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TIZI-OUZOU
Berkouka : le calvaire d�une r�gion
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 05 - 2006

Avec les quinze villages qui l�entourent, ses petits commerces qui prolif�rent et s��tendent de part et d�autres de la route le traversant sur un kilom�tre environ, ses diff�rents �tablissements publics et une population avoisinant 9 000 �mes, Afir, le centre de la r�gion de Berkouka, aurait pu �tre, avec un peu plus de logique dans le syst�me de d�coupage administratif national, incontestablement, un chef-lieu communal, ceci, comparativement � d�autres r�gions de moindre envergure et ne r�pondant pas aux normes, mais qui sont, paradoxalement gratifi�es de statut de municipalit�.
Les besoins d�une d�centralisation ont �t� ressentis depuis longtemps, mais les d�cisions tardent, malheureusement, � venir. La commune de Ma�tkas dont rel�ve cette r�gion g�re p�niblement et � tous points de vue une population d�passant 40 000 habitants, avec toujours les m�mes infrastructures d�il y a une vingtaine d�ann�es. Le budget de l�Etat constituant sa seule ressource financi�re a toujours �t� insuffisant pour r�pondre aux besoins �normes dans tous les domaines des villages et hameaux �parses. Ce quasi d�nuement financier a mis dans l�embarras les diff�rents responsables qui se sont succ�d� � la t�te de l�APC, contraints � r�partir, par soucis d'�quilibre, les projets afin de susciter le moins de m�contentement. Le si�ge de l�APC s�av�re de plus en plus exigu pour contenir l�affluence des usagers. Les prestations de services, aussi bien en qualit� qu�en c�l�rit�, laissent � d�sirer de par la tension qui p�se sur le personnel dont le d�ficit est combl� par des recrutements dans le cadre de l�emploi de jeunes. Berkouka, situ�e � 7 km au sud du chef-lieu, est l�une des r�gions qui fait les frais de ces contraintes, li�es � la restriction budg�taire, � l��loignement et � la concentration des �tablissements publics au centre de la municipalit�. Quelques initiatives louables mais n�anmoins timides ayant pour but de d�sengorger le chef-lieu, et en m�me temps de rapprocher les citoyens de chez eux, ont �t� prises, telles que l�ouverture d�une antenne administratives relevant de l�APC, d�un bureau de poste, malheureusement, ferm� pour cause d�ins�curit�, d�une unit� de soins et d�un coll�ge. Cependant, ces unit�s pi�tinent et souffrent du manque de moyens mat�riels et humains et sont donc loin de r�pondre aux besoins de la population. A ces carences s�ajoutent les sempiternelles difficult�s qui perdurent depuis la nuit des temps. A commencer par le rev�tement du chemin communal, actuellement dans un piteux �tat et tellement d�sagr�able � emprunter, aussi bien pour les voyageurs que pour les transporteurs publics, forc�s � des gr�ves � r�p�tition en vue de protester contre ces n�gligences et de signifier leur col�re aux concern�s. Idem pour les routes desservant quelques villages, toujours en �tat de pistes. Le r�curent probl�me d�alimentation en eau potable se pose toujours, notamment pour les hameaux situ�s � la limite de la cha�ne de distribution. Les citoyens contraints de conserver ce liquide pr�cieux dans des citernes expos�es au soleil durant de longs jours, encourent ainsi des risques de maladies � transmission hydriques (MTH). A noter �galement qu�aucun des 15 villages n�est dot� de r�seau d�assainissement, qui aurait permis d�en finir avec les eaux us�es � ciel ouvert et les fosses septiques, pr�judiciables � la sant� publique, � la nature et l�environnement. En mati�re de couverture sanitaire, c�est l�abandon. La seule unit� de soins implant�e � Afir fonctionne depuis pr�s de 20 ans sans m�decin. Un seul infirmier y est affect� juste pour prodiguer des soins l�gers et faire des injections. Il suffit de jeter un coup d��il � cette structure pour comprendre que la sant� des citoyens passe en second plan. �Dans cette r�gion la sant� est malade (�)�, ironise un citoyen rencontr� sur les lieux. A entendre les jeunes de cette r�gion qui �explosent� aussit�t interrog�s, accablant les dirigeants locaux, anciens et r�cents, plus particuli�rement les natifs de la localit�, on imagine la profondeur de la col�re et de la ranc�ur qui envahissent leur c�ur � l��ge o� ils devraient aimer et jouir de la vie. �Aucun des responsables qui ont eu � g�rer la commune n�a pens� � doter la r�gion d�une infrastructure sportive ou culturelle. C�est du m�pris pur et simple envers cette masse juv�nile que le vide attire vers d�autres tentations malsaines�, mart�le Ahmed, la trentaine. Ce d�nuement n�est d�ailleurs pas sans cons�quences. Livr�s au vide dont la nature � horreur et � l�oisivet�, m�re de tous les vices, ils sont nombreux, apprend-on aupr�s d�autres citoyens, confirmant les propos de Ahmed, � entrer de plain pied dans le monde du paradis artificiel. La drogue a fait son apparition dans cette r�gion depuis des ann�es, et pour la population, c�est un secret de Polichinelle. Si ce laisser-aller demeure, le fl�au prendra de l�ampleur et sera difficile � endiguer.

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