S�efforcer � faire bon c�ur contre mauvaise fortune politique : voil� � quoi se r�signe le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix, Aboudjerra Soltani, conscient, d�sormais, de son incapacit� � faire impulser une dynamique de m�tamorphose � l�Alliance pr�sidentielle. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Effac�, pour le moins qu�on puisse dire, de la sc�ne politique depuis son �viction de l�ex�cutif o� il �tait ministre sans portefeuille, le pr�sident du MSP doit se sentir redevable � la Radio Cha�ne II de lui avoir �vit� une plus longue hibernation. Invit� de l��mission hebdomadaire �Forum du jeudi�, un temps d�antenne ouvert au seul personnel politique en odeur de saintet� avec le pouvoir en place, Aboudjerra Soltani a, comme attendu, dissert� sur l�Alliance pr�sidentielle. D�un propos apais�, cette fois-ci, contrairement � ses j�r�miades pass�es, o� il lui �tait m�me arriv� de menacer de rupture d�engagement. Jeudi, le chef du parti islamiste MSP a soigneusement �vit� de tailler des croupi�res � ses deux partenaires dans la fameuse Alliance pr�sidentielle, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, qu�il tenait auparavant pour responsables de la l�thargie dans laquelle s�englue le m�nage politique � trois. Certainement lass� de secouer le cocotier en vain, Aboudjerra Soltani s'abandonne � la fatalit�. Pour lui, il n�est plus question de prospecter de possibles contrats politiques en dehors de l�Alliance pr�sidentielle. �Nous ne cherchons pas d�autres alliances en dehors de l�Alliance pr�sidentielle que nous souhaitons, et y travaillons, promouvoir en partenariat politique �, a-t-il affirm�. S�il pr�cise demeurer toujours fid�le � l�engagement pris en 2004, ann�e de la mise sur pied de l�Alliance pr�sidentielle, pens�e, faut-il le rappeler, comme le pi�destal sur lequel reposerait l�action du pr�sident Bouteflika, Aboudjerra Soltani nourrit n�anmoins le d�sir de qu�ter, par ailleurs, des partenariats �culturels� et �id�ologiques� avec d�autres acteurs politiques. On se r�conforte comme on peut ! D�autant qu�au niveau organique, le MSP n�est pas au mieux. La dissidence, conduite par Abdelmadjid Menasra et d�autres anciens cadres du parti, a consid�rablement fragilis� le parti. A telle gravit� que Aboudjerra Soltani se surprend � souhaiter le retour des dissidents � la matrice originale. Il �met cependant deux conditions : que les dissidents dissolvent le cadre partisan qu�ils se sont donn� et qu�ils reviennent au bercail individuellement. Aboudjerra Soltani doit multiplier les pri�res pour qu�un tel v�u s�exauce ! Le r�ve, en politique, notamment, est permis. L�optimisme, aussi. Aboudjerra Soltani a consid�r� que son parti affrontera, en 2012, avec aisance les �lections l�gislatives, du fait de l�exp�rience engrang�e par le MSP. Lieux communs ? Le pr�sident du MSP a renouvel� la r�clamation de son parti pour la lev�e de l��tat d�urgence dont le maintien, a-t-il estim�, constitue un �spectre� pour les hommes d�affaires �trangers d�sireux investir en Alg�rie. On voit bien que le MSP ne per�oit pas la lev�e de l��tat d�urgence sous l�aune des libert�s politiques � recouvrer. Enfin Soltani s�est interrog� sur les raisons ayant emp�ch� l�adoption du projet de loi portant criminalisation du colonialisme. S. A. I. Soltani rattrape la bourde de Mokri Comme pour rectifier le tir apr�s l�appr�ciation mal ajust�e du combat des Sahraouis pour leur auto-d�termination de Abderrazak Mokri, Aboudjerra Soltani a d�clar� que �la position du MSP vis-�-vis de cette question est claire � et que �toutes les positions du mouvement concernant des questions internationales sont le prolongement de la politique de l�Etat alg�rien�. Peut mieux faire, M.Soltani !