Hidjama ou scarification (aspiration du sang � l�aide de ventouses apr�s incision faite sur la peau) est devenue depuis peu un rem�de tr�s pris� par la population blid�enne qui s�adonne � ce moyen th�rapeutique sans se soucier des cons�quences qui peuvent en d�couler surtout que cette m�dication est op�r�e � tout bout de champ et sans conditions d�hygi�ne. Quoique ceux qui se sont fait scarifier ont tous lou� les bienfaits de la hidjama, n�anmoins le c�t� asepsie est totalement n�glig� par ceux qui la pratiquent. Et l�on constate que la hidjamaest appliqu�e partout. Dans des maisons, dans la rue et m�me dans certains bivouacs de �gu�risseurs� dont certains sont carr�ment des ambulants qui proposent leurs services dans les cit�s. Avec les m�mes ventouses, plusieurs actes sur diff�rents malades sont ex�cut�s sans que le mat�riel soit st�rilis�. Justement, pour �viter un quelconque d�sagr�ment aux citoyens, l�association El-Ma�rif des m�decins de Blida a tir� la sonnette d�alarme quant � ce ph�nom�ne. Conscients du danger, les membres de cette association ont fait venir � Blida un sp�cialiste de la m�decine traditionnelle en la personne du Dr Amir Salah, un Egyptien qui enseigne � la facult� de Chicago aux Etats-Unis. L�objectif recherch� � travers son s�jour � Blida est l�initiation des m�decins aux aspects pratiques et autres normes m�dicales de la hidjama afin qu�elle ne reste plus confin�e chez certains �charlatans� qui l�exercent de mani�re al�atoire. Pour l�h�te de Blida, l��change en mati�re d�exp�rience dans le domaine de la m�decine traditionnelle est non sans int�r�t. Il soutient que la m�decine traditionnelle a fait ses preuves l� o� la m�decine moderne a �chou� car, selon lui, le pouvoir spirituel sur le corps est � prendre en consid�ration afin de mener � bien la pratique de la hidjama. Pour corroborer ses propos, s�agissant du point de vue spirituel en mati�re de th�rapie, il affirmera que l�Organisation mondiale de la sant� (OMS) s�est soigneusement pench�e sur cet aspect apr�s qu�elle l�eut reconnue en 1979. �Des pays d�Europe la pratique aujourd�hui�, informera-t-il. Mais le Dr Amir Salah rejette de but en blanc l�id�e pr�con�ue, � savoir que la hidjama est l�exp�dient avec lequel l�on peut conjurer les mauvais esprits ou �liminer la sorcellerie. �La hidjama est un acte purement m�dical que seuls les m�decins ont le droit d�exercer aux fins de lui �ter certains apriori qui l�on �cart�e de sa v�ritable fonction�, dira-t-il. Notons, enfin, qu�une conf�rence suivie de d�monstrations en mati�re de pratique de la hidjama � l�adresse des m�decins et �tudiants a �t� anim�e tout derni�rement par l�invit� de l�association El- Ma�rif. Celle-ci ambitionne d�organiser r�guli�rement des s�minaires dans le domaine de la m�decine traditionnelle afin de faire conna�tre ses vertus.