L�ensemble des enseignants du lyc�e polyvalent des Fr�res-Draoui de Boumerd�s a observ� une gr�ve illimit�e pour d�noncer, selon les responsables de la section syndicale affili�e au Cnapest, �l�abus de pouvoir et le refus d�appliquer la r�glementation. Griefs dont s�est rendu coupable le proviseur de l��tablissement�. Ils exigent par cons�quent �l�institution d�une commission d�enqu�te et �ventuellement des sanctions contre les instigateurs que les responsables de ce syndicat autonome assimilent � des faussaires. Il s�agit du proviseur du lyc�e et du chef du service du personnel de l�acad�mie. Selon les dires des responsables syndicaux, qui nous ont rendu visite et les documents qu�ils nous ont remis, il ressort que �les fili�res du g�nie �lectrique et du g�nie civil ont �t� supprim�es sans raisons apparentes�. D�une part, la d�cision prise par le proviseur contredit la circulaire minist�rielle du mois de mai 2006 faisant obligation aux chefs des �tablissements ayant un caract�re technique de maintenir les fili�res existantes ou d�en ouvrir d�autres, et d�autre part, cette d�marche �irr�fl�chie� et men�e avec la complicit� du chef du service du personnel de l�acad�mie visait en d�finitive � �carter le professeur stagiaire de la fili�re g�nie �lectrique qui ne serait pas, selon ses aveux, en odeur de saintet� avec la dame qui pr�side aux destin�es de ce lyc�e, alors que la commission paritaire, par d�cision n� 891 du 17 juin 2006, l�avait maintenu dans l��tablissement pour trois ann�es. Un membre de cette commission nous a confirm� cette information. Or, le 5 septembre, il re�oit une affectation � Khemis El Khechna. Par ailleurs, � la lecture de la r�glementation r�gissant le fonctionnement du secteur, une fili�re n�est supprim�e dans un quelconque �tablissement qu�apr�s l�accord du ministre. Dans cette affaire, M. Benbouzid aurait-il r�fut� ses instructions institutionnelles ? Au second jour de cette gr�ve, une tentative d�entrer en contact par t�l�phone, avec le proviseur de ce lyc�e, pour fournir des explications aux parents d��l�ves sur les tenants et aboutissants de cette suppression de fili�re et de cette �ni�me gr�ve, celle-ci nous a fait savoir par l�un de ses collaborateurs qu� �elle n�a pas de temps pour parler aux journalistes�. Selon les gr�vistes, tout laisse � penser que cette d�cision r�pressive et celles prises l�ann�e �coul�e (nous y reviendrons) sont destin�es � r�primer des professeurs qui avaient d�nonc�, en 2004, dans nos colonnes, l��tat de d�labrement de leur lyc�e. Situation que nous avions effectivement constat�e de visu. Pour alerter qui de droit, ils avaient, en effet, observ�, le 20 octobre 2004, une journ�e de gr�ve. C�est � partir de cette date que les probl�mes se sont accumul�s dans cette institution du savoir. Il s�en �tait suivi des gr�ves et des protestations qui ont valu de lourdes sanctions � cinq enseignants. La situation s��tait donc envenim�e pour aboutir vers la fin de l�ann�e pass�e � une gr�ve illimit�e. Apr�s plusieurs semaines de tergiversations, l�acad�mie avait fini par c�der et annuler les sanctions et les enseignants avaient lev� la gr�ve avant la fin du dernier trimestre 2005/2006. Cons�quence : tr�s mauvais r�sultats en fin d�ann�e. Il faut croire que certains responsables d��tablissements, des services de l�acad�mie de Boumerd�s et certains enseignants tr�s prot�g�s ont fait de leur poste un h�ritage tribal. Il serait utile d��tudier l�origine du flux du personnel qu�accueillent r�guli�rement les administrations et la wilaya de Boumerd�s, en g�n�ral, et le secteur �ducatif, en particulier. S�agit-il de satisfaire des app�tits des alliances opaques ou de mettre un dispositif pour une meilleure prise en charge p�dagogique de nos enfants ? Les r�sultats de la wilaya de Boumerd�s parlent, malheureusement, d�eux-m�mes. Et pour cause, au troisi�me jour de gr�ve dans ce lyc�e, aucune autorit� ne s�est inqui�t�e de l�avenir imm�diat des �l�ves qui risquent de rater une autre ann�e. Abachi L. HAMMADI La population du village de Benamar d�nonce sa marginalisation La population du village de Benamar dans la commune de Hammadi, � l�ouest de la wilaya de Boumerd�s, a ferm� la route, samedi dernier, durant toute la matin�e, pour d�noncer la marginalisation dont elle est victime de la part des pouvoirs publics. C�est devenu rituel, pneus usag�s, troncs d�arbres, blocs de pierres ont �t� d�ploy�s par les insurg�s sur la chauss�e pour emp�cher toute circulation sur un important axe routier qui fait la jonction entre l�est de la capitale et les agglom�rations du sud de la Mitidja. Les manifestants exigent la r�fection des routes, l�alimentation en eau potable, l��clairage public, l�am�nagement des arr�ts de bus... Selon plusieurs manifestants, ce village, d�environ 5 000 habitants, situ� � la lisi�re de l�ancien a�roport Houari- Boumediene manque de tout. De plus, maintes fois ils avaient protest� contre l�implantation dans la plaine d�une d�charge publique, laquelle, l��t� venu, pourrit l�atmosph�re et rend la vie impossible. Les responsables des services de s�curit� qui ont effectu� le d�placement ont convaincu les insurg�s de lib�rer la route. Une d�l�gation des protestataires a n�goci� avec des responsables de la wilaya de Boumerd�s. Ces derniers �taient accompagn�s du chef de la da�ra de Khemis El-Khechna et du maire de Hammadi.