Le calvaire des 150 personnes s�ropositives, au niveau de la r�gion de l�Ouest, qui suivaient un traitement dit �la trith�rapie� au niveau du service infectieux du CHU-Oran, a commenc� par s�aggraver il y a de cela trois mois o� la nouvelle de la p�remption du stock de l�un des m�dicaments (anti-r�troviraux) qui compl�te ce traitement avait �t� annonc� et d�nonc� par les ma�tres assistants du service infectieux. D�s lors, le traitement se limitait � une bith�rapie compos�e de deux m�dicaments, un proc�d� qui est contre-indiqu�, car il suffit d�arr�ter de prendre l�un des trois m�dicaments de la trith�rapie pour �tre moins r�sistant au virus du sida. D�s lors, promesse avait �t� donn�e faisant savoir que l�approvisionnement devait se faire � partir de la wilaya de Tamanrasset. Sur place, nous apprenons qu�� ce jour il n�en est rien et de plus, le pire fut atteint cette semaine, � pr�sent, la rupture de stock concerne la totalit� des m�dicaments composant la trith�rapie. Amel B. Oran (Le Soir) - Durant le mois d�avril 2006, les malades atteints de s�ropositivit� avaient appris � travers l�affaire des m�dicaments p�rim�s au niveau du CHU d�Oran et qui concernait trois services, � savoir celui de l�infectieux, de la cardiologie et l�un des services de la diab�tologie et dont le montant �tait de 2 milliards de centimes, que pour le seul le service dont ils d�pendent (infectieux) le montant des m�dicaments p�rim�s �tait de l�ordre de 285 millions de centimes. Depuis, l�enqu�te est toujours en cours, nous dit-on, afin de comprendre o� se situe le dysfonctionnement dans cette affaire des m�dicaments p�rim�s, qui n�est autre qu�une mauvaise gestion du stock des m�dicaments. De plus, nous dira notre source, durant la fin du mois d�avril 2006 une commission minist�rielle a �t� diligent�e � Oran pour suivre l��volution de l�enqu�te, mais pour l�heure,elle n�est parvenue � aucun r�sultat. Ce mercredi, apr�s avoir tent� la veille d�obtenir un rendez- vous avec le directeur du CHUO, (en vain, car nous diton, il �tait en r�union), nous nous sommes rendus au service infectieux. La tension �tait palpable chez les m�decins traitants. Alors que la plupart ont refus� de commenter cette derni�re p�nurie qui prive ainsi les 150 s�ropositifs de prendre la totalit� de leur traitement, un ma�tre assistant, visiblement en col�re contre l�inertie des responsables et plus particuli�rement de la tutelle, nous a tout simplement renvoy�s � la source en souffrance et otage d�enjeux qui la d�passent, il s�agit des 40 malades hospitalis�s au service infectieux. L�acc�s � ce �lieu de souffrance� nous a bien �videmment �t� interdit, mais nous sommes parvenus � entrer en contact avec l�un d�eux, venu d�une r�gion de l�Ouest. Son �tat de sant� avait n�cessit� une hospitalisation. Ce patient nous dira qu�apr�s s��tre d�plac� plusieurs fois � Alger afin de se procurer l�un des premiers m�dicaments qui �tait en rupture de stock � Oran, (car, nous pr�cise-t-on le traitement en question est disponible au niveau national), non seulement le co�t du d�placement le mettait dans la difficult� financi�re, mais par la suite, l�acc�s � ce m�dicament �tait quasiment impossible et ce, pour des raisons qu�il ignore. Depuis son hospitalisation, la bith�rapie n�avait plus le m�me effet que la trith�rapie, d�s lors, son �tat de sant� s�est consid�rablement d�grad�. Le pire, nous dit-il, c�est que cette semaine il n�y a plus aucun m�dicament de disponible. Cet homme est non seulement physiquement amoindri, mais aussi moralement abattu. Un m�decin nous expliquera qu�avant l�existence des trith�rapies, environs 50% des personnes s�ropositives �voluaient vers le d�veloppement d�un sida dix � onze ans apr�s la contamination. Quant au chiffre officiel de 150 personnes s�ropositives au niveau de la r�gion Ouest, alors qu�on avance le chiffre de 208 cas au niveau national, cela ne peut pas refl�ter, nous dit-on la r�alit� et ce, faute de statistiques. Exemple probant � cela, le service infectieux re�oit, nous dira un ma�tre assistant, 7 � 8 nouveaux cas par jour. Sans oublier de parler des candidats au traitement de la trith�rapie qui attendent depuis plus de 2 mois. La question que les 150 s�ropositifs se posent s�adresse directement au minist�re de la Sant� : tout d�abord ce n�est pas eux qui sont � l�origine de la p�remption des m�dicaments et encore moins de leur rupture de stock, d�s lors, qu�attend la tutelle pour r�gler ces deux probl�mes et leur fournir avant tout leur traitement et mettre un terme � cette s�rie de ruptures de stock qui semble devenir une tr�s mauvaise habitude d�s qu�il s�agit de la trith�rapie?