Ghaza : 25 Palestiniens tombés en martyrs dans des frappes de l'armée sioniste    L'OCI salue les mandats d'arrêt de la CPI contre deux responsables de l'entité sioniste    Jeux Africains militaires–2024 : l'équipe nationale algérienne en finale    La Révolution du 1er novembre, un long processus de luttes et de sacrifices    70e anniversaire du déclenchement de la Révolution : la générale du spectacle "Tahaggart ... l'Epopée des sables" présentée à Alger    Ligue 1 Mobilis: le CS Constantine bat l'USM Alger (1-0) et prend la tête du classement    La réunion consacrée aux exportations présidée par le président de la République "importante et fructueuse"    Nécessité de renforcer la coopération entre les Etats membres et d'intensifier le soutien pour atteindre les objectifs    Accidents de la circulation en zones urbaines: 11 morts et 418 blessés en une semaine    Le ministre de la Santé met en avant les progrès accomplis par l'Algérie dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens    Entrée prochaine de la première startup à la Bourse d'Alger    Le Conseil de la nation prend part à Montréal à la 70e session de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Khenchela: 175 foyers de la commune d'El Mahmal raccordés au réseau du gaz naturel    Le Général d'Armée Chanegriha préside la cérémonie d'installation officielle du Commandant de la 3ème Région militaire    Touggourt : une quinzaine de participants à l'exposition de dattes à Témacine    Une action en justice intentée contre l'écrivain Kamel Daoud    Foot féminin: maintenir la dynamique du travail effectué pour bien préparer la CAN-2025    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    La liste des présents se complète    Combat de la spécialité muay thai : victoire de l'Algérien Mohamed Younes Rabah    Ouassa Younes et Aribi Karim suspendus deux matchs    Poutine a approuvé la doctrine nucléaire actualisée de la Russie    L'entité sioniste «commet un génocide» à Ghaza    Liban : L'Italie dénonce une nouvelle attaque «intolérable» de l'entité sioniste contre la Finul    Un nourrisson fait une chute mortelle à Oued Rhiou    Sonatrach s'engage à planter 45 millions d'arbres fruitiers rustiques    Campagne de sensibilisation au profit des élèves de la direction de l'environnement de Sidi Ali    Sonatrach examine les opportunités de coopération algéro-allemande    Semaine internationale de l'entrepreneuriat    La 3e édition du salon «Algeria WoodTech», prévue du 23 au 26 novembre    Il y a 70 ans, Badji Mokhtar tombait au champ d'honneur    L'irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la Francophonie (III)    La femme algérienne est libre et épanouie    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    Le point de départ d'une nouvelle étape    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



�Les retrouvailles�
Par Le�la Aslaoui
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 05 - 2006


�P�re, devenons donc des aristocrates !
- Attends mon fils que ceux qui nous connaissent disparaissent� (Proverbe alg�rien)
Plus l�heure avance, plus l�id�e de la rencontre me para�t insens�e. Pourquoi cette soudaine panique qui s�empare de moi alors que c�est moi, et moi seule, qui ai insist� pour les revoir ? Que de mois, que de jours, que d�ann�es ai-je attendus patiemment ce jour ! Je les ai recherch�es et je me souviens de ma joie lorsqu�en fin, j�ai pu les joindre l�une apr�s l�autre. J�ignore si elles �taient aussi heureuses que moi, mais toutes les trois ont accept� mon invitation. Au t�l�phone, nous nous sommes dit peu de choses. Dans une demiheure, elles seront l�. Ontelles chang� ? Je ne les ai pas revues depuis 1964. Comment vivent-elles ? Que de fois ai-je r�v� de ces retrouvailles ! Je les ai voulues, imagin�es, v�cues et ador�es. Alors de quoi ai-je peur ? Dans une demiheure, elles seront l� et il est trop tard pour revenir en arri�re. Allons-nous parler de notre pass� de lyc�ennes ? De notre classe de terminale avec seulement neuf �l�ves ? Neuf (9), un chiffre � peine pensable aujourd�hui ! Cinq seront absentes. Annie, Chantal, Anne-Marie, B�atrice, Martine sont parties en 1965 et 1966. Seule B�atrice m�a fait ses adieux et demeure mon lien avec ce pass� que j�ai aim�. Il s�appelait insouciance, plaisirs simples, illusions et r�ves. Nous avions � peine seize, dix-sept, dix-huit ans et nous �tions heureuses. Heureuses de vivre. Heureuses d��tre ce que nous �tions. Pourquoi ai-je eu envie de faire ressurgir nos souvenirs ? Amina, Badia, Nad�ra, mes anciennes camarades du lyc�e L� ont-elles envie de me revoir ? M�ont-elles manqu�es ? Je n�en sais plus rien. Coup de sonnette. C�est Nad�ra K� Le m�me sourire, la m�me coiffure. Elle n�a pas chang� ou si peu. Je l�invite � s�asseoir dans l�immense salon que j�ai meubl� avec une foule d�objets acquis chez un brocanteur. C�est encore lui qui m�a vendu tout le mobilier. J�ai pleinement confiance en lui et ach�te tout ce qu�il me propose. Peu m�importe de savoir quoi, puisque ce n�est pas ce qu�il me demande. Il exige le paiement �cash�, comme il dit et je paie. Cette salle de s�jour est ma fiert� et il n�y a que Fatiha pour dire qu�elle ressemble � une salle de ventes d�une rare mochet�. Fatiha, que je consid�rais comme une amie et dont je d�couvrais l�horrible jalousie elle qui meurt d�envie d��tre aussi riche que moi ! Je regarde Nad�ra et remarque qu�elle est maquill�e outrageusement comme lorsqu�elle avait dix-huit ans. Je revois la surveillante g�n�rale du lyc�e lui mettre le visage sous l�un des robinets des lavabos et l�obligea � se d�maquiller. Chaque matin, nous assistions � ce rituel, � dix-sept heures, l��l�ve se fardait � nouveau, avant de retrouver son amoureux. Nad�ra �tait la plus �g�e d�entre nous, elle fut la seule � ne pas d�crocher son baccalaur�at. Un �chec en v�rit� attendu. Ses centres d�int�r�ts �taient ailleurs : les amourettes, les �booms�, (surprises-parties) et elle chantait sans cesse : �Tous les gar�ons et les filles de mon �ge� �ou� laisse mes mains sur tes hanches��. Elle d�notait dans notre groupe de filles s�rieuses, studieuses, ne s�autorisant aucun �cart de conduite quand bien m�me nous �tions tr�s gaies.
� Qu�as-tu fait apr�s 1964 ?
� J�ai refus� de refaire mon ann�e. Mon fr�re a�n� m�a d�croch� un job au minist�re de� C�est d�ailleurs � cette occasion que j�ai rencontr� mon ex-mari.
� Ton ex ?
� Oui j�ai divorc� au bout de six ann�es de vie conjugale. Je n��tais pas faite pour le mariage. La stabilit� et la routine m�ont ennuy�e. Moi, il me faut papillonner, sortir, faire la f�te. Et puis je connaissais Jacques. C�est avec lui que je voulais vivre. Ma famille s�y est oppos�e. Voil� le r�sultat. Heureusement, j�ai mes trois enfants. Je la regarde. A dix-huit ans, ou � soixante ans, elle n�a pas chang�. Toujours aussi l�g�re ! Elle me parle :
� Dis donc, Assia, tu habites une immense et belle maison. M�me la piscine, tu as beaucoup de chance� Autre coup de sonnette. Ce sont Amina et Badia. Embrassades, fleurs, larme au coin de l��il (pourtant je ne suis pas �mue�)
� Tu n�as absolument pas chang�. La m�me sveltesse, pas une ride, s��crient-elles en ch�ur.
� Je fais tr�s attention � mon corps et je ne le regrette pas car aucune femme n�a le droit de se laisser aller� Badia m�interrompt s�chement :
� A condition que ces femmes aient les moyens et l�esprit lib�r� de tout souci. Ce n�est absolument pas �vident. Elle n�a pas chang� celle-l�. Droite dans ses bottes, sa franchise brutale � y compris avec les professeurs et l�administration � �tait l�gendaire au lyc�e. Nad�ra et Amina d�vient la conversation.
� Alors, raconte-nous, Assia, que deviens-tu ?
� En 1965, j�ai voulu m�inscrire � la Facult� de lettres pour amorcer une licence en langue anglaise. Vous vous souvenez que j��tais la meilleure, n�est-ce pas ? C�est alors qu�un ami � mon p�re devenu tr�s riche en 1962, mari� et p�re de six enfants, demanda ma main. Mes parents se dirent tr�s honor�s de cette alliance et lorsque j�ai suppli� ma m�re de me laisser �tudier, elle �clata de rire et me dit : �Mon devoir est de te prot�ger contre tes folies et illusions. Tu �tudieras de longues ann�es pour percevoir en fin de parcours un salaire mis�rable et une retraite insignifiante. Ton �poux t�offrira quotidiennement ce que tu serais contrainte d�attendre mensuellement. Comment imaginer que nous laissions passer cette chance inesp�r�e ?� J�ai fini par c�der. L��t� 1965 je devins madame S� Il avait quarante ans. J�en avais dix- huit. Ma m�re avait exig� beaucoup de cadeaux et de bijoux co�teux et elle me disait que mes tantes, mes cousines, les voisines me jalousaient. Voulez-vous que je vous fasse un aveu, les filles ? J�aimais Dahmane � la folie et ne l�ai jamais oubli�. Mais, sinc�rement, je ne regrette pas mon union parce que mon mari m�a offert une vie princi�re. Certes, je ne l�ai pas aim�, certes, il est plus �g� que moi mais l�argent, la vie facile m�ont rapidement fait oublier que j�ai �t� mari�e de force. Et j�ai d�ailleurs agi avec ma fille Salima comme mes parents avec moi. Elle avait connu un jeune homme d�excellente famille, cultiv�, universitaire mais pas int�ressant du tout. Son p�re a tout de suite per�u le danger. Il l�a mari�e au fils du milliardaire F...
� C�est quoi, Assia, pour toi un parti int�ressant ? C�est encore Badia...
� C�est simple : un mari fortun�, voire multimilliardaire.
� T�es-tu seulement demand�, ne serait-ce qu�une fois, d�o� ils viennent tes milliardaires, qui �taient leurs parents et comment ils se sont enrichis du jour au lendemain ? Toujours aussi enquiquineuse, celle-l�. Toujours � c�t� de ses chaussures. Elle est d�cid�e � g�cher l�apr�s-midi.
� Ecoute, Badia, pour quelles raisons voudrais-tu que je recherche le pourquoi du comment. Regarde donc autour de toi. A peine sorties de l�adolescence, les jeunes filles recherchent la fortune, quels que soient l��ge, les vices r�dhibitoires du mari. Et puis je me dis aujourd�hui que si je n�avais pas �cout� mes parents aurais-je eu cette vie de r�ve ?
� Mais n�as-tu jamais eu le sentiment d�avoir �t� vendue tel un vulgaire objet ? C�est Amina qui me pose la question. Elle milite pour les droits des femmes dans une association, m�a-t-elle dit au t�l�phone. Quels droits, je me le demande ? Lorsqu�on respecte son �poux, qu�on est ob�issante, on est une femme heureuse. Ne suis-je pas le meilleur exemple ? Amina et Badia sont professeurs � l�universit�. Ont-elles r�ussi ?
� Ce qui compte pour moi, c�est d��tre heureuse aujourd�hui. Les mots ne sont que des mots, Amina. Et vous deux, que devenez-vous ? Je n�aurais pas d� poser la question. Quelle catastrophe ! Elles me saoulent toutes deux avec leurs ouvrages, leurs publications, la condition de leurs �tudiants, le devenir de l�universit�, leurs cours... Tout cela pour �un salaire de mis�re�, comme aurait dit ma m�re. Elles osent me dire que leur bonheur est d�avoir r�alis� leurs ambitions, d�avoir eu une vie bien remplie, des enfants brillants et parfaitement �quilibr�s. Badia raconte que son fils, m�decin sp�cialiste, a connu une jeune fille et qu�il d�sire l��pouser.
� Je ne suis pas contre son choix, mais contrairement � ce que tu crois, Assia, les fils bien n�s, bien �duqu�s sont eux aussi la proie de jeunes filles qui n�ont ni leurs bonnes mani�res ou leur culture. Et puis, tu sais, j�essaye sans cesse d�expliquer � mes deux gar�ons que le mariage signifie chez nous l�alliance de deux familles. Alors, leur dis-je, �avant de placer les poutres d�une maison pr�pare les fondations, avant de prendre une fille comme �pouse, regarde sa m�re� (proverbe chinois). J�esp�re qu�ils m��couteront. Nad�ra et Amira acquiescent toutes deux d�un �absolument� qui ne souffre d�aucun commentaire.
� La diff�rence d��ge et la bigamie ne t�ont pas pos� de probl�me ? C�est encore Badia...
� Au d�but, peut-�tre... mais au fil des ans, les voyages, les bijoux, les voitures, la villa, m�ont plac�e dans une sorte d�euphorie qui m�a fait oublier que j��tais la seconde. Et puis, pour quelles raisons sa premi�re femme aurait �t� la seule � profiter de sa fortune ? Elle n�avait qu�� garder son mari, cette idiote !
� Assia, crois-tu sinc�rement qu�il existe des raisons valables � prendre une co-�pouse ? N�as-tu jamais eu peur que ton �poux se remarie une troisi�me fois ?
� Bof ! poss�dant aujourd�hui des biens en mon nom, mes trois enfants ayant les leurs, mon �poux peut faire ce qui lui pla�t. Et puis, � quatre vingt et un ans...
� D�trompe-toi ! me dit Nad�ra. Celles qui pensent comme toi qu�un �parti int�ressant� n�a pas d��ge sont l�gion.
� Souvenez-vous, les filles, nous �tions saines, pures, intelligentes et nos valeurs �taient beaucoup plus ch�res � acqu�rir que tous ces dinars. Que s�est-il donc pass� pour qu�aujourd�hui toutes les quatre nous n�ayons plus les m�mes rep�res ? C�est Amina qui parle.
� Ecoute, Amina, la nostalgie est un frein au progr�s. Moi, si je trouve un mari comme celui de Assia, je n�h�siterai pas. La piscine... les voyages... Le r�ve, quoi ! Et puis, vous nous ennuyez avec vos le�ons de morale : �Si l�argent ne fait pas le bonheur rendez-le donc�, disait Jules Renard. C�est Nad�ra qui parle. Celle-l� serait bien capable de devenir ma co-�pouse... ma rivale�
� Je n�ai jamais dit que l�argent �tait source de malheur. Mais que faites-vous du savoir, du raffinement, du savoir-vivre, de la beaut� des mani�res, de la bonne �ducation, de l�instruction? Toutes ces belles choses que nos parents nous ont enseign�es. Elles m��nervent de plus en plus. Quelle id�e stupide de les avoir invit�es ! Nos routes sont totalement diff�rentes. Elles n�ont rien compris. Et je ne vais pas leur expliquer ce qu�elles refusent d�admettre. Du moins, je n�en ai plus envie. Je leur parle du dernier mariage auquel j�ai assist� dans un grand h�tel de la capitale. Un faste in�gal�. Seule la robe de la mari�e, copi�e sur celle de ma fille, m�a contrari�e. Pourtant, j�avais pris le soin de l�importer chez un grand couturier fran�ais. C��tait un mod�le exclusif. Seule Nad�ra m��coute. Les deux autres ont fait bande � part. Elles parlent entre elles. Les livres, l�universit�, le code de la famille, tout y passe. Je ne suis plus l�, Nad�ra non plus. Mais, enfin, je ne les ai pas invit�es pour qu�elles m�ignorent et m�prisent Mme S... ainsi. Qu�ont-elles de plus que moi ? Ont-elles mes biens ? Moi qui voulais r�it�rer l�invitation avec une journ�e piscine, j�en suis pour mes frais. Heureusement que l�heure tourne rapidement. J�ai remarqu� qu�elles avaient peu go�t� � mes sal�s et mes g�teaux. Pourtant, toutes les trois n�ont pas de probl�me de surpoids. Et moi qui ai tenu � leur offrir dix sortes de p�tisseries aux amandes ! Quelle mauvaise id�e, que ces retrouvailles ! Je n�ai plus rien � partager avec elles. Nad�ra divorc�e parce qu�elle voulait vivre pleinement sa libert� ? Mais, enfin, de quelle libert� parle-t-elle ? Amina et Badia disent avoir fait ce qu�elles aimaient. D�accord, et apr�s ? Leurs �poux universitaires, comme elles, doivent para�tre aussi vieux que mon mari. Leurs enfants, m'ont-elles martel�, sont brillants. Les miens ont des affaires... Ils n�ont jamais �t� au-del� du baccalaur�at qu�ils n�ont pas cherch� � d�crocher d�ailleurs. Ne sont-ils pas heureux ? Eux... oui, moi je me sens seule. Tr�s seule depuis tant d�ann�es, depuis peut-�tre le jour o� je suis devenue Mme S... l��pouse de l�ami � mon p�re. L�ami milliardaire. Amina, Badia, Nad�ra ont choisi d��tre ce qu�elles sont. Encore ce vide... au fond de moi. La fille de Badia vient r�cup�rer sa m�re et Amina, � l�heure pr�vue. Elle est �lanc�e, belle et elle est pharmacienne. Je pense � Salima... Hier encore, son �poux a ramen� une de ses ma�tresses � la maison. Mais il est associ� dans une florissante affaire avec mon fils. Ses nombreuses relations nous sont devenues indispensables. Salima devra se montrer sage et ne pas an�antir les affaires de son fr�re.
� Nos enfants devraient se conna�tre, dis-je � Badia, histoire de meubler la conversation sur le seuil de la porte. Elle ne me r�pond pas. Je l�entends dire � Amina :
� Ouf ! un peu d�air frais ! Quelle mouche nous a-t-elle donc piqu�es pour accepter un apr�s-midi aussi insipide ?
Je ne suis pas cens�e avoir entendu. Nad�ra s�incruste. Attend-elle le retour de mon �poux ? Quelle mauvaise id�e, que ces retrouvailles !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.