Le Figaro écrit que la Maison de la presse Tahar-Djaout était en fête. La presse parisienne a, dans sa majorité, donné dans les éditions de jeudi des compte-rendus d'envoyés spéciaux ou des articles reprenant les dépêches d'agences portant sur la libération de Mohamed Benchicou. Tous les commentaires remettent en cause le motif invoqué par les pouvoirs publics pour arrêter Mohamed Benchicou -infraction à la législation des changes- estimant que le ton du journal Le Matin, les chroniques «au vitriol» de son directeur et son opposition au pouvoir sont les véritables raisons de son incarcération. Libération après avoir relaté les détails de cet évènement conclut qu'en «réalité, le directeur du Matin a payé pour la guerre qu'il a menée au président Bouteflika». Il s'interroge ensuite si «sa vindicte (du président Bouteflika Ndlr) le poursuivra, dix plaintes en diffamation existent toujours à son encontre». A signaler que le même journal publie un long article sur les conditions de vie des Algériens sous le titre Algérie ; la colère au quotidien. Le Figaro écrit que «la Maison de la presse Tahar-Djaout était en fête» et cite les personnalités et les autres personnes venues accueillir Benchicou mais considère que «les slogans à la gloire de l'Algérie libre et démocratique ne font plus illusion». L'Humanité, qui n'a jamais cessé de soutenir Benchicou en particulier et tous les journalistes emprisonnés ou poursuivis par la justice algérienne, reprend toute la genèse de l'affaire Benchicou et de son journal. Le Matin rappelle que, quand il a été condamné le 14 juin 2004 à deux ans de prison, Mohamed Benchicou avait le sentiment que le ciel lui tombait sur la tête. Il savait que le pouvoir n'allait pas lui faire de cadeau. Le Monde et Le Parisien donnent également l'information dans leurs pages intérieures. La veille déjà, mercredi, les dépêches annonçant la libération du directeur du Matin, avaient été publiées par la presse. Les journalistes algériens résidant à Paris et les associations ayant soutenu les démocrates algériens ont tous suivi l'évènement à travers la presse algérienne. Sans nul doute que Benchicou sera très sollicité à son retour en France par les ONG des droits de l'homme et les médias.