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11e EDITION DU SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D�ALGER
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 11 - 2006


Hamid Grine auteur de �la Derni�re pri�re�
"Le personnage de Hawas est totalement alg�rien"
L��crivain Hamid Grine, auteur de plusieurs best-sellers, vient de r�cidiver avec son tout premier roman. Un roman fictif mais tellement proche de la r�alit�. H�ros de la Derni�re pri�re, Hawas a r�ussi � coucher sur papier toute la complexit� de la personnalit� des Alg�riens. Libertins et pieux, passionn�s et adult�res, sociables et seuls. En somme, tout ce qu'une bonne majorit� d'entre nous repr�sente, sans pour autant avoir l'audace de l'avouer, ne serait-ce qu�� son miroir. Hawas, lui, y parvient.
Le Soir d'Alg�rie : Qu'est-ce qui a motiv� Hamid Grine � �crire son premier roman ?
Hamid Grine : L'histoire de ce roman s'est impos�e d'elle-m�me. Il y a environ 13 mois, un critique, Mazari en l'occurrence, avait �crit dans un journal que le prochain livre de Hamid Grine sera un roman. Je l'ai appel� pour lui dire que je n'avais aucune intention d'�crire un roman. Je disais que la vie �tait tellement riche en sensations que je ne voyais pas la n�cessit� d'en rajouter. Mais le destin a voulu que ma prochaine �uvre soit effectivement un roman. Un roman assur�ment diff�rent de ce qui a exist� jusque-l�, car le personnage est � 100 % alg�rien. Cela ressort dans l'ambigu�t� de sa personnalit�, son humeur, ses passions. D'ailleurs, dans un passage du livre, l'on peut entendre que Hawas refuse le statut de citoyen du monde, lui pr�f�rant le profil de citoyen d'Alg�rie, car on lui exige un visa pour visiter le monde en question. Hawas admire Jugurtha, Massinissa, saint Augustin... Il boit du vin, pratique l'adult�re, fait la pri�re, aime le Proph�te (QSSSL) et adore Dieu. Apr�s des journ�es libertines, le soir, il accomplit ses g�nuflexions afin de sauver son �me. C'est un personnage qui existe dans beaucoup d'Alg�riens.
C'est un roman imaginaire ou inspir� d'une histoire r�elle...
Ce n'est pas une autobiographie. Je me suis inspir� de Monsieur Tout-le-monde. Hawas divorce d'avec sa femme parce qu'elle est communiste. Il ne conna�t pas d'amour, il est solitaire, et surtout il ne le masque pas.
Les d�dicaces du livre sont pleines de myst�res. Peut-on avoir un petit �claircissement sur ce sujet ?
Hawas, le vrai, est le nom de mon jeune fr�re. Il est vraiment aux antipodes du profil du h�ros du livre. Je ne sais pas si mon fr�re m�ne une double vie (rires) mais il ne fume pas, ne boit pas et adopte un comportement exemplaire. Quant � la partie dans laquelle je d�die le livre � tous les Hawas, elle provient de ma conviction qu'il doit exister au minimum 10 millions de Hawas en Alg�rie. Seulement, rares sont ceux qui l'avouent.
Pouvez-vous nous citer un passage o� la particularit� de Hawas l'Alg�rien ressort ?
Il y a un passage o� Hawas est parmi des Europ�ens. Lui qui est s�ducteur, il commence � faire la cour � une h�tesse �galement mari�e. Cela a march�. A la fin d'un d�ner, l'h�tesse demande � Hawas ce qu'il souhaite pour le dessert. �C'est toi que je veux�, avait-il r�pondu. Consentante, elle lui affirme qu'elle allait lui ramener le dessert. Il la suit subrepticement pensant qu'elle se rendait en cuisine. Mais c'est aux toilettes qu'elle va. Il la guette discr�tement. A sa grande stup�faction, il constate que l'h�tesse ne s'est pas lav�e les mains apr�s �tre sortie des vespasiennes. L'excitation de Hawas meurt d'un coup en constatant que l'Europ�enne n'�tait pas tr�s propre. Il ne l'approchera pas.
Qu'en est-il de la citation d'Albert Camus port�e en pr�face ?
�On me demande un ordre de marche alors que j'apprends chaque jour � marcher.� C'est une citation qui veut dire qu'il n'y a pas de gourou. Camus a toujours refus� l��pith�te de ma�tre � penser. Je suis de ceux qui croient qu'on apprend tous les jours. Je vous rappelle que ce livre n'est pas un ouvrage � th�me. Il s'agit d'une histoire fictive.
Apr�s une riche production d'ouvrages, Hamid Grine signe son premier roman. Est-ce une nouvelle voie qui s'ouvre ?
Effectivement, j'ai �dit� beaucoup d'ouvrages qui parlent du sport car � cette �poque-l� le champ politique �tait verrouill�. Mais je suis incapable de vous dire si mon prochain livre sera un roman. D'ailleurs, je ne sais jamais � l'avance ce que je vais �crire. �a vient comme �a.
Les ouvrages que vous avez �dit�s ces derni�res ann�es tiennent la premi�re place du podium des ventes. Comment expliquez-vous cela ?
En effet, les quatre derniers livres que j'ai �crits sont les plus vendus sur le march�. Chacun d'eux a �t� �coul� � 5 000 exemplaires. L'explication est toute simple : j'�cris des livres qui parlent aux Alg�riens.
L'on parle souvent des sautes d'humeur propres aux auteurs. Hamid Grine en conna�t-il un bout ?
Oui bien s�r. Un jour, je suis rentr� � la maison de tr�s mauvaise humeur. Une heure et demie plus tard, mon �pouse me retrouve tout sourire. Mon instinct m'a guid� vers l'�criture. Le petite heure que j'ai pass�e � r�diger une partie du livre que j'avais sous la main m'a permis de lib�rer les mauvaises ondes qui m'entouraient. Il y avait une �nergie en moi que j'ai lib�r� � travers l'�criture.
Entretien r�alis� par Nabil Meghiref

�NOUR AU PARC ZOOLOGIQUE� AUX EDITIONS DALIMEN (2006)
Par Rab�a Benguedih Khati, illustrations Rachida Azdaou
Les bambins et les animaux !
�D�s l�entr�e du parc zoologique, le kiosque est prit d�assaut. On se presse pour acheter des gaufrettes, des bonbons, des chips, des boissons et des cacahu�tes. Heureusement, papa a tout pr�vu.� La petite aventure du petit Nour revient sur les �tals. Les �ditions Dalimen viennent de lancer le dernier- n� des p�rip�ties du h�ros des 4 � 10 ans. L�ouvrage, con�u par Rab�a Benguedih-Khati et illustr� par Rachida Azdaou, a connu un vif succ�s aupr�s des lecteurs qui se sont pr�sent�s au Salon international du livre d�Alger (Sila). A l�image de Nawal, la maman du petit Yanis (14 mois), rencontr�e pr�s du stand d�exposition de Dalimen : �C�est bien que les enfants puissent s�identifier � un h�ros alg�rien et qui vit � peu de choses pr�s les m�mes situations. C�est aussi de bonne facture que de promouvoir la production locale, en plus du fait bien s�r que 40 DA ce n�est pas cher pour une aussi bonne qualit�.� Il est clair que pour cette maman et pour toutes celles qui aspirent � offrir � leurs enfants un sentiment d�identification plus pr�s de la r�alit�, ses ouvrages ne peuvent �tre que recommand�s. Au-del�, le rapport qualit�-pr�sentation-prix est largement respect� par l��diteur. Rappelons aussi que les �ditions Dalimen sont reconnues aussi bien en Alg�rie qu�� l��tranger pour tout l�int�r�t accord� � la progression litt�raire et culturelle de la jeunesse alg�rienne. Contre toute attente, la preuve �tant la nature de l��dition propos�e non seulement au Sila mais plus encore, depuis sa cr�ation.
Sam H.
[email protected]

SALON DU LIVRE D'ALGER BON POINT POUR L'ORGANISATION
Le Salon du livre, qui a ouvert ses portes aux amoureux des belles lettres, semble se d�rouler dans de bonnes conditions. L'organisation globale satisfait aussi bien exposants que visiteurs. En plus d'un agencement pratique des stand, d'aucuns peuvent profiter d'espaces de d�tente et autres caf�t�ria le temps de reprendre son souffle avant de poursuivre le voyage � travers les livres. Le Sila peut ainsi �tre cit� en exemple compar� ce qui se fait dans les pays voisins, a fortiori lorsque les portes du palais des expositions sont grandes ouvertes � la presse. Des sp�cialistes en la mati�re assurent que le standard obtenu par le Sila d'Alger n'a d'�gale que dans les plus prestigieuses capitales du Vieux Continent.
N. M.

DU NOUVEAU AUX EDITIONS ALPHA DESIGN
�Si Mahmoud ou la renaissance d�Isabelle Eberhardt�
Dans leur nouvelle collection, les �ditions Alpha Design ont choisi d�adapter et, enfin, d��diter une partie de l�histoire de la c�l�bre Isabelle Eberhardt. C�est � travers l�auteur, Catherine Stoll- Simon, et son ouvrage Si Mahmoud ou la renaissance d�Isabelle Eberhardt que les visiteurs du Sila ont eu l�occasion de d�couvrir le parcours d�une visionnaire qui a choisi de se travestir en homme pour int�grer � une certaine �poque le cercle interdit aux femmes. Catherine Stoll-Simon a cette tendance particuli�re � remettre les situations dans leurs contextes originels. Peut-�tre est-ce par pr�caution afin d��viter de s�engager dans un discours de sourds ou bien simplement le besoin de placer la l�gende d�une femme qui avait pr�dit les circonstances de sa rupture ontologique avec l�Occident. C�est un voyage au c�ur de la vie d�une femme en qu�te absolue d�un retour � la nature pure et spontan�e de la vie, sans artifices.
Sam H.
[email protected]


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