C�est sous un soleil de plomb, que Mohamed Benchicou, entour� de ses amis et coll�gues, s�est adress� aux centaines de personnes venues le saluer deux heures apr�s sa sortie de la prison d�El-Harrach. Au niveau de la Maison de la Presse Tahar-Djaout, il y avait beaucoup de monde d�sirant saluer Mohamed Benchicou mais �galement pour assister � la distribution du second prix Mohamed Benchicou. Pour l�ann�e 2006, deux journalistes ont �t� retenus pour recevoir le prix Benchicou pour la libert� de la presse. Le premier est alg�rien. Il s�agit du correspondant de presse du quotidien El Khabar, Bachir Larabi, dans la localit� d�El Bayadh. Le second est de nationalit� marocaine, il s�agit du journaliste - �crivain, Ali Lemrabet. Tr�s �mu, le journaliste et directeur du journal Le Matin, Mohamed Benchicou, prend la parole et salue �tous ceux qui ont soutenu la libert� de la presse et d�expression et vous devinez ma joie de vous retrouver en cette journ�e de printemps, en libert�, apr�s deux longues ann�es d�absence�. �Oui, mes amis, je suis heureux de vous retrouver en cette journ�e des libert�s et de la plume libre, debout, intact, de vous retrouver apr�s les deux ans de prison que m�a inflig�s le pouvoir alg�rien pour mes id�es, pour mes �crits, un emprisonnement arbitraire obtenu aux moyens de proc�d�s mafieux, qui d�shonorent leurs auteurs, et au prix d�une honteuse manipulation de la justice, de la police et de diverses institutions de la R�publique�, lit-on dans son message largement diffus� hier au niveau de la Maison de la Presse Tahar-Djaout. Mohamed Benchicou, qui d�couvre la grande cour de la Maison de la Presse, qu�il n�a plus revue depuis deux ann�es, mais qui semble reconna�tre tous les coins, affiche sourire et salue de sa main droite ses coll�gues tout en maintenant sa gauche lev� en signe de victoire. La tension a atteint son paroxysme, lorsque l�animateur invite les deux journalistes � rejoindre Mohamed Benchicou pour recevoir de ses mains le prix de la Libert� de la presse. Ali Lemrabet et Bachir Larabi saluent fortement le directeur du journal Le Matin et les trois hommes sont �assi�g�s� par les photographes. Benchicou, invit� � prendre la parole, d�clare que �ces deux prix honorent deux journalistes qui ont connu la prison pour leurs �crits journalistiques�, et ce, sous de forts applaudissements. Un hommage que le journaliste marocain a fortement salu� en indiquant que la presse libre en Alg�rie est la force de frappe de la d�mocratie dans ce pays �qui est �galement mon pays�. Bachir Larabi a d�clar� lui aussi que �c�est avec une grande joie que je re�ois cette distinction�. Retenant difficilement ses �motions, Mohamed Benchicou saluera pour la �ni�me fois ses amis de la presse et leur donnera rendez- vous pour une rencontre- d�bat sur tous les sujets. A. Bettache