Encore un �v�nement qui fait rappeler au Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) sa principale revendication parlementaire qui est la lev�e de l��tat d�urgence. Ayant v�cu un affrontement brutal avec les services de s�curit� jeudi, � la place du 1er-Mai, en tentant d�organiser une marche de solidarit� avec les peuples palestinien et libanais, le parti de Aboudjerra Soltani a interpell� la classe politique pour unir leurs voix autour de cette revendication. Un �tat d�urgence qui, selon le MSP, a ouvert les portes � la r�pression, au d�nigrement des citoyens et � la restriction du champ d�expression populaire, � travers les marches et les regroupements sur les places publiques. Voulant rejoindre le si�ge des Nations unies situ� sur les hauteurs d�Alger (Hydra), � Alger, pour d�noncer les bombardements isra�liens sur le Liban, les militants et sympathisants du MSP ont �t� violemment emp�ch�s d�atteindre le si�ge de la repr�sentation onusienne. Des brigades anti-�meutes ont quadrill� tr�s t�t dans la matin�e de jeudi la place du 1er-Mai. Aux environs de 10h00, des dizaines de personnes affluaient sur le lieu du rendez-vous. La tension est mont�e d�un cran entre les militants du MSP et les services de s�curit� qui ont us�, une fois de plus, de leurs matraques pour disperser la foule et faire avorter la marche. Des altercations verbales, des coups de matraque, puis des arrestations. Un proc�d� �normal� et �habituel� chez les services de s�curit�, qui n��pargnent ni les d�mocrates, ni les islamistes, m�me s�il s�agit de manifester une position ferme du soutien du peuple alg�rien pour les peuples arabes (Palestine, Irak et Liban), victimes d�offensives am�ricaines et isra�liennes sur leur territoire. Le sc�nario de jeudi nous rappelle les tentatives de mobilisation men�es par les diff�rents partis politiques en 2003, lors de l�invasion am�ricaine de l�Irak, et qui ont �t� d�jou�es par les forces de l�ordre public. Le MSP, cens� d�noncer ce qui se passe au Moyen-Orient, a �t� contraint de r�diger un communiqu� pour s�insurger contre la r�pression inflig�e � ses militants et aux journalistes venus couvrir l��v�nement. Les responsables du parti ont men� les n�gociations avec les commissaires de police pour rel�cher les personnes arr�t�es. Le Madjliss Echoura s�attaque au FLN Par ailleurs, le Madjlis Echoura du MSP qui s�est r�uni dans l�apr�s-midi de jeudi est revenu � son tour sur la question du maintien de l��tat d�urgence. Il a appel� les partis politiques �� engager une proc�dure collective pour rendre aux Alg�riens leur dignit� et leurs droits civiques�. S�inscrivant dans les perspectives �lectorales, � savoir les l�gislatives de 2007, le parti de Aboudjerra Soltani a manifest� ses premi�res craintes concernant l�organisation des prochaines �ch�ances �lectorales. La restructuration du plus vieux parti politique, le FLN en l�occurrence, et l�infiltration de ses r�seaux dans l�administration ne rassurent pas le MSP qui, d�ores et d�j�, �voque la question de la transparence des �lections. Dans ce sens, le Madjliss Echoura exige des garanties du pouvoir concernant ces m�mes �lections. Le MSP, auquel revient depuis quelques jours la pr�sidence tournante de l�alliance pr�sidentielle, n�h�site pas � exprimer par des propos � peine voil�s sa m�fiance du parti de Belkhadem. �Il ne faut pas qu�il y ait un seul parti qui h�rite du syst�me�, souligne-t-on au MSP. La position de force dans laquelle est r�confort�e la formation politique du chef du gouvernement, qui dispose des appareils de l�Etat, est per�ue comme une menace par le MSP qui a repris la fameuse phrase du pr�sident de la R�publique �il est temps de mettre fin � la l�gitimit� historique �. Dans le cas du MSP, la l�gitimit� historique d�signe sans doute le FLN.