Le programme national 2006-2009 de r�duction des transferts de malades pour soins � l��tranger co�tera pas moins de 4991 millions DA soit pr�s de 5 milliards de dinars. C�est ce qu�a indiqu� le pr�sident de la Commission m�dicale nationale, le Professeur Bougherbal, lors d�une s�ance de pr�sentation dudit programme organis�e hier au si�ge du minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re. M�me si le co�t de ce programme reste �lev�, il permettra n�anmoins de r�duire � long terme les d�penses de prise en charge des malades alg�riens � l��tranger dont le traitement n�cessite des soins on�reux et complexes. Ce programme, d�j� mis en �uvre, consiste en la construction de nouvelles structures sp�cialis�es dans le traitement des malades lourds (cliniques, EHS, h�pitaux�), � l�acquisition de mat�riel, appareils et autres consommables ainsi qu�� la formation de comp�tences nationales pour la prise en charge des grosses pathologies. A en croire le Professeur Bougherbal, � l�horizon 2009, une grande partie des maladies, jusque-l� trait�es � l��tranger seront soign�es localement �sauf cas exceptionnel�. En d�autres termes, si la solution th�rapeutique est inexistante en Alg�rie ou s�il y a un risque vital imm�diat. Comme maladies devant �tre d�sormais trait�es en Alg�rie, on citera notamment, la chirurgie cardiovasculaire, la greffe de corn�e, les pathologies coronariennes, les r�tinopathies, maladie orthop�dique (proth�ses), les malformations vasculaires et la radioth�rapie. En terme de chiffres, l�ann�e �coul�e, le nombre de prises en charge pour soins � l��tranger a �t� de 1282 pour un co�t financier d�environ 2,7 milliards DA support� int�gralement par la Caisse nationale d�assurance sociale. La plupart des cas de transfert rel�vent de la cardiologie, de l�ophtalmologie, de neurochirurgie et d�oncologie. A titre indicatif, la prise en charge d�une pathologie cardiovasculaire co�te 15 000 euros par malade, une pathologie neurochirurgicale co�te 26 000 euros, un traitement d�un malade du cancer revient � 35 000 euros et celui d�une n�phropathie � 100 000 euros. C�est dire l�int�r�t �conomique de ce programme de r�duction de transfert pour soins � l��tranger d�autant plus que l�Alg�rie dispose d�assez de moyens et de capacit�s pour prendre en charge convenablement et localement ses malades. Et �viter que des cas de d�c�s pour d�faut de visa ou de rendez-vous surviennent comme cela a �t� le cas pour les 44 enfants d�c�d�s l�ann�e �coul�e et qui, pourtant, avaient b�n�fici� d�une prise en charge.