Ahmed Ouyahia a �t� l�invit� de l��mission hebdomadaire �Forum de l�ENTV� ce samedi. Occasion pour lui, invit� pourtant en qualit� de �secr�taire g�n�ral du RND�, de faire... baisser la tension qui avait atteint son paroxysme ces derniers jours dans les cimes du pouvoir. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Manifestement en tout cas, le �ton� de l�actuel chef du gouvernement �tait, hier, autrement moins cru que celui, franchement offensif et conqu�rant, dont il a us� il y a de cela une quinzaine de jours. Voil� donc ce que dira Ouyahia � propos de la r�vision constitutionnelle : �Au RND, nous ne voulons pol�miquer avec personne, notamment le FLN avec qui nous partageons deux choses. Notre appartenance au courant novembriste et le soutien au programme du pr�sident (...) Nous disons simplement : r�viser la Constitution, pour quoi faire ? Si c�est pour venir vous dire ici que nous soutenons le pr�sident et donc l�option d�un troisi�me mandat, il nous suffit pour cela d�aller au Parlement pour changer l�article 74 de la Constitution (...) mais il faut savoir ce qu�on veut. Un syst�me pr�sidentiel est-il indiqu� pour un pays comme l�Alg�rie ? Le syst�me pr�sidentiel, c�est le syst�me am�ricain, lequel syst�me ne permet pas, par exemple, de dissoudre le Parlement�. Relanc� concernant ses propres ambitions pr�sidentielles, Ouyahia, le propos toujours �dulcor� d�une mod�ration soigneusement entretenue, �lude la question comme suit : �A chaque jour suffit sa peine. Mes pr�occupations actuelles sont loin des rendez-vous �lectoraux.� Ou encore : �Cela fait � peine quelques jours qu�il (Bouteflika, ndlr) a f�t� le deuxi�me anniversaire de sa r��lection pour un second mandat. Laissez-le donc travailler. Il reste encore trois ann�es pour le prochain rendez-vous �lectoral.� Au plan �conomique et social, Ouyahia fait montre du m�me effort de retenue pour... maintenir son refus d�acc�der � la pression du FLN sur la question des salaires. M�me chose s�agissant de la r�plique aux propos des dirigeants du FIS et du GIA, r�cemment �largis � la suite de l�application des mesures de �la charte pour la paix�. Aux d�clarations de Ali Benhadj qui jurait ses grands dieux que le FIS reviendra sur la sc�ne politique, Ouyahia r�pond : �J�ai la s�r�nit� de quelqu�un qui a fait campagne en faveur de la charte. Une charte approuv�e par le peuple et �claircie par la loi (...) Ce ne seront pas les agitations de ces derniers jours qui feront que la loi ne sera pas appliqu�e. Et � ces d�clarations je r�ponds simplement : qui vivra verra !� Retour � travers les autres partis politiques ? En tout cas �les portes du RND sont ferm�es pour ces gens-l��, rassure Ouyahia. Pour le patron du RND, il est �galement exclu de voir s��largir l�actuelle �alliance pr�sidentielle � d�autres formations politiques�. Au chapitre de politique �trang�re �galement, Ouyahia a tent� de jouer aux pompiers. Ainsi de la pol�mique alg�ro-fran�aise et, parall�lement, les fracassantes d�clarations du ministre des Affaires �trang�res � partir de Washington. �Le projet du trait� d�amiti� avec la France a un parcours � faire. Cela fait une ann�e que l�Alg�rie dit que le niveau voulu pour ce trait�, que la France n�a contract� qu�avec un seul autre pays, l�Allemagne , requiert certaines conditions pr�alables.� Ouyahia cite l�exemple des visas. Ceci �tant, �les relations alg�ro-fran�aises sont d�un volume substantiel � . De m�me �les relations avec les Am�ricains sont importantes. Les USA sont notre premier fournisseur�. Ce qui l�am�ne � dire : �La politique : spectacle peut-�tre valable au plan national. Mais jamais au plan international. Nous n�avons pas d�clench� une crise avec la France (...) L�Alg�rie est un pays qui est conscient de ce qu�il p�se au plan international. Nous sommes un pays de taille moyenne sinon modeste et nous ne pr�tendons pas pouvoir nous ins�rer entre deux puissances pour manipuler l�une contre l�autre. La visite de notre ministre des Affaires �trang�res � Washington �tait d�ailleurs programm�e de longue date.� Une fa�on tr�s diplomatique pour d�savouer Bedjaoui, e n somme.