Occup� ind�ment par une vingtaine de personnes, l�hospice des vieillards de Yakouren est devenu un v�ritable th��tre d�altercation. Il ne se passe pas un jour sans que l�on entende des cris plaintifs et vocif�rations de ces indus occupants qui se chamaillent � l�int�rieur de l��tablissement. Pourtant, �le centre doit fermer ses portes puisque la Direction des activit�s sociales � la wilaya a proc�d� au transfert de tous les pensionnaires vers le centre d�accueil de Boukhalfa, lequel offre plus de commodit�s et r�pond aux normes. Soumis � un r�glement int�rieur strictement appliqu�, certains pensionnaires y ont cat�goriquement �t� r�fractaires et pr�f�r� regagner le centre de Yakouren. Mais ces derniers sont ind�sirables dans ces lieux au vu des rixes qui se produisent presque quotidiennement dans ce centre�, dira un citoyen devant l�enceinte dudit centre, insistant sur le d�part de ces indus occupants. �Le foyer est devenu un centre d�obsc�nit� et un refuge pour des filles de m�urs l�g�res. Alors qu�il est destin�e aux vieillards d�munis ou ceux rejet�s par leurs familles�, ajoutera-t-il. De leur c�t�, les 19 occupants du foyer en question ne veulent pas en d�mordre. Agissant sous le sceau d�une association �ill�gale�, ils se sont arrog�s le droit d�occuper l��difice pour y vivoter en d�pit de la multitude de lettres de mise en demeure que le pr�sident de l�APC leur a adress�es. La derni�re en date remonte au 2 ao�t courant. Contact�, H. Amirat, un responsable local, nous dira que le foyer, d�j� � l�origine de plusieurs controverses, sera bient�t am�nag� en centre de formation professionnelle. �C�est une d�cision prise par le ministre de la Solidarit� nationale lors de sa visite dans la r�gion. Le ministre a jug� bon de transf�rer tous les pensionnaires apr�s avoir constat� de visu les conditions alarmantes de leur s�jour�, dit-il. �Aussi, encha�ne un autre responsable, c�est une d�marche salutaire pour les jeunes d�scolaris�s de Yakouren, qui ont du mal � achever leur formation au centre d�Azazga (� 11 km du chef-lieu communal) faute de moyens financiers. Certains d�boursent jusqu�� 100 DA pour les navettes quotidiennes.� Et d�ajouter que suite � une assembl�e des �lus, un ultimatum a �t� donn� aux occupants pour �vider� les lieux en optant pour un centre social qui conviendrait le mieux � leur cas. D�s lors, les autorit�s locales, assure notre source, d�ploieront tous les moyens n�cessaires pour que cette op�ration soit accomplie dans les meilleures conditions. A cet effet, trois repr�sentants locaux se sont rendus, le 23 du mois dernier, au foyer pour s�entretenir individuellement avec les occupants en vue de leur r�it�rer la d�cision irr�versible sur leur transfert. Malheureusement, ce qui ne devait pas arriver arriva. �L�un des repr�sentants fut assailli par le pr�sident de la pr�tendue association activant dans ce centre. Il l�aurait tu�, n��tait la prompte intervention des curieux�, raconte M. M. presque la quarantaine, t�moin oculaire. �On recourra � la force s�ils continuent d�agir ainsi�, clame-t-on. Rabah Ighil ATH-BOUHINI (YAKOUREN) Les villageois attendent le bitume Inscrits au plan de d�veloppement sectoriel de la wilaya depuis l�ann�e 2003, le projet du bitumage de la route reliant le village d�Ath-Bouhini (3 km du chef-lieu de Yakouren) � la commune d�Azazga est, semble-t-il rel�gu� aux calendes grecques. Victimes d�ostracisme et de pr�varication, les habitants dudit village sont inquiets sur le sort de leur route qui, normalement doit �tre bitum�e depuis 3 ans. Hormis l�infime partie reliant le village au chef-lieu de Yakouren r�alis�e sur pr�l�vement du budget communal, le bitumage de la partie menant � la commune d�Azazga, d�une quantit� lin�aire de 5 km, est toujours inachev�. �Cette route constitue une v�ritable alternative � la RN12. C�est une voie de communication tr�s importante sachant qu�elle �vite aux usagers une longue sinuosit� : au lieu de parcourir 15 km pour rallier le chef-lieu d�Azazga en passant par Yakouren, on n�en parcourt que 5 via Ath-Bouhini. Pr�sentement et faute de bitume, l�on pr�f�re parcourir cette distance � pied que de faire le grand d�tour en voiture. Nous avons adress� une litanie de requ�tes � qui de droit, en vain. Toutefois, il n�est pas � exclure que l�entretien des routes dans notre pays ne se fait que pendant les campagnes �lectorales o� l�on promet le bitume � tout va pour se faire r��lire. Force est de dire que la politique adopt�e dans ce secteur est une politique client�liste�, s�indigne M. Mouri, membre du comit� dudit village. Courrouc�, notre interlocuteur menacera, en jetant l�opprobre sur les responsables de la da�ra �de recourir � une action de protestation afin de faire valoir nos droits. On ne pourra plus bander nos yeux avec des promesses et des engagements auxquels on n�y tient gu�re. Car, depuis les r�unions tenues les 2 et 8 avril 2003 respectivement avec le wali et le chef de da�ra d�Azazga, les responsables en charge des infrastructures routi�res opposent une fin de non-recevoir�. M�me son de cloche chez A.A., un autre membre du comit� de village, qui dira, pour sa part, que le recours � �une telle action est in�luctable tant que l�on continue de faire la sourde oreille. Le lendemain desdits r�unions, il �tait pr�vu d��tablir une fiche technique pour d�marrer les travaux suivant les directives du wali. H�las, celle-ci n�est faite qu�en juillet 2005, c�est-�-dire 2 ans apr�s. Le pire est que le rev�tement de notre route n�est pas inscrit au programme de 2006�. Par ailleurs, notre vis-�-vis n�a pas manqu� de signaler que leur village a vu bon nombre d�usagers, qui contribuent � la croissance de l�activit� commerciale, oblig�s d�emprunter un autre itin�raire. �Ce marasme commercial, organis� avec l�abandon de l�entretien des voiries, a �galement affect� les bourgs travers�s par la route en question, Agouni-Guizane, Ta�zibt et Amrane en particulier�, constate- t-il amer. Enfin, il est � rappeler qu�en mars 2003, les habitants d�Ath-Bouhini, l�chant bride � leur ras-le-bol, ont proc�d� � la fermeture du si�ge de l�APC de Yakouren et de la RN12, reliant les deux communes Azazga- Yakouren, pendant 12 jours. Ainsi, �le bras de fer n�a �t� suspendu qu�apr�s l�arriv�e des responsables accompagn�s des engins de goudronnage en signe d�approbation et de prise en charge des griefs des protestataires�, se souvient- on. R. I.