Une loi, un d�cret ou un arr�t� sont promulgu�s pour combler des vides juridiques pr�alablement constat�s, ou pour expliciter des situations confuses. Les services centraux, mais aussi les services d�concentr�s du MJS (DJS) se doivent de les appliquer. Aucune interpr�tation n�est permise. Et pourtant ! Aggoune Azzedine - Alger (Le Soir)- Alors que les textes r�gissant le sport, les ligues particuli�rement, sont les m�mes au centre, � l�est, � l�ouest et au sud du pays, cela n�a pas emp�ch� certaines DJS d�en faire des lectures restrictives et d�en adopter des d�cisions souvent controvers�es. A Blida : Des contestataires attendent, depuis 4 mois, une r�habilitation qui tarde � venir. La DJS territorialement comp�tente avait valid� une AGO dans laquelle des membres fondateurs ont �t� convoqu�s. Et pourtant, cette disposition n�est pas contenue dans l�arr�t� interminist�riel du 6 juin 1996 portant statut type des ligues sportives. Malgr� des r�serves formul�es a priori, les services de la DJS les ont ignor�s et ont valid� les travaux. A Relizane : L�AGE de la ligue de boxe a �t� convoqu�e, sans pour autant signifier au pr�sident en exercice une quelconque notification de �mise de fin de fonction�. L�AGE s�est d�roul�e et un nouveau pr�sident y a �t� �lu. Un fait m�rite d��tre signal� : lors de cette AGE, 94 membres y ont �marg�, alors que la ligue ne compte que 8 sections affili�es. Statutairement parlant, chaque club affili� est repr�sent� par trois membres, dans certains cas par 4 membres s�il dispose d�un DMA. Conc�dons que toutes les sections pr�sentes lors ladite AGE �taient repr�sent�es par 4 membres, cela fera 32 mandat�s. Et en comptant le bureau sortant et les arbitres en activit�, cela peut atteindre jusqu�� 20 membres. Donc, la composante serait amen�e � seulement 52 personnes. Or, la composante communiqu�e �tait de l�ordre de 94 pr�sents. D�duction : l�AGE a �t� ouverte � tout le monde, en contradiction avec les r�glements en usage. R�sultat : Il y a deux ligues en activit�, du fait du refus de Djano, le pr�sident de la ligue ��vinc� d�accepter ce fait accompli et une action en justice � l�encontre de la DJS pour abus d�autorit�. Une vraie gabegie. Et � Constantine : Le jeudi dernier, � l�occasion d�une �lection convoqu�e dans l�optique de pourvoir la vacance n�e suite � la d�mission du pr�sident, une autre entorse a �t� commise avec la b�n�diction,une fois de plus de la DJS. Le pr�sident d�missionnaire a �t� admis � voter, alors qu�il n�en avait pas le droit. Par ce proc�d�, deux infractions sont � relever : En se r�f�rant � la loi sur les associations (90- 31), tout membre perd sa qualit� quant il est exclu, quand il d�c�de et quand il d�missionne. Dans le cas de la ligue constantinoise, le pr�sident avait d�missionn�, et a donc renonc� volontairement � sa qualit� de membre de droit. Quant � la deuxi�me infraction, les anciens pr�sidents de ligues, contrairement � ceux des f�d�rations, ne sont pas pr�vus dans les composantes des AG (voir arr�t� interminist�riel du 6 juin 1996 portant statut type des ligues sportives). Devant cette situation, le candidat en lice a introduit un recours aupr�s de la DJS et m�me au MJS, tout en envisageant de recourir � la justice en dernier ressort. Ces exemples ne s�vissent pas uniquement dans les ligues. Les clubs sportifs sont �galement de la partie. Combien de fois des clubs ont organis� leur AG sans tenir compte de la r�glementation les r�gissant ? Ici et l�, des clubs se sont permis �d�importer� des pr�sidents pour les g�rer, alors que ces derniers n��taient m�me pas membres du club. Pis, une fois intronis�s � la t�te de ces clubs, ils criaient haut et fort qu�ils allaient choisir les membres de leur bureau, apr�s quelque temps. Il va sans dire que toutes ces situations, conflictuelles de surcro�t, aggravent les malentendus entre membres et souvent indisposent les DJS eux-m�mes, car �loign�s et de l�esprit et de la lettre de la l�gislation. En attendant, les conflits demeurent pendants. L�ill�galit�, �galement.