Il est d�sormais �tabli : le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, n�aura pas la partie facile devant les parlementaires du Front de lib�ration nationale (FLN), lorsque sonnera l�heure de la pr�sentation de sa d�claration de politique g�n�rale. Le groupe parlementaire du parti ne fait pas, en effet, myst�re de l�appr�ciation � laquelle il s�est r�solu quant au bilan de l�ex�cutif : sans d�tours langagiers, il estime, pour le moins, ce dernier n�gatif. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le ton est donc donn�. Il n�est plus de place � l��ventualit� d�un spectaculaire revirement de derni�re minute, la position du groupe parlementaire �tant publiquement exprim�e. �Si les d�put�s du parti (FLN, ndlr) prennent acte des r�alisations du pr�sident de la R�publique et de sa fid�lit� aux engagements pris, notamment d�avoir fait recouvrer � l�Alg�rie sa place dans le concert des nations, �teint le brasier de la fitna et mis en place un programme ambitieux assorti de financements cons�quents, en m�me temps, ils affichent leur d�sapprobation du travail accompli par le gouvernement �, chute, sentencieuse, la d�claration du groupe parlementaire FLN, paraph�e par son pr�sident L�hachemi Da�doua�. N�gative qu�elle se veut, l�appr�ciation ainsi faite de l�action du gouvernement n�est pas la s�cr�tion d�une humeur politique, loin s�en faut. Un chapelet de griefs, fruits d�examens et de constats, est retenu contre l��quipe gouvernementale, m�me si l�estocade se destine, en v�rit�, au seul Ouyahia, et le ricochet, au plan partisan, se veut d�atteindre le RND. �Un plan de relance �conomique est r�confortant de par les chiffres mais peu reluisant dans sa r�alit� pratique. Un projet �conomique important en tout point de vue, s�il avait �t� mis � ex�cution, il aurait induit une baisse du taux de ch�mage et une augmentation des salaires. Tout un arsenal juridique a �t� mis en place, n�emp�che que l�investissement reste mortn� �, �num�re le groupe parlementaire du FLN. Et ce n�est pas tout. Les parlementaires du parti de Belkhadem accablent le gouvernement, en lui imputant la responsabilit� de la propagation de la criminalit�, pendant qu�ils gratifient de reconnaissance le pr�sident Bouteflika pour avoir r�ussi � faire sortir le pays du cercle de la violence terroriste. La litt�rature du groupe parlementaire du FLN met clairement en opposition les ratages d�Ouyahia et les r�ussites du pr�sident Bouteflika. D�op�rer ainsi, le FLN, � travers son groupe parlementaire, poursuit de d�sengager les ministres du parti, soient-ils � la t�te de minist�res de souverainet�, de toute responsabilit� dans l��chec de l�action gouvernementale. En un mot, le FLN en veut � Ouyahia, le chef du gouvernement et le chef de parti. Car, dans cette critique du gouvernement, confinent les relents de gu�guerre partisane, laquelle, jusque-l�, a �t� tue du fait de l�alliance pr�sidentielle contract�e entre le FLN, RND et le MSP. Il semble, � pr�sent, que le FLN, particuli�rement actif ces temps derniers, a r�solu de recouvrer une position institutionnelle de laquelle il s�est toujours consid�r� spoli� : la chefferie du gouvernement. Les parlementaires du parti ont, croit-on savoir, eu � l�id�e de voter une motion de censure du gouvernement Ouyahia. Leur projet, ajoute-t-on, aurait �t� abandonn� apr�s que Belkhadem eut jug� �trop brusque� une telle initiative. Le secr�taire g�n�ral du parti voudrait plut�t la �douce�m�thode du fusible qui saute, c�est-�-dire que ce soit le pr�sident de la R�publique qui remod�le l�ex�cutif. Le groupe parlementaire FLN, de par sa position, fournira motif � d�cision pr�sidentielle.