Avec trois femmes ministres, un taux de repr�sentativit� f�minine au niveau des deux chambres du Parlement qui ne d�passe pas les 7 %, l�Alg�rie peut-elle se targuer d��tre � l�avant-garde de la lutte pour l��galit� ? Le syst�me l�gislatif favorise-t-il la participation des femmes � la vie politique ? En th�orie, la Constitution consacre l��galit� des sexes. L�article 31 bis de la Constitution r�cemment amend�e a, quant � lui, introduit une nouvelle disposition visant � encourager la participation des femmes aux institutions de l�Etat. Mais la r�alit� est tout autre : seules 25 femmes si�gent au niveau de l�APN, 5 sont membres du S�nat. Une �tude men�e par une universitaire et pr�sent�e hier � l�occasion du Forum des femmes politiques arabes, organis� par le S�nat et le PNUD, indique que, sur les 21 partis politiques repr�sent�s � l�APN, seuls 9 d�entre eux comptent des femmes. Seule une d�put�e, Louisa Hanoune en l�occurrence, est chef de groupe parlementaire. Dans le bureau de l�APN, aucune femme ne si�ge. Selon le constat de Fatma-Zohra Sai, les femmes qui arrivent � des postes de responsabilit� sont souvent �lues dans les grandes villes. Comment en finir avec cette situation ? Pour la ministre d�l�gu�e charg�e de la Famille, le syst�me des quotas est une solution. Elle a d�ailleurs plaid� pour son introduction afin d�obliger les partis politiques � pr�senter un minimum de candidates dans les liste �lectorales. Le syst�me des quotas a fait ses preuves ailleurs, consid�re Nouara Dja�far qui y voit la seule possibilit� pour forcer la pr�sence des femmes dans un environnement qui n�est pas toujours favorable. Pourtant, le syst�me des quotas ne fait pas l�unanimit�. Beaucoup de militantes de la cause f�minine consid�rent que l�approche par la comp�tence est plus appropri�e que le syst�me des quotas qui prend en compte, non pas le facteur comp�tence mais la n�cessit� d�atteindre un nombre jug� politiquement correct.