Rien d�officiel n�a filtr� de la rencontre qui a r�uni, hier, une d�l�gation du patronat et le chef du gouvernement. Organis�e � la demande de la Coordination des organisations patronales, compos�e de la CGEA, la CAP, la CIPA, le CNPA et SEVE (association des femmes entrepreneurs), la rencontre de ce dimanche est qualifi�e par le pr�sident de la CPA, M. Boualem M�rakach, �de r�union informelle�. Selon la m�me source, cette derni�re a pour objectif �d��changer les points de vue avec le chef du gouvernement sur les questions �conomiques et sociales de l�heure�. Cette rencontre avec le patronat sera suivie par une autre entre Ahmed Ouyahia et l�UGTA. Cela dit, les deux partenaires (patronat � Ouyahia) auraient abord� � selon une autre source, �l��tat d�avancement des groupes de travail install�s lors de la derni�re tripartite qui se pencheront particuli�rement sur le code du travail �. Il y a lieu de rappeler que la volont� des patrons � rencontrer le chef du gouvernement a �t� � maintes fois exprim�e par les int�ress�s. Vraisemblablement, la coordination du patronat veut �viter le coup accus� lors de la derni�re tripartite. En effet, partis chez Ouyahia pour arracher des avantages, les repr�sentants des principales organisations patronales priv�es sont revenus bredouilles. Apr�s l�UGTA, le chef du gouvernement a mis l�impasse sur le patronat lors de la tripartite qui a eu lieu le 23 d�cembre 2004. En r�pondant aux dol�ances de ses invit�s, le chef de l�ex�cutif a eu l�occasion de leur rappeler qu�ils doivent imp�rativement s�acquitter de leurs obligations avant de demander des privil�ges, que l��conomie de march� n�est plus � r�inventer et qu�un secteur priv� doit n�cessairement accepter l�ouverture � la concurrence. Si, dans ses r�ponses, le gouvernement n�a pas balay� d�un revers de main les revendications des patrons, il a n�anmoins tenu � remettre de l�ordre dans certaines choses. En mati�re de �financement de l�investissement�, en particulier en ce qui concerne la revendication de faciliter l�acc�s aux cr�dits bancaires, le gouvernement a estim� que �la politique du cr�dit doit (d�sormais) ob�ir � des r�gles universelles�. Sans nier les faiblesses du secteur bancaire, Ouyahia a quand m�me relev�, qu�actuellement ce sont les entreprises du secteur priv� qui captent l�essentiel des cr�dits, et que sur 120 000 entreprises constituant le portefeuille des cr�dits bancaires, �les entreprises publiques ne repr�sentent que 1%��. R�sultat des courses, les patrons du secteur priv� n�ont pas obtenu grand-chose de la bipartite. C�est en prenant en consid�ration cet �l�ment hautement important dans la strat�gie de n�gociation que la coordination du patronat s�est d�plac�e au Palais du gouvernement. Cela �tant, il est important de rappeler que la date de la r�union de la tripartite, attendue avec un int�r�t particulier par le monde du travail, n�est toujours pas fix�e m�me si dans un pass� r�cent, on avait annonc� que sa tenue devait intervenir lors du premier trimestre de l�ann�e en cours. Mais en attendant cet important rendez-vous �conomique et social, le chef du gouvernement est appel� � recevoir, par ailleurs, une d�l�gation de l�UGTA avant une autre rencontre trilat�rale, qui constitue en d�finitive l�ultime �tape avant la tripartite. A. Bettache