L�affaire dite des climatiseurs du CHU Frantz- Fanon, de Blida sera jug�e au courant du mois d�octobre prochain, apprend-on de source g�n�ralement bien inform�e. Apr�s celle de la surfacturation des �quipements hospitaliers pour laquelle l�ex-DG a �t� condamn� en appel � trois ans de prison ferme, il s�agit cette fois d�une autre affaire ayant �galement caus� un lourd pr�judice � l�h�pital, surtout qu�il est question de march�s contraires � la l�gislation. C�est dire que les m�mes pr�venus ou presque seront rappel�s � la barre pour r�pondre des chefs d�inculpation de dissipation de deniers publics de faux et usage de faux. Vingt fournisseurs figurent sur la liste des personnes impliqu�es. Le montant de la surfacturation est, selon l�enqu�te, de l�ordre de plus de 40 milliards de centimes. Cette affaire a �t� d�clench�e lorsqu�une entreprise de production et de vente de mat�riels �lectrom�nagers a constat�, lors d�une op�ration d�entretien desdits climatiseurs, que ces derniers portaient des num�ros de s�ries identiques � ceux vendus � un autre client dont le ch�que qui leur a �t� remis est revenu impay�. D�s lors une enqu�te fut ouverte en date du 6 juillet 2002 par la section de recherches du groupement de la gendarmerie de Blida qui r�v�lera que le CHU de Blida a acquis 570 climatiseurs pour un montant global de 88 365 816 DA et pour lesquels des bons de commande ont �t� sign�s respectivement par l�ex-�conome, l�ex-magasinier et l�ex-DG au profit de fournisseurs dont sept femmes poss�dant des registres de commerce de quincaillerie. Un calcul d��picier fait ressortir que chaque climatiseur a �t� revendu au CHU de Blida au prix de presque 16 millions de centimes. Afin de se d�rober du code des march�s qui exige dans le cas �ch�ant le lancement d�un avis d�appel d�offres, chaque commer�ant ne pouvait fournir plus de quarante appareils. Lors de leurs interrogatoires, les fournisseurs d�clar�rent qu�ils travaillaient tous sous la coupe d�un certain Djamel Boukrid, en fuite actuellement et que le mat�riel fut achet� du march� de Tadjenant. L�ex-DG, d�clarera pour sa part qu�il avait, au courant de la saison d��t� de l�ann�e 2000, re�u une correspondance du service de chirurgie du m�me h�pital et qui avait pour objet la fourniture de 30 climatiseurs. Cependant, l�ex-premier responsable avait, avant de partir en cong�, confi� la responsabilit� � son �conome quant � la prise en charge de l�op�ration. Mais � son retour, il fut surpris du nombre astronomique de climatiseurs achet�s. D�s lors, l�ex-DG se devait de suspendre son �conome mais Djamel Boukrid proposa un �ch�ancier de paiement �tal� sur quatre ann�es. Mieux, celui-ci d�clara au cours de l�enqu�te pr�liminaire que l�op�ration de vente de ces climatiseurs fut contract�e par lui-m�me avec l�ex-DG avant de se r�tracter et de nier toute implication dans l�op�ration de vente de climatiseurs devant le juge d�instruction. Par arr�t en date du 4 juillet 2005, la chambre d�accusation de la cour de Blida a ordonn� le renvoi des accus�s devant le tribunal criminel de Blida des chefs de passation de march�s contraires � la r�glementation, dilapidation de biens publics, utilisation de biens publics � des fins personnelles et au profit de tiers pour le premier des pr�venus, des chefs de trafic d�influence, complicit� de dilapidation de deniers publics, faits pr�vus et punis par les dispositions des articles 128, 119 et 42 du code p�nal.