La porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, crie � la victoire du peuple alg�rien et de son Etat devant le recul qui vient d��tre enregistr� dans la mise en application de la loi sur les hydrocarbures et la d�cision adopt�e par le Conseil de gouvernement, d�amender certaines dispositions de cette loi. S�exprimant dans un point de presse organis� hier, � la fin de la session ordinaire du comit� central de son parti, Louisa Hanoune a accueilli avec un grand soulagement cette d�cision, qui, selon elle, est intervenue apr�s que l�Etat eut �cart� tous les facteurs ext�rieurs visant � mettre en p�ril la souverainet� nationale. Pour elle, une telle loi n�aurait jamais d� exister et son retrait s�impose aujourd�hui. La porte-parole du PT, qui a propos�, en 2005, plus de 55 amendements concernant cette loi, se f�licite de la r�sistance de l�Alg�rie pour la d�fense de l�int�grit� de la nation et se dit convaincue des raisons qui ont pouss� le chef de l�Etat � accepter un tel projet. Louisa Hanoune rappelle � cet effet le discours du pr�sident Bouteflika, le 23 f�vrier 2005, devant les cadres syndicaux o� il a annonc� que ce projet �a �t� dict� et impos� pour l�Alg�rie et qu�il n��tait pas un texte sacr�. La conf�renci�re est ainsi r�confort�e aujourd�hui dans ses analyses concernant la pression am�ricaine et des multinationales sur l�Alg�rie. Elle reste persuad�e que le rapt des deux diplomates alg�riens en Irak �tait un signe clair des intentions des Am�ricains � faire de l�Alg�rie un pays comme l�Irak. �Heureusement que la situation internationale s�est renvers�e gr�ce � la r�sistance des peuples qui se sont oppos�s � l�imp�rialisme am�ricain et qui ont r�ussi � rationaliser leurs richesses naturelles.� Pour ce qui est de l�Alg�rie, Louisa hanoune s�est insurg�e, par ailleurs, contre une poign�e de ministres dans le gouvernement, particuli�rement celui de l�Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, et Hamid Temmar, ministre de la Participation, qui sont pr�ts, selon elle, � �vendre l�Alg�rie et � la d�truire pour satisfaire les multinationales et b�n�ficier de quelques miettes�. La pr�servation et la rationalisation des richesses naturelles, notamment les hydrocarbures, constituent, selon l�oratrice, une nouvelle aubaine pour l��conomie nationale. D�o� la n�cessit�, dit-elle, de mettre un terme � la politique de liquidation et de privatisation des entreprises publiques nationales. C�est l� une autre pr�occupation majeure du PT qui s�inscrit dans une lutte sans merci pour barrer la route � ceux qui veulent brader l��conomie nationale, sous les desseins du FMI, de l�OMC et de l�Union europ�enne. Louiza Hanoune �uvre pour que cesse enfin le pillage des richesses nationales au profit des personnes au nom des investissements �trangers. �Je ne comprends pas comment on peut appeler un investissement �tranger un projet o� l�Etat investit 1 milliard de dinars pour donner sa gestion � un �tranger qui per�oit 100 000 euros ?�, s�interroge- t-elle en s�appuyant sur le cas de l�Agence alg�rienne des eaux (ADE). C�est ainsi que la conf�renci�re revient sur la politique de l�emploi et r�it�re sa proposition de revoir le smig � 25 000 DA. Elle estime que les derni�res augmentations de salaire touchant les enseignants de l�enseignement sup�rieur sont insignifiantes, tout en �mettant le souhait de voir r�gulariser la situation de l�ensemble des travailleurs contractuels de la Fonction publique et de redonner � ce dernier secteur toute sa valeur de service public. La porte-parole du PT se dit pr�te � contribuer avec toutes les parties soucieuses de l�avenir de l�Alg�rie, de la souverainet� de sa nation et de la prosp�rit� de son peuple. Evoquant, par ailleurs, la question de la r�vision constitutionnelle, Louisa Hanoune se r�serve de tout commentaire sur un projet qui n�a pas encore vu le jour. N�anmoins, elle laisse entendre que le changement des hommes n�est pas en soi une finalit�. Tout en insistant sur les pr�rogatives du pr�sident de la R�publique � mesurer l�importance d�un changement de certains articles de la Constitution, le PT n�adh�re pas � la notion de l�alternance, � partir du moment o� la souverainet� nationale est acquise et que la d�mocratie est sacralis�e. �La dur�e du mandat pr�sidentiel n�est pas un probl�me. Il ne s�agit pas d�avoir une succession pour succession mais plut�t d�instaurer un Etat de droit o� r�gne la paix. Et si cette paix est port�e par le m�me homme, pourquoi pas�, dit-elle en assurant qu son parti se prononcera sur le projet, une fois son contenu connu. �Il se peut qu�on soit d�accord avec certains amendements et pas avec d�autres�, pr�cise- t-elle, tout en ayant la conviction que le pr�sident Bouteflika ne plaide pas pour une �Constitution sur mesure� !