Comme en 2004 Iheb Tewfik a boucl� la version 2006 du Festival international de Timgad, ouvert et cl�tur� par le secr�taire g�n�ral du minist�re de la Culture. La capitale des Aur�s est-elle si lointaine pour Madame la ministre, se demande-t-on � Batna ? Apr�s une demi-heure avec le chant folklorique aur�sien et quelques d�charges de mousquet et fusil de chasse, Iheb Tewfik adresse son premier message au public : �Nos c�urs sont bless�s, notre pens�e va aux familles des martyrs de la Palestine, du Liban et de la nation arabe.� Il demande une minute de silence. La star �gyptienne est acclam�e comme un seigneur. Dans une ivresse indescriptible de pr�s de deux heures et pas moins de seize succ�s, style l�ger et romantique, Iheb a transport� ses fans � majorit� f�minine avec Ya salem, Allah alik y a sidi, Kalbi mouth mourtehlek, Inta ghalet, habibi... Nejwa Karam, Assala Nasri, Ali ed dik et Iheb Tewfik ont fait sensation. C�est vous dire que la participation alg�rienne n�a pas de qualit� � l�exception de Massinissa, Houari Dauphin et Abderrahmane Djalti ; la responsabilit� de l�ONCI est enti�re. Lors de sa conf�rence de presse, M. Bentorki a, une fois de plus, soulign� la n�cessit� d��voluer vers une plus grande professionnalisation en mati�re de financement et de gestion. Qui est responsable du retard ? Le Festival international de Timgad est, jusqu�� preuve du contraire, institutionnalis� et sa gestion confi�e � l�ONCI. Si ce dernier continue � se manifester � quelques jours du coup d�envoi pour se plaindre des probl�mes de financement et du manque de sponsoring sans un travail de marketing au pr�alable, il finira par �tre exclu de l�organisation. Houadef Mohammed S�quences vivantes... A, comme ambiance qui a �t� particuli�rement color�e et pleine d��motion, � l�image de la rencontre explosive du public avec Houari Dauphin mais aussi avec Iheb Toufik ainsi qu�avec tant d�autres artistes qui ont plus ou moins plu. B, comme le ballet de l�ONCI avec sa jeune troupe qui a pr�sent� un spectacle sublime o� brillaient de mille feux des danses populaires alg�riennes et des habits traditionnels de diverses r�gions du pays avec en relief un style chor�graphique captivant. C, comme culture qui a �t� mise en �vidence en parall�le au festival par des activit�s artistiques et culturelles telles que des toiles peintes en plein air par neuf artistes peintres dont trois femmes, ou encore les diverses pi�ces th��trales pr�sent�es chaque soir�e. D, comme la dur�e du festival, initialement pr�vu du 12 au 21 juillet 2006, qui est prolong�e d�une journ�e en raison des intemp�ries qui ont caus� l�annulation de la soir�e du samedi 15 juillet. E, comme �trangers dont certains travaillent chez nous et qui n�ont pas rat� l��v�nement. Ils ont �t� agr�ablement surpris par l�atmosph�re exceptionnelle qui r�gnait en dehors et au niveau site. F, comme familles qui sont venues de plusieurs r�gions pour se d�fouler et assister aux spectacles. Une de ses familles, celle de Sama� Omar, habitant Batna-ville, a remport� le concours sp�cial o� des questions relatives � l�histoire de Timgad ont �t� pos�es � pas moins de mille familles � travers la wilaya de Batna. L�heureuses famille gagnante a re�u une bague en or, une cha�ne st�r�o et un robot de cuisine. G, comme grand Guerrouabi, qui a quitt� ce monde en plein festival de Timgad et dont la silhouette �tait pr�sente d�une fa�on indirecte en tant qu�artiste gr�ce � une de ses chansons qui a �t� transmise sur les deux �crans g�ants devant un public digne. Trois de ses chansons ont, par ailleurs, �t� chant�es en trio par les artistes programm�s ce jour-l�. Il s�agissait de cheb Anouar, Abderrahmane Djalti et Yasmine Hadj Nacer. H, comme h�tel Ch�lia o� �taient pris en charge les artistes et o� �taient en majorit� organis�es les conf�rences de presse. Avec son services impeccable, l�h�tel en question, m�rite du respect. I, comme inexistants, tous ces gens immens�ment riches, toutes ces firmes bien portantes, toutes ces grandes entreprises locales, toutes ces soci�t�s priv�es, toutes ces soci�t�s nationales de grande envergure qui se sont d�rob�es en courbant l��chine alors que le festival de Timgad avait tellement besoin de sponsors. Il est vrai, que celui qui ne vit que pour lui-m�me est toujours invisible quand on a besoin de lui. J, comme jumelage de villes � l�image de la demande formul�e au wali de Batna par le chanteur africain Mory Kante pour que sa ville natale, en Guin�e, soit jumel�e � Batna. Une ville qui a compl�tement fascin� l�artiste par sa beaut�. K, comme K2 Rhym mais aussi Sinik, les deux groupes de rap dont le spectacle a dur� moins d�une heure, laissant le public sur sa faim. L, comme lumi�re tellement bien synchronis�e qu�elle donnait encore plus de beaut� au site antique de Timgad, avec ses ruines et ses principaux monuments merveilleusement mis en �vidence. M, comme melehfa, la robe traditionnelle chaoui qui a �t� port�e sur sc�ne par la chanteuse libanaise Nedjoua Karem et la Marocaine Na�ma Samih. N, comme Na�ma Ababsa, la chanteuse alg�rienne qui a brill� par son absence alors que beaucoup de ses fans l�attendaient. Il para�t que des probl�mes personnels l�ont incit�e � d�clarer forfait. O, comme ONCI qui n�a m�nag� aucune effort pour la r�ussite de l��v�nement et qui est attentivement � l��coute de toute id�e nouvelle tendant � am�liorer davantage l�image du festival. P, comme presse �crite pr�sente avec tous ses titres nationaux et r�gionaux. Les journalistes et les correspondants locaux ont travaill� sans pression et n�ont pratiquement manqu� de rien du d�but � la fin du festival. Le chef de l�ex�cutif de Batna a donn� des instructions fermes pour que du c�t� de la presse tout aille au mieux. Q, comme qualit� du spectacle qui a vari� d�une soir�e � une autre. N�emp�che que tous les artistes qui ont �volu� sur sc�ne dont Daddy, chabba Yamina, Hakim Salhi, Hakim Salhi, Rabah Asma, Massinissa, Samah Akla, Assala, Nasreddine Hora, Mohamed Dirham ainsi que la troupe philharmonique de Batna et les troupes folkloriques, ont tout fait pour plaire � l�assistance. R, comme radio qui a effectu� un travail remarquable. En effet, et selon les param�tres en place, les cha�nes I, II et III ainsi que Radio Aur�s n�ont rat� pratiquement aucune action de valeur. S, comme services de s�curit� entre policiers, gendarmes et gardes communaux, pr�sents un peu partout sur les lieux � l�int�rieur et � l�ext�rieur du site ainsi que tout au long des 35 kilom�tres qui s�parent Batna de Timgad pour s�curiser les citoyens et faire r�gner la s�r�nit� et la qui�tude. T, comme troph�es du festival offert par la wilaya de Batna et remis � chaque artiste � la fin de son spectacle. U, comme utiles telles ces tentes dress�es entre autres par un sp�cialistes venu de Djelfa et connu sous le nom de Ma�radj. Les artistes et autres personnes autoris�es � prendre place dans ces tentes ont appr�ci�. Il y avait m�me le vieux Harfouche Sa�d, venu sp�cialement de l�h�tel Na�li de Djelfa pour pr�parer et servir du th�. Il a �t� � l�h�tel Hilton pour les m�mes raisons lors de grands �v�nements. V, comme vigiles qui ont fait leur premi�re apparition au niveau du site et qui se sont souvent montr�s dignes malgr� les provocations dont ils faisaient l�objet. W, comme wilaya dont bon nombre de fonctionnaires ont �t� r�quisitionn�s pour toute la dur�e du festival. En se mobilisant autour du wali, ils ont r�ussi � honorer la wilaya de Batna et � participer � une am�lioration incontestable du festival de Timgad. X, comme X-rays (rayons X) et comme toutes ces choses utiles dont on remarque � peine la pr�sence. Les photographes ambulants dont le fameux ammiSaci, qui a �t� d�ailleurs �t� honor� pour son travail sp�cifique, l�artiste Belemouche, Hakim et Amir Hachemi ont immortalis� le maximum d�images qui ont plus de valeur qu�on le croit. Y, comme Youmna Messaoudi de Barika, �g�e � peine de 4 mois, elle a assist� � des spectacles en �carquillant constamment les yeux. Z, comme zooms visibles au niveau du site et partout ailleurs � l�image de ceux mis en action par la t�l�vision alg�rienne pr�sente en force et qui a parfaitement jou� le jeu pour donner au festival de Timgad la valeur qu�il m�rite.