Notre vir�e chez le docteur Boucif Djillali pour les intimes, juste avant la rupture du je�ne, est devenue en quelque sorte un rituel que nous effectuons depuis de longues ann�es. Cette ann�e, notre ami le chirurgien a �t� contraint d�emm�nager au boulevard Benboula�d. Pour certaines raisons, c�est tant mieux, nous dira-t-il plus tard. A 17 heures trente minutes se trouvent d�j� l� quelques personnes qui fr�quentent les lieux. L�op�ration de distribution des provisions � emporter venait juste de se terminer. Dans le colis remis figuraient du riz, du saupiquet, de la salade, de fruits, d�autres produits ainsi que du pain. Ils ont �t� aujourd�hui 140 candidats au couffin � emporter, nous d�clare Djillali qui supervise ce qui se passe dans la salle servant de restaurant. C�est un local, un caf� qui a �t� remis � titre gracieux pour la circonstance. L�on s�affaire donc � pr�parer les tables. Hier, ce sont une cinquantaine de repas chauds qui ont �t� servis et il avait la pr�sence d�une femme avec ses trois enfants, nous fait-on savoir. Parfois, ce sont des passagers qui y transitent comme durant la semaine derni�re quand des citoyens, en d�placement � partir d�Alger, n�ont pu trouver de restaurants dans la ville et sont donc pass�s chez nous, nous dit notre interlocuteur. Il est dix heures pass�es et ses deux petites filles font le service. Elles sont d�j� sur les traces de leur p�re et puis cela fait un peu ambiance familiale. D�autres personnes arrivent et prennent place, parmi eux des visages familiers et cette ann�e, nous avons remarqu� la pr�sence de beaucoup de jeunes. Dans la cuisine, ce qui sera servi plus tard : de la chorba, des choux-fleurs, des haricots verts avec des boulettes de viande ainsi que de la salade. Le dessert �tait d�j� sur les tables (pommes et raisin, jus), bien s�r la chamia est servie quotidiennement. L�on a m�me droit � de la limonade et de l�eau min�rale. Nous ne manquons de rien, nous dit Boucif, mieux encore, nous disposons de stock alimentaire, qui nous permettrait de couvrir un autre mois de Ramadhan Incha Allah, ajoute-t-il. Juste avant votre arriv�e, dit-il, un citoyen a d�pos� 50 caisses de limonade alors que le pain arrive en quantit� suffisante. Qui sont ces bienfaiteurs ? Il r�pond que bien s�r les donateurs traditionnels sont toujours l� et puis les autres donateurs anonymes. Il faut croire que l�emplacement cette ann�e du resto Rahma est strat�gique tant pour les bienfaits de dons que pour les citoyens qui circulent en qu�te de repas chauds et localisent donc l�endroit facilement. C�est vrai que la salle o� sont entrepos�es la marchandise et les frigos est pleine. Rien que c�t� dessert l�on a relev� plusieurs vari�t�s tels les pommes, le raisin ou les bananes, les dons viennent de partout, de Mascara, Oran et m�me les soci�t�s nationales. Justement, je vous apprends, nous d�clare Boucif que depuis quelques ann�es d�j� deux citoyens alg�riens r�sidant aux USA et en Italie nous envoient des mandats respectifs de 30 000 et 20 000 DA. Somme toute, voil� bient�t vingt ans que vous vous consacrez � cette noble mission de resto Rahma. Cela fait aussi vingt ans, reprend Djillali, que je suis avec ces citoyens que nous prenons en charge gr�ce au concours de tout le monde au moment de la rupture du je�ne. Cela ne peut pas �tre autrement pour moi poursuit-il. Ceux qui font �quipe avec moi sont tous b�n�voles et des retrait�s dans leur ensemble. Djillali Boucif n�est plus � pr�senter � Mascara tant pour son humilit� et la contribution qu�il apporte aux d�munis. Le tout, dit-il, c�est de jouir d�un capital confiance. Comment vous �tes-vous lanc�s dans l�action de solidarit�, lui demandons-nous ? r�ponse de Boucif : �J�ai �t� marqu� durant mon enfance quand de temps � autre ma m�re me remettait un couffin destin� � des n�cessiteux�. A quelques minutes de la rupture du je�ne, nous quittons les lieux et cette fois-ci, ils �taient encore une cinquantaine chez Boucif. Faisant quelques pas avec nous il nous dit ceci : �Je me sens bien et ne pourrais arr�ter cette action sauf�� Il faut d�ailleurs signaler qu�il �tait toujours l� cinq ann�es durant son mandat de d�put�. M. Meddeber Violence autour des �tablissements scolaires Le ph�nom�ne est latent et de nombreuses escarmouches quand ce ne sont pas des agressions nous sont r�guli�rement rapport�es par des citoyens ou parents d��l�ves qui tirent la sonnette d�alarme. Cette fois-ci, c�est le p�re d�une jeune fille de classe de terminale qui s�est rendu � notre bureau pour nous montrer le certificat d�incapacit� de 17 jours d�livr� � sa fille le 26 septembre. Celle-ci a �t� agress�e au sortir du lyc�e Baghdad-Boumedi�ne situ� au quartier Bab-Ali de Mascara. Elle sera prise � partie par un autre lyc�en de 17 ans et son camarade qui ne fr�quente plus l��tablissement. Suite � quoi le p�re a d�cid� de porter plainte. M. M.