L��nonc� du verdict condamnant � mort par pendaison Saddam Hussein et deux de ses lieutenants a suscit� une foultitude de r�actions de par le monde. Si les Etats-Unis d�Am�rique et la Grande-Bretagne se sont d�clar�s satisfaits du verdict, les Europ�ens ont eu une attitude plut�t r�serv�e, � la limite de la d�nonciation de la sentence prononc�e. Les organisations internationales de la d�fense des droits de l�homme ont d�nonc� plus ouvertement la peine capitale retenue contre Saddam et deux autres accus�s. La Maison Blanche se f�licite de la condamnation � mort prononc�e contre Saddam Hussein, a annonc� dimanche le porte-parole de la pr�sidence am�ricaine, Tony Snow, sur la cha�ne de t�l�vision NBC. Les pays occidentaux ont exprim� leur satisfaction de voir l'ancien pr�sident irakien Saddam Hussein condamn� � mort pour ses crimes, m�me si les Europ�ens faisaient �tat de leur r�ticence face � la peine capitale. L'organisation de d�fense des droits de l'homme Amnesty International mettait, quant � elle, en doute l'impartialit� du proc�s. Londres a �t� la premi�re capitale � r�agir. �Je salue le fait que Saddam Hussein et les autres accus�s ont �t� pr�sent�s devant la justice et ont eu � rendre compte de leurs crimes�, a d�clar� le ministre britannique des Affaires �trang�res, Margaret Beckett, apr�s l'�nonc� du verdict � Baghdad. �Des crimes �pouvantables ont �t� commis pendant le r�gime de Saddam Hussein. Il est juste que ceux qui ont �t� accus�s d'avoir commis de tels crimes � l'encontre du peuple irakien soient traduits devant la justice irakienne�, a-telle ajout�. �Ce jour marque une �tape importante pour l'Irak�, a soulign� l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak, Zalmay Khalilzad. �Un ancien dictateur craint par des millions de personnes, qui a fait massacrer ses propres compatriotes sans piti� ni souci de justice, qui les a entra�n�s dans la guerre contre les pays voisins, a �t� traduit en justice dans son propre pays�. En Europe, l'approbation �tait plus mod�r�e, et surtout temp�r�e par le rejet europ�en de la peine de mort. La France a dit �prendre acte de la sentence prise par la justice irakienne�, tout en rappelant la position de la France et de l'Union europ�enne pour l'abolition de la peine de mort, et a �esp�r� que l'annonce du verdict n�entra�nerait �pas de nouvelles tensions� en Irak. Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a estim� que la condamnation de Saddam Hussein refl�tait �le jugement de toute la communaut� internationale� sur ce �dictateur�, tout en estimant qu'il fallait �avoir une r�flexion sur la peine de mort�. Tout en jugeant que �comme tout autre dirigeant politique, Saddam Hussein doit r�pondre de ses actes�, le chef du gouvernement espagnol Jos� Luis Rodriguez Zapatero a lui aussi rappel� que l'UE �tait contre la peine de mort. M�me r�action pour la Su�de : tout en se disant �d�sol� que l'Irak ait choisi de ne pas abolir la peine de mort�, le ministre des Affaires �trang�res, Carl Bildt, a trouv� �tr�s satisfaisant� et �important que ceux qui portent la plus grande responsabilit� des crimes contre l'humanit� soient d�sormais responsables de leurs actes�. Le haut-commissaire des Nations unies charg� des droits de l'homme, Louise Arbour, a appel� hier le gouvernement irakien � observer un moratoire sur l'ex�cution pour permettre � toutes les proc�dures d'appel d'avoir lieu. Tout en d�plorant �galement la peine de mort, l'organisation de d�fense des droits de l'homme Amnesty International est all�e beaucoup plus loin, jugeant que le proc�s avait �t� �une affaire glauque, marqu�e par de graves failles qui remettent en question la capacit� du tribunal, tel qu'il est �tabli actuellement, � administrer une justice juste, en conformit� avec les normes internationales�. Selon Malcolm Stuart, directeur du programme pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, �ce proc�s aurait d� �tre une contribution majeure � l'�tablissement de la justice et de l'autorit� de la loi en Irak, et � assurer la v�rit� et la responsabilit� des immenses violations des droits de l'homme commises par le r�gime de Saddam Hussein�. Au Nigeria, la plus haute institution islamique a �galement mis en doute l'impartialit� du tribunal. Saddam Hussein ��tait un personnage �pouvantable, mais il avait droit � un proc�s �quitable pour que justice soit faite�, a d�clar� le secr�taire g�n�ral du Conseil supr�me nig�rian des affaires islamiques. En Iran et au Kowe�t, qui avaient souffert directement du r�gime de Saddam Hussein, on manifestait en revanche une satisfaction sans r�serve. Avant m�me l'annonce du verdict, l'Iran avait estim� que l'ex�cution �tait �la peine minimale� que m�ritait l'ancien pr�sident irakien, tout en soulignant la n�cessit� de poursuivre l'enqu�te �sur les autres crimes de Saddam, en particulier les crimes commis pendant la guerre contre l'Iran�. Au Kowe�t, occup� par l'arm�e irakienne il y a 16 ans, l'annonce du verdict a �t� accueillie dans les rues par des applaudissements, youyous et pleurs de joie, m�me si le gouvernement n'a pas r�agi officiellement. A Baghdad, le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a estim� que cette condamnation marquait �la fin d'une p�riode noire�, mais le pr�sident irakien Jalal Talabani, en visite en France, n'a pas voulu commenter le verdict pour �viter toute �ing�rence� dans la justice, puisque les condamn�s peuvent encore faire appel, estimant cependant que le proc�s avait �t� �juste�.