centre d�une entreprise artistique o� participeront les �l�ves des deux �coles des Beaux Arts de France et d�Alg�rie sous la direction du grand peintre, Denis Martinez. Cette action, baptis�e �enracinement et r�sistance� se d�roulera pendant plusieurs jours sur le lieu du mausol�e de Sidi El Kebir, endroit o� les artistes-peintres en herbe produiront des toiles sur le th�me de saint patron de Blida. Rappelons que Sidi Ahmed El Kebir dit El Andaloussi a fond�, en 1517, la ville qu�il appellera El Boule�da ou petite ville, laquelle prendra le nom de Blida apr�s l�occupation fran�aise et ce, par la faute d�une d�formation phon�tique. Hydraulicien de son �tat, Sidi El Kebir, qui est venu d�Andalousie apr�s la reconquista de Ferdinand et Isabelle la Catholique, a permis � la ville de s��panouir gr�ce � sa technique d�irrigation. Refusant de son vivant que l�on construise un d�me sur sa tombe apr�s sa mort, il s��teint en 1568, laissant derri�re lui une cit� dont l�inclination � la grande civilisation est rest�e l�gendaire. Il serait regrettable qu�aujourd�hui le souvenir d�un personnage de cette trempe soit souill� par des comportements indignes et surtout r�voltants.