�Je suis pour la d�claration du patrimoine � condition qu�elle soit vraie�, a pr�cis� jeudi dernier le pr�sident du MSP � l�occasion de son passage au Forum de la Cha�ne II, avant d�ajouter : �Mais il faut savoir qu�aucun responsable en Alg�rie n�a de fortune en son nom�, et encore �tous les biens des responsables alg�riens sont sous des noms virtuels �. Une d�claration �manant d�un ministre d�Etat et pr�sident d�un parti de la coalition pr�sidentielle et qui semble directement adress�e � son alli�e du RND. Mais, qu�en est-il de sa fortune � lui ? Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Le pr�sident du Hamas reconna�t donc que �faire sa d�claration du patrimoine� c�est se conformer � la loi et pourtant, il ne l�a pas faite, ni lui ni aucun ministre de sa formation. Cependant, la question de la d�claration de patrimoine continue � susciter de plus en plus de d�bats surtout apr�s les d�clarations d�Ahmed Ouyahia et de Hachemi Djiar publi�es le mois d�ao�t au Journal officiel, et ce, conform�ment � la loi m�me si ces d�clarations ont �t� critiqu�es de par leurs contenus �insignifiants �. �Le peuple alg�rien se r�jouit de savoir que les ministres sont pauvres�, a comment� ironiquement Aboudjerra Soltani. Un �missile� envoy� directement � l�ex-chef du gouvernement avant de pr�ciser : �Il faut que les d�clarations soient vraies et les moyens de contr�le soient multiples pour les hauts responsables et les ministres afin que le peuple puisse �valuer leurs biens avant et apr�s leur exercice minist�riel.� �Passer d�une R4 � un avion et d�un F2 � un F 32, est plus que r�v�lateur�, a encore signifi� le pr�sident du MSP qui pr�ne depuis quelque temps la campagne anti-corruption mais qui conforte l�adage qui dit �faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais�. Par ailleurs, il est � rappeler que �les deux d�clarations de patrimoine d�Ahmed Ouyahia et de Hachemi Djiar ont �t� faites en application des article 2, 3, 7 et 15 de l�ordonnance 97-04 relative � la d�claration de patrimoine. Cette ordonnance pr�sidentielle a �t� promulgu�e par Liamine Zeroual � l��poque o� Ahmed Ouyahia �tait son chef du gouvernement. Elle a �t� abrog�e de fait par la loi relative � la pr�vention et � la lutte contre la corruption adopt�e en janvier dernier par les deux chambres du Parlement et qui est entr�e en vigueur suite � sa publication au Journal officiel n�14. La d�claration de patrimoine, � laquelle doivent se soumettre les personnes exer�ant un mandat �lectoral, les membres du gouvernement ainsi que les personnels civils et militaires exer�ant au sein des institutions publiques, est la pierre angulaire de cette loi. La commission de d�claration de patrimoine qui a �t� institu�e et pr�sid�e par le premier pr�sident de la Cour supr�me est charg�e de recueillir l�ensemble des d�clarations de patrimoine, de v�rifier les contenus et veiller � ce que ces derni�res soient souscrites dans les d�lais impartis par la loi et de les publier au Journal officiel. Elle est �galement charg�e d�adresser un rapport annuel au pr�sident de la R�publique et de saisir la justice en cas de fausse d�claration. Pour rappel, les membres du gouvernement ayant transmis leurs d�clarations depuis le d�cret de Zeroual � ce jour, se comptent sur les doigts d�une main. Il s�agit en premier du pr�sident Liamine Zeroual, Ahmed Ouyahia, Ali Benflis et Ahmed Benbitour. Il y a aussi celle du pr�sident Bouteflika lorsqu�il avait soumis sa candidature � la magistrature supr�me en 2004. Le constat est accablant. Il est � rappeler aussi que la loi relative � la pr�vention et � la lutte contre la corruption adopt�e derni�rement n�avait pas manqu� de susciter une pol�mique suite au rejet par les groupes parlementaires du FLN et du MSP de l�article 7 qui entra�ne la r�vocation des fonctions ou la d�ch�ance de mandat �lectoral pour tout haut fonctionnaire ou �lu qui n�aurait pas d�pos� sa d�claration de patrimoine dans les d�lais pr�vus. Sur un autre volet, le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix a estim� jeudi �galement que le �terrorisme id�ologique� n'existe plus en Alg�rie, mais, a d�plor� la �recrudescence des actes criminels�. il a, cependant, plaid� pour le prolongement des d�lais d'application des dispositifs de la Charte pour la paix et la r�conciliation nationale et ce �jusqu'� 2009�. Interrog� sur le bilan qu'il fait de l'application de la charte, adopt�e le 29 septembre dernier par r�f�rendum, M. Soltani l'a jug�e �acceptable�, ajoutant qu'il s'attendait n�anmoins �� un meilleur r�sultat�. Cette situation s'explique, selon lui, par le fait qu'il y ait �des gens dans l'administration qui, sciemment ou non, entravent l'application de la charte�.