�Des promesses mensong�res tenues par une organisation dormante.� La banderole d�une dizaine de m�tres est suspendue tout au long du perron de la Maison du peuple Abdelhak-Benhamouda. Depuis hier, ils sont pr�s d�une centaine de personnes � observer une gr�ve de la faim. En ce 1er Mai, F�te internationale des travailleurs, des femmes et des hommes allong�s � m�me le sol crient leurs d�sarroi et col�re. Originaires de Tiaret, plus exactement de la localit� de Frenda, ils ont pris d�assaut le si�ge de la Centrale syndicale UGTA pour faire entendre leurs droits. �Nous voulons nos droits, nos salaires pour pouvoir payer nos dettes. Il y a trois mois de cela, ils nous ont promis de recevoir nos salaires le plus t�t possible. Le secr�taire g�n�ral de l�UGTA s�est engag� en personne pour r�gler ce probl�me. H�las, il n� y a eu que des promesses qui n�ont jamais vu le jour. Il est scandaleux que la direction nationale de l�UGTA c�l�bre la Journ�e du 1er Mai alors qu�il y a des travailleurs et leurs familles qui ne disposent d�aucun centime pour manger ou acheter un bout de pain � leurs enfants. Malhonn�te � eux d�avoir trahi les travailleurs�, s�est exclam� un d�l�gu� des travailleurs. Des travailleurs qui dans un pass� r�cent avaient constitu� la fiert� du tissu industrielle de la r�gion de Tiaret, �aujourd�hui condamn�s � faire dans la charit�, parce que nos repr�sentants syndicaux tant au niveau de la wilaya qu�au niveau national n�ont rien fait pour nous, si ce n�est des promesses qui n�ont jamais vu le jour. Personne ne peut leur pardonner. Ils ont laiss� nos familles. Nos enfants n�ont plus rien � manger, alors qu�eux se permettent d�habiter des quartiers r�sidentiels et b�n�ficier de plusieurs rentr�es d�argents sans compter l�argent des travailleurs qui usent et abusent comme ils veulent.� Hier matin, alors qu�un groupe de syndicalistes de la wilaya d�Alger ont voulu d�poser une gerbe de fleurs au niveau du sanctuaire Abdelhak Benhamouda � l�occasion du 1er Mai, les travailleurs gr�vistes ont r�agi comme un seul homme, en les traitant de �tra�tres et de vendus�. En somme, la sc�ne est d�solante voire choquante, lorsque le groupe de femmes faisant partie des travailleurs gr�vistes allong�es � m�me le sol et n�ont que de l�eau pour r�sister et faire valoir leurs droits et revendications.� En ce 1er Mai, f�te internationale des travailleurs, les travailleurs alg�riens � l�image de ceux qui observent une gr�ve de la faim illimit�e au niveau de la Centrale syndicale sont loin de partager la joie avec les autres travailleurs du monde. �Comment peut-on parler de c�l�bration et de f�te alors que des travailleurs attrist�s par le cours des �v�nements ne revendiquent que leurs droits ? Comment peut-on parler de f�te lors que nos responsables syndicaux ont fui la capitale de peur de nous rencontrer et faire face � leurs responsabilit�s ? C�est cela la revendication syndicale ? De gr�ce, qu�ils arr�tent de parler en notre nom. Qu�ils honorent leurs engagements, que chacun prend sa direction. Ils sont loin de repr�senter les travailleurs�, conclut un travailleur d�termin� � aller au bout de sa d�termination pour arracher �mon droit tel qu�il est d�finit par les lois de notre pays.� Abder Bettache