Le s�minaire international consacr� aux femmes en politique s�est clos hier au si�ge de l�Assembl�e populaire nationale. L��pineuse question du syst�me des quotas a �t� soulev�e par les participantes lors de cette seconde journ�e. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Ce syst�me, dont l�objectif est d�obliger les partis politiques � inscrire un certain nombre de femmes dans les listes �lectorales, ne fait pas l�unanimit�. Louisa Hanoune, secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs et d�put�e, fait partie des opposantes au syst�me des quotas. �La d�mocratie est un tout, elle ne doit pas �tre � g�om�trie variable. En politique, je consid�re que les hommes et les femmes sont �gaux en droits et je ne comprends pas que l�on dise que notre soci�t� n�accepte pas les femmes, c�est faux�, at- elle pr�cis�. Prenant en exemple son exp�rience personnelle, Louisa Hanoune a expliqu� avoir choisi d�adh�rer au Parti des travailleurs car cette formation avait � l��poque �pos� clairement la question de l��galit� entre les hommes et les femmes�. �J�ai milit� comme les autres hommes, j�ai fait de la prison � deux reprises comme eux et si mon parti a d�cid� que je devais me porter candidate pour les �lections pr�sidentielles de 2004 ce n�est pas parce que je suis une femme mais parce que je suis secr�taire g�n�rale. Les femmes doivent militer dans des partis qui r�pondent � leurs attentes et faire en sorte d��tre comp�tentes�, a ajout� Louisa Hanoune. Des propos qui tranchent quelque peu avec ceux de Samia Moualfi, d�put�e FLN de B�ja�a, qui a pr�sent� � l�assistance son projet d�amendement du code �lectoral. Cette proposition, d�pos�e officiellement au mois de juin 2004 au niveau du bureau de l�APN mais qui semble avoir �t� jet�e aux oubliettes, comporte quatre articles visant � amender et � compl�ter les articles 79, 84, 101 et 111 de ce texte. �L�ordre des listes �lectorales pour les Assembl�es populaires communales et pour les Assembl�es populaires de wilaya doit comporter au moins une femme dans les trois premi�res places�, est-il indiqu� en substance dans cette proposition d�amendement. �Le m�canisme des quotas est peut-�tre un mal, mais c�est un mal n�cessaire pour permettre aux femmes de s�impliquer pleinement dans la politique. Cela ne veut pas dire qu�� la veille des �lections les partis politiques inscrivent les femmes sur les listes et les utilisent comme faire-valoir. Il faudrait parvenir � un v�ritable partenariat entre les femmes et les hommes en privil�giant les comp�tences�, notera Moualfi. C�line Fremault, d�put�e au Parlement de la r�gion de Bruxelles Capitale et pr�sidente de la Commission des femmes au sein du Parti du centre d�mocrate humaniste, a pr�sent� l�exp�rience des femmes belges. �En Belgique, le combat politique des femmes a d�but� au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Suite aux �lections communales de 1988, l�ensemble des Assembl�es locales ne comptaient que 14% d��lues. Cette proportion est pass�e � 23% en 1994 puis � 27% en 2000 gr�ce � la loi du 24 mai 1994 visant � promouvoir une r�partition �quilibr�e des hommes et des femmes sur les listes de candidatures aux �lections. Et nous nous attendons � ce que le nombre de femmes �lues augmente encore � l�occasion des communales du 8 octobre prochain � la lueur d�une nouvelle loi qui institue l��gal acc�s aux mandats �lectifs�. Le syst�me des quotas semble �tre un succ�s en Belgique. Mais C�line Fremault a tenu � pr�ciser que la r�ussite des femmes belges est � mettre sur la solidarit� f�minine. �Dans ce combat que nous avons men� depuis des d�cennies, nous avons banni tous les clivages politiques.� T. H.