C�est une v�ritable mar�e humaine qui a investi, hier, le village historique d�Ifri-Ouzellagu�ne, pour c�l�brer le cinquantenaire du congr�s de la Soummam. Les arouch, le FFS, un comit� du cinquantenaire de la charte de la Soummam et les autorit�s ont chacun de son c�t� mis sur pied un programme de c�l�bration de cette date phare dans l�histoire de la r�sistance alg�rienne. A. Kersani - B�ja�a (Le Soir) - Les autorit�s de wilaya ont concoct� tout au long de la semaine �coul�e plusieurs festivit�s pour marquer ce cinquantenaire du congr�s de la Soummam. Une simple c�l�bration symbolique par les officiels Dans la matin�e d�hier, plusieurs personnalit�s historiques � l�image du colonel Tahar Zbiri, l�auteur du fameux coup d�Etat avort� de 1967 contre le pouvoir de l��poque dirig� par Houari Boumediene, les g�n�raux � la retraite, Benmaalem et Djouadi, trois membres du gouvernement, Ould Kablia, ministre d�l�gu� aupr�s du minist�re de l�Int�rieur, charg� des collectivit�s locales, Mohamed Ch�rif Abbas, ministre des Moudjahidine, et Souad Bendjaballlah, ministre d�l�gu�e charg�e de la Recherche scientifique se sont d�plac�s � Ifri pour une c�l�bration purement symbolique, faut-il le souligner. Hormis une br�ve d�claration lue par le g�n�ral � la retraite Benmaalem, natif de la r�gion et membre de l�ONM, rappelant la tenue du congr�s de la Soummam aucune d�claration, ni discours n�ont �t� prononc�s par les membres de la tr�s forte d�l�gation en visite � Ifri. La d�l�gation compos�e aussi des diff�rents responsables des organisations nationales, les scouts, l�ONM, etc., s�est content�e de d�poser une gerbe de fleurs, une minute de silence � la m�moire des martyrs de la R�volution et de la lecture de la Fatihaavant de quitter ce lieu historique o� a �t� scell� l�acte fondateur de l�Etat alg�rien. La foule nombreuse �galement pr�sente aux festivit�s comm�moratives organis�es par l�administration compos�e exclusivement des autorit�s locales, des membres de la famille r�volutionnaire �enfants de chahid, moudjahid� et des scouts ainsi que certains participants aux diff�rents concours de po�sie, des chants patriotiques initi�s par le comit� de wilaya ont d�sert� les lieux pour laisser place aux militants du FFS. �Je suis �c�ur� par les festivit�s organis�es par le pouvoir pour marquer un tel �v�nement historique�, une phrase l�ch�e par un membre du comit� de d�fense des droits des citoyens qui se trouvait sur les lieux, exprime on ne peut plus clair la d�ception des populations locales qui s�attendaient � beaucoup mieux pour marquer cet anniversaire et de surcro�t le cinquantenaire des assises ayant organis� la R�volution et donn� naissance � l�Etat alg�rien et � objectifs. Les arouch : �Le pays n�est � l�abri ni d�une d�rive totalitaire, ni d�une d�rive islamiste !� Les arouch comme les ann�es pr�c�dentes �taient au rendez-vous pour comm�morer ce 50e anniversaire du congr�s de la Soummam � Ifri-Ouzellagu�ne. Une c�l�bration qui avait d�j� d�but� la veille de ce cinquantenaire de la charte de la Soummam � travers l�ouverture de leur deuxi�me regroupement national de l�universit� d��t� du mouvement citoyen � B�ja�a d�di� � Abane et � tous les h�ros de la r�volution. Un rassemblement populaire a �galement eu lieu dans la matin�e d�hier dimanche au niveau de l�ex- Souk El-Fellah, situ� � l�entr�e est de la ville d�Ouzellagu�ne avant d�improviser une marche vers le carr� des martyrs pour le rituel d�p�t de gerbe de fleurs et observer une minute de silence � la m�moire des victimes des �v�nements tragiques de Kabylie de 2001 et tous les martyrs de la d�mocratie et de la R�volution. Lors d�un meeting qui a drain� une foule importante de citoyens venue des quatre coins de la Kabylie et de certaines wilayas du pays, les animateurs de la structure du mouvement citoyen � l�instar de B�la�d Abrika, Bezza Benmansour et de Khaled Guermah, le p�re de Massinissa assassin� en 2001 dans les locaux d�une brigade de gendarmerie � B�ni-Douala par les �l�ments du m�me corps de s�curit� � l�origine de l�embrasement de la Kabylie se sont succ�d� � la tribune pour r�it�rer leur attachement aux revendications citoyennes contenues dans la plate-forme d�El-Kseur ainsi qu�aux id�aux de la R�publique et de la d�mocratie. Le choix de la date de ce 20 ao�t pour la tenue de l�universit� du mouvement citoyen n�est pas �fortuit�, indiquent les orateurs tout en soutenant que les arouch s�inspirent du combat de Abane et du congr�s de la Soummam qui a scell� �l�acte fondateur de l�Etat alg�rien moderne, organis� la R�volution et pos� les jalons d�une Alg�rie d�mocratique et sociale�. �Le cinquantenaire du congr�s de la Soummam intervient dans un contexte particulier car le pays n�est pas � l�abri ni d�une d�rive totalitaire, ni d�une d�rive islamiste�, a martel� Bezza Benmansour, d�l�gu� de B�ja�a. La r�vivison constitutionnelle annonc�e a �t� �galement abord�e par les animateurs des arouch qui semblaient favorables au projet de r�vision mais toutefois avec une r�serve : �Cette r�vision doit se conformer � la r�alit� socioculturel du pays et mettre d�sormais l�Etat au service des int�r�ts de la nation et non l�inverse�, a-t-on soutenu. Les activit�s comm�moratives des arouch se sont poursuivies encore dans la soir�e avec une conf�rence t�moignage sur Abane anim�e � la Maison de la culture par le neveu de Abane et du commandant Yaha Si Abdelhafid, membre fondateur du FFS et du FFD. Me Zehouane de la LADDH, animateur du comit� du cinquantenaire du congr�s parrain� par Mme Abane �Non � la r�vision de la Constitution et pour la refondation constitutionnelle !� Le comit� du cinquantenaire du Congr�s de la Soummam parrain� par la veuve de Abane Ramdane a tenu �galement � marquer cette date symbole dans la r�sistance alg�rienne et rappeler le message de Abane et de la charte de la Soummam. Certes, moins nombreux, � peine une cinquantaine de personnes, les animateurs du noyau qui s�est constitu� r�cemment pour la d�fense de la m�moire de Abane et r�habiliter les figures historiques, artisans de la charte de la Soummam et de la renaissance de l�Etat alg�rien en pleine r�sistance dans ses pr�mices modernes et ses postulats d�mocratiques. Le pr�sident de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme, Me Hocine Zehouane a descendu en flammes le projet de r�vision de la Constitution en projet par Bouteflika tout en plaidant pour une �refondation constitutionnelle�. Dans une d�claration distribu�e � l�issue du rassemblement, les acteurs de la soci�t� civile, les repr�sentants des formations politiques �non suppl�tifs�, les autorit�s morales saines ont �t� interpell�s � �agir et faire converger leurs efforts pour faire barrage � toute entreprise de viol constitutionnel et construire une dynamique de r�fondation qui donnera au peuple alg�rien les instruments d�une r�gulation d�mocratique des tensions et des repr�sentants nationaux�. Une refondation qui se fera � travers une �Constitution cadre� expliquent ses initateurs pour �pr�venir tout risque d�acc�s de majorit� despotique et liberticide au pouvoir tout en assurant l�effectivit� de l�expression d�mocratique des suffrages. Garantir la stabilit� gouvernementale par la technique du gouvernement de l�gislature et la garantie du contr�le de constitutionnalit� � tous les niveaux y compris par l�ouverture des voies de recours � des groupes de citoyens� lit-on dans le document intitul� �Du message d�Ifri � l�imp�ratif de la refondation constitutionnelle en Alg�rie� r�dig� par ledit comit� du cinquantenaire du congr�s de la Soummam. �L��laboration du projet et la mise en �uvre de la refondation pourra se faire � travers un processus de transition qui conduira � une finalisation au terme de deux ann�es maximum� �crivent encore les m�mes r�dacteurs du document. Par ailleurs, une conf�rence d�bat sur le Congr�s de la Soummam a �t� anim�e la veille � Akbou par le couple Chaulet, derniers t�moins de Abane, qui ont dress� � l�occasion un portrait de Abane. �Un homme monobloc avec ses certitudes et ses positions tranch�es notamment sur les minorit�s d�origine europ�enne, juive et indig�ne�. La veuve de Abane qui devait participer � la conf�rence n�a pas pu faire le d�placement dans la vall�e de la Soummam pour cause de maladie. Impressionnante mobilisation citoyenne du FFS Le plus vieux parti d�opposition a r�ussi � drainer plusieurs milliers de personnes � la c�l�bration du 50e anniversaire du Congr�s de la Soummam � Ifri-Ouzellagu�ne. C�est une v�ritable d�ferlante humaine qui a fait irruption vers onze heures au m�morial d�Ifri, situ� � quelque six kilom�tres du chef-lieu de la commune d�Ouzellagu�ne. Sous les slogans de �Pouvoir assassin�, �Djaza�r houra d�mocratia�, �ni Etat policier, ni Etat int�griste�, �A bas la r�pression, libert� d�expression�, les militants du FFS venus des diff�rentes wilayas du pays ont pris possession de ce haut lieu sanctuaire de la R�volution alg�rienne pour se ressourcer et r�it�rer le serment du parti d�A�t Ahmed au message d�Ifri pour l�instauration d�une R�publique d�mocratique et sociale. Dans une ambiance color�e et de f�te et sous les chants du Rebelle, les militants du FFS, brandissant le portrait d�A�t Ahmed, n�ont pas oubli� de souhaiter � leur leader historique qui est, dit-on n� un 20 ao�t aussi, un heureux anniversaire. Les banderoles accroch�es � l�int�rieur du m�morial par les autorit�s officielles portant le portrait de Bouteflika et annon�ant les festivit�s comm�moratives du cinquantenaire du Congr�s de la Soummam plac�es sous le haut patronage du pr�sident de la R�publique et pilot�es par le minist�re des Moudjahidine seront violemment arrach�es par les militants du FFS sous un tonnerre d�applaudissements des partisans d�A�t Ahmed qui ont repris � tue-t�te des slogans hostiles au clan d�Oujda. Apr�s une minute de silence et le d�p�t d�une gerbe de fleurs par le premier secr�taire national du FFS Ali Laskri, Karim Tabou, charg� de la communication, prend la parole pour r�affirmer la d�termination � poursuivre le combat en faveur de �la d�mocratie, des droits de l�homme et la dignit� du peuple�. Le militant du FFS fustigera dans son intervention les auteurs des �coups d�Etat de 62 et 65�. �Des personnes install�es � Oujda ont d�poss�d� le peuple de son combat pour prendre le pouvoir�, d�nonce Karim Tabou. Le 1er secr�taire national du FFS s�est limit� � lire une d�clarationserment pour �la fid�lit� et la d�mocratie�. Un serment � travers lequel le responsable national du FFS s�engage en dix points � d�fendre �l�unit� nationale, la coh�sion nationale, la R�publique, la d�mocratie, la justice sociale, l�identit� du peuple alg�rien, � savoir l�amazighit�, l�arabit� et l�islamit�, l��galit�, les patrimoines, l�Etat et la spiritualit�. Un devoir de m�moire pour se souvenir de la g�n�ration de Novembre qui s�est engag�e �� lib�rer le pays, �difier une R�publique d�mocratique et sociale et r�aliser l�unit� du Maghreb ainsi qu�un devoir de fid�lit� �galement pour dire �non � la politique de force, oui � la force de la politique�, s�engage le FFS. Aussi dans la matin�e, le parti d�A�t Ahmed a organis� une marche imposante qui a d�marr� du si�ge du FFS vers le carr� des Martyrs pour le rituel d�p�t de gerbe de fleurs et observer aussi une minute de silence � la m�moire des martyrs de la d�mocratie et de la R�volution alg�rienne.