Invité du forum de la télévision, samedi, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, a affirmé que son parti respectera le choix du peuple, même si une femme accèderait à la magistrature suprême. En réponse à une question sur la position de son parti concernant l'accès d'une femme au poste de premier magistrat du pays, M. Soltani a affirmé que «si le peuple algérien portait une femme à ce poste, alors nous respecterions ce choix». Abordant le volet lié à l'action future de l'alliance présidentielle, M. Soltani a indiqué que son parti aspirait à ériger cette alliance en un véritable «partenariat politique» en 2009. A ce titre, il signalera que les trois partis FLN, MSP et RND ont entrepris leur action en 1999 à travers une coalition qui s'est transformée en 2004 en Alliance présidentielle. «Nous aspirons aujourd'hui à ériger cette Alliance en un véritable partenariat politique en 2009», a-il souligné, ajoutant qu'il n'y avait point de profit ou de rente à tirer de cette Alliance autre que l'intérêt du pays et sa stabilité. «Il s'agit de contribuer ensemble à la réalisation du développement socio-économique et d'un projet de société qui a commencé à prendre forme depuis près de 10 années», a-t-il affirmé. Soltani a d'autre part rejeté l'idée d'un éventuel boycott du scrutin du 9 avril prochain. Pour le premier responsable du MSP, ce qui se dit sur une éventuelle abstention lors de l'élection était le fait de certains politiques, de certaines élites. Le même invité a souligné, dans ce contexte, que les visites effectuées au niveau de plusieurs wilayas ont permis de «déceler un engouement du peuple pour l'élection et pour la campagne électorale». L'intervention du leader du MSP a été une occasion pour lui de revenir sur les réalisations accomplies durant les deux mandats du Président. M. Soltani précisera à ce titre que le poste de premier magistrat du pays pour lequel le peuple algérien se prononcera le 9 avril prochain ne correspond pas à un programme mais à un projet indiquant que son parti avait misé sur ce projet en 1999 et 2004 et qu'il tablera encore sur ce même projet en 2009. A une question sur les principales revendications des Algériens, le même interlocuteur a fait remarquer que ces revendications concernaient essentiellement l'emploi, une vie digne et l'élimination de toute forme d'injustice émanant de certains agents de l'Administration. «Notre parti participera à la dynamisation de la scène politique à travers la mobilisation et la sensibilisation au vote», a-t-il dit rappelant que les partis de l'Alliance devaient s'en charger, chacun dans 11 wilayas du pays. S'exprimant sur la situation interne du MSP, M. Soltani a réitéré son démenti quant à l'existence d'une guerre de leadership au sein de sa formation politique, affirmant que les institutions du parti constituaient l'unique référence. A propos des incidents enregistrés à Alger lors des marches de soutien à Ghaza le mois dernier et leur lien avec la légitimité de l'appel du MSP à lever l'état d'urgence, le président du parti a réaffirmé l'attachement à cette revendication à condition, a-t-il précisé, que les conditions le permettent et que le peuple algérien, notamment les jeunes, prennent conscience de l'intérêt à organiser de telles marches, comme c'est le cas dans les autres pays du monde. D'autre part et commentant les derniers événements de Berriane, le premier responsable du MSP a indiqué que de tels actes ne sauraient en aucun cas être liés aux courants religieux. Sur un autre plan, tout en réitérant le soutien de son parti à la résistance palestinienne, Soltani a indiqué à propos de l'éventuelle visite en Algérie du chef du bureau politique du mouvement Hamas, a indiqué que ce dernier avait émis le voeu de remercier l'Algérie pour son soutien à la cause palestinienne et d'exprimer sa reconnaissance au président de la République en personne, pour avoir assisté au sommet extraordinaire de Doha qui a offert l'occasion aux symboles de la résistance de s'exprimer. «Les dirigeants du mouvement Hamas ont déclaré que le président Bouteflika les avait aidés par les faits et non par des dires», a affirmé Soltani.