Les repr�sentants des gouvernements de 22 pays poss�dant des industries extractives � mines, p�trole et gaz � se r�uniront aujourd�hui et demain dans la capitale norv�gienne pour faire le bilan de �L'initiative pour la transparence dans les industries extractives� (EITI). Cette importante conf�rence regroupera aussi des ONG, les plus importantes Institutions financi�res internationales, les principales organisations intergouvernementales et de nombreux experts et analystes des questions mini�res et �nerg�tiques. Les grandes compagnies p�troli�res et mini�res acquises � l�EITI seront aussi pr�sentes. Les pays riches en ressources naturelles (p�trole, gaz, minerais) sont souvent aussi des pays ayant des taux de pauvret� �lev�s. Devant ce constat, les ONG et les gouvernements se sont interrog�s sur les moyens de mettre davantage au service des strat�gies de d�veloppement des pays producteurs les recettes tir�es des industries extractives. Annonc�e par le Premier ministre britannique lors du Sommet mondial sur le d�veloppement durable � Johannesburg, EITI a �t� officiellement lanc�e lors de la conf�rence de Londres de juin 2003. Les conf�rences de l'EITI ont permis d'adopter les principes et les crit�res qui guident la mise en �uvre de l'initiative. Ces r�unions ont mis en avant la n�cessit� que toutes les parties prenantes � l'exploitation des ressources naturelles contribuent � l'am�lioration de la transparence. L'EITI regroupe des Etats, des entreprises, des organisations de la soci�t� civile, des investisseurs et des institutions internationales qui souhaitent am�liorer la gouvernance dans les pays riches en ressources naturelles. L'objectif d'EITI est d'encourager la publication par les Etats de leurs revenus tir�s de l'exploitation des industries extractives et par les entreprises du secteur des paiements qu'elles versent aux Etats. Parall�lement, la mise en place d�un m�canisme de r�conciliation de ces donn�es permet d'�clairer simplement le niveau de transparence pr�valant. La mise en �uvre de l'initiative suppose que les revenus des Etats et les paiements des entreprises soient audit�s s�par�ment, et qu'une entit� tierce, agr��e par les structures de pilotage de l'initiative, assure la consolidation des donn�es. Par ce biais, l'EITI vise � promouvoir une meilleure allocation des recettes de l'exploitation des ressources naturelles aux fins d'un d�veloppement �conomique et social durable. Le G8 a endoss� les principes de l'EITI lors du Sommet d'Evian en France, en juin 2003. Ses recommandations seront pr�sent�es � la conf�rence de l'EITI qui s�ouvre aujourd�hui � Oslo. Aujourd'hui, 22 pays ont adh�r� � l'initiative. EITI se d�ploie ainsi en Afrique, en Am�rique du Sud et en Asie. L'�tat d'avancement de la mise en �uvre varie consid�rablement selon les Etats. Certains gouvernements et certaines entreprises se sont d�j� engag�s dans la publication des flux financiers vis�s par l'initiative. Les entreprises extractives doivent publier leurs transactions financi�res EITI est par ailleurs d'ores et d�j� prise en compte par les institutions financi�res internationales en charge d'aide publique au d�veloppement dans leurs proc�dures d'examen des pays concern�s. L'objectif ultime consiste � inscrire les principes et crit�res de cette initiative au rang des standards internationaux en mati�re de transparence. L��laboration de l�EITI s�inspire de la campagne �Publish what you pay� � Publiez ce que vous payez � (voir encadr� ci-dessous) lanc�e en 2001 par plusieurs ONG. Les principaux engagements pris par les pays adh�rant � l�EITI sont les suivants : - les entreprises extractives doivent r�guli�rement publier l�ensemble de leurs transactions financi�res avec l��tat ; - l�Etat doit de son c�t� publier le montant des recettes tir�es de l�ensemble des industries extractives ; - les comptes des entreprises concern�es doivent �tre soumis � un audit ind�pendant, appliquant une norme internationale ; cette mesure inclut les entreprises publiques ; - un plan de financement pour le d�veloppement doit �tre �tabli par les Etats, avec, en tant que de besoin, l�appui des institutions financi�res internationales ; - la soci�t� civile doit �tre associ�e au processus. L�EITI regroupait, au 31 mai 2006, 22 pays, dont 14 d�Afrique subsaharienne. D. H. Pour en savoir plus sur l�EITI : www.eitransparency.org