Encore une fois, le c�l�bre avocat Jacques Verg�s r�it�re sa position ind�fectible d�un farouche opposant du colonialisme. Cette fois-ci, c�est � l�occasion d�une conf�rence anim�e mercredi dernier, dans le cadre du Salon international du livre d�Alger, qui se tient jusqu�au 10 de ce mois au Palais des expositions, Pins-Maritimes. Me Verg�s est longuement revenu sur la torture syst�matique pratiqu�e en Alg�rie par les parachutistes de l�arm�e coloniale. Ancien membre du collectif des avocats du FLN (Front de lib�ration nationale), Jacques Verg�s n�est pas all� par quatre chemins pour exprimer sa r�pugnance envers une arm�e coloniale qui a exerc� tous les s�vices contre les prisonniers alg�riens afin de leur �arracher� quelques renseignements pouvant les aider � �radiquer la R�volution. Me Verg�s ne va pas sans citer l�assassinat de l�avocat Ali Boumendjel. Ce dernier, faut-il le rappeler, a �t� pr�cipit� du septi�me �tage d�un immeuble, � El Biar, Alger. Aussi le conf�rencier a rappel� la situation de l�Alg�rie le jour de son d�barquement. �Je suis arriv� en Alg�rie en 1957, alors qu�Alger �tait en pleine bataille. C��tait l�une des plus farouches batailles que je n�ai jamais vues. J�ai tout de suite pris en main la d�fense de certains prisonniers du FLN�, se rappelle-t-il. �L�, jeune avocat stagiaire, j'ai d�couvert la vraie face du colonialisme�, a-t-il dit. Et d�ajouter : �J'ai d�couvert qu'une d�mocratie peut commettre des crimes affreux.� Et l�un des prisonniers que Me Verg�s a eu � d�fendre n��tait autre que Djamila Bouhired, condamn�e � mort par la justice fran�aise. N�anmoins, gr�ce � la perspicacit� des arguments avanc�s par Verg�s, Bouhired a �t� acquitt�e. Le conf�rencier a �galement rappel� l�ex�cution de Larbi Ben M�hidi tout en rappelant les crimes commis par le g�n�ral Aussaresses. En ce sens, Me Verg�s n�a pas manqu� de d�noncer aussi bien le g�n�ral Massu, Lacoste que Mitterrand qui ��taient au courant des exactions gravissimes commises par Aussaresses � l��gard de plusieurs militants du FLN�, a-t-il d�plor�. Plusieurs auteurs de livres d�histoire et non moins acteurs de la R�volution ont tenu � apporter leur t�moignage sur le vrai visage du colonialisme. Ceci est, entre autres, le cas du militant Mohamed Lamkami, qui a �crit le livre Des hommes et des ombres. Lamkami a reconnu que ce qu�il a �crit n�est qu�un simple t�moignage de ce qu�il avait vu. Pour lui, l��criture de l�histoire incombe aux historiens, eux seuls sont habilit�s � le faire du fait des m�thodes scientifiques qu�ils ma�trisent bien.