Re�us par le chef du gouvernement � la veille de l�organisation d�une grande manifestation � Alger le 5 juillet pass�, pour revendiquer l�application de la loi sur le chahid et le moudjahid, les membres de la Coordination nationale des enfants de Chouhada (Cnec), se sont f�licit�, hier, lors d�une conf�rence de presse, de l�aboutissement des engagements conclus avec Abdelaziz Belkhadem. Adopt�e depuis 1999, cette loi, rappelons-le, est rest�e, dans les tiroirs de la chefferie du gouvernement malgr� le passage de plusieurs gouvernement. �Aujourd�hui, a d�clar� Khaled Bounedjma, pr�sident de la Cnec, nous avons toutes les garanties pour voir cette loi concr�tis�e.� Affirmant que le gouvernement n�a introduit aucune modification sur la loi de 1999, Khaled Bounedjma a annonc�, toutefois, que plusieurs d�crets minist�riels et circulaires seront promulgu�s d�s les prochains jours pour permettre la mise en �uvre des textes de lois. De nouveaux textes d�application seront �galement adopt�s � l�Assembl�e nationale populaire, concernant la loi du chahid, et ce, dans le cadre de la nouvelle loi sur la Fonction publique. Le conf�rencier a relev�, effectivement, que la grande majorit� des enfants de chouhada, fonctionnaires, n�ont pas acc�s � leurs droits et sont marginalis�s. �Ils retrouveront leur dignit� d�s le moment o� leurs droits leurs seront restitu�s�, affirme encore M. Bounedjma. Il faut dire qu�avoir 40% de r�duction de prix pour l�achat d�un logement lorsqu�on est enfant de chahid, il y a de quoi se battre pour arracher un tel droit. Idem pour toutes les autres facilit�s dont b�n�ficie cette cat�gorie de citoyens, notamment dans le calcul du syst�me de retraite, o� les enfants de chouhada ont le droit de b�n�ficier d�une retraite anticip�e de cinq ann�es. Evoquant par ailleurs, la situation politique du pays, le pr�sident du Cnec, apr�s avoir r�it�r� son soutien ind�fectible pour le programme du pr�sident de la R�publique, s�est attaqu� ouvertement � l�alliance pr�sidentielle, qu�il qualifie �d�alliance d�int�r�ts et de fa�ade�. Il ne va pas sans pr�ciser que cette alliance, qui n�engage que les trois t�tes de ces partis, n�est pas soutenue par leurs respectives bases militantes. �Ils sont l� pour se partager des portefeuilles dans le gouvernement, pas plus et aussi pour faire de la pression�, fait-il remarquer. M. Bounedjma a, dans ce sillage, �mis le souhait de voir les formations politiques en coalition lancer un v�ritable d�bat, de fond, sur les perspectives �conomiques et sociales, qu�ils souhaiteraient mettre en place en pr�vision des prochaines �lections l�gislatives et locales. �Au lieu d�engager un faux d�bat qui est d�acc�der au contenu du projet de la nouvelle Constitution, il serait pr�f�rable pour ces partis politiques de s�impr�gner de la r�alit� du terrain et de concentrer leur regard sur le suivi des programmes �conomiques et sociaux engag�s dans le pays�, insiste M. Bounedjma. Et d�exprimer son point de vue sur la Constitution en vigueur. �Nous reconnaissons les apports positifs de la Constitution de 1996, mais il est clair que les nouvelles donn�es �conomiques, s�curitaires et politiques imposent la r�vision de certains aspects de celle-ci�, dit-il. Plus loin, le conf�rencier a eu une critique s�v�re envers le Parlement, qu�il juge �et inutile pour la nation�. �Dans le monde entier les parlementaires sont les preneurs de d�cisions, chez nous, ce ne sont pas plus que des ex�cutants. Non seulement ils ne proposent pas les lois, mais ils ne ma�trisent m�me pas les probl�mes de leurs r�gions�, argumente-t-il, en soutenant l��lection d�un r�gime pr�sidentiel qui viendrait mette fin � cet embrouillement entre pouvoir l�gislatif et pouvoir ex�cutif.