L�ins�curit� ne cesse d�occuper le devant de l�actualit� dans la wilaya de Tizi-Ouzou o� les citoyens se plaignent de vols � mains arm�es ou par effraction, de rackets, de braquages, d�enl�vements et de faux barrages organis�s par des bandes de malfaiteurs qui prolif�rent surtout en zones rurales. Les r�cents enl�vements de Haddad, heureusement rel�ch� sain et sauf, d�un chauffeur de taxi de A�n El Hammam, retrouv� assassin� � Akbil, et de l�enfant Hadjar d�couvert mort au fond d�un puits dans la commune de Souk El Tenine et l�embuscade tendue � un patriote dans la r�gion de Yakouren, ont jet� l�effroi au sein de la population autant que le faisaient les innombrables actes terroristes qui avaient cibl� civils et militaires � travers la wilaya. Le ph�nom�ne est d�crit, selon les uns, comme sp�cifique et particuli�rement grave dans la wilaya dont la population serait sp�cialement vis�e en repr�sailles � son hostilit� d�clar�e � l��gard du pouvoir, selon d�autres, il s�agit de faits suscit�s et surm�diatis�s � dessein pour cr�er un climat propice au retour de la gendarmerie. Ces th�ses, qu�aucun fait concret ne vient �tayer, tentent de r�pondre � ceux qui pr�tendent que la recrudescence des actes de banditisme survient au lendemain de la d�localisation des brigades de la gendarmerie livrant une grande partie de la wilaya � l�ins�curit�. Au-del� de ces sp�culations philosophiques les uns et les autres mettent l�accent sur la n�cessit� de renforcer les moyens de protection des biens et des personnes et de moderniser les m�thodes de pr�vention et de r�pression du banditisme, que l�on soit pour ou contre le retour de la gendarmerie. Les S�ret�s de da�ras et urbaines, que la DGSN s�efforce de mettre en place en remplacement des brigades de gendarmerie localis�es, sont encore loin de couvrir l�ensemble des 21 da�ras et des 67 communes de la wilaya. Les bandes de malfrats et les r�sidus du GSPC, demeur�s sourds aux offres de paix et de r�conciliation du pouvoir, n�ignorent rien des zones d�laiss�es sur le plan s�curitaire o� ils s�vissent en toute impunit�. Outre les enl�vements et les assassinats signal�s et qui ont eu pour th��tre des localit�s �loign�es du chef-lieu de wilaya, des citoyens viennent r�guli�rement nous faire part des faux barrages et des braquages, notamment autour du barrage de Taksebt, � Adeni sur le territoire de la commune d�Irdjen et devant l�h�pital psychiatrique de Oued A�ssi. Un automobiliste, circulant � bord d�une Nissan blanche, a �t� gri�vement bless� ces derniers jours pr�s du barrage en opposant une r�sistance � une bande de malfaiteurs qui voulaient s�emparer de son v�hicule. La victime a �t� admise au CHU o� elle a subi une op�ration au niveau du membre inf�rieur. Un autre automobiliste a failli subir le m�me sort le m�me jour et sur les m�mes lieux. Il a eu la vie sauve en jetant les clefs de son v�hicule avant de prendre la fuite. A Adeni, on nous signale 4 automobilistes d�lest�s de leurs v�hicules ces derni�res semaines. Le dernier m�fait du genre remonte � une dizaine de jours o� un citoyen a �t� d�lest� de sa Clio. ll serait impossible, d�apr�s nos sources, d�emprunter cette route � partir de 20 h. A Oued A�ssi, o� les braquages sont r�currents surtout de nuit, le dernier acte port� � notre connaissance remonte au mois de f�vrier lorsque trois passagers, dont un agent de police, sont tomb�s dans une embuscade tendue par un groupe de malfaiteurs. On n�h�site plus � braquer des citoyens � la sortie de l�h�pital psychiatrique pour les d�lester de tout objet de valeur. C�est ainsi que, vendredi 9 juin, un citoyen de Beni Douala a �t� braqu� � l�arme blanche vers 14h30 par trois voyous qui l�ont d�lest� de son portable, un Nokia 3310. Il est temps que les services concern�s revoient leur strat�gie s�curitaire en renfor�ant la surveillance et la protection partout pour rassurer les citoyens � la veille de la saison estivale o� les mouvements de populations s�accentuent, y compris de nuit.