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RENCONTRE, A BRUXELLES, DES COMMISSAIRES ET PARLEMENTAIRES DE L'UE R�flexion et actions sur le futur incertain de l�Europe
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
L�Europe angoisse, ne tient plus en place et sait, d�sormais, que son avenir n�est plus compl�tement entre ses mains. Ni dans celles des Etats membres, ni encore moins dans celles de la Commission, con�ue, pourtant, initialement, comme un v�ritable gouvernement de l�Union. Avant-hier et hier, dans l�enceinte du Parlement europ�en � Bruxelles, les eurod�put�s et le pr�sident de la Commission, Jos� Manuel Barroso, �taient enferm�s dans un conclave des plus solennels et, dit-on, ici, des plus importants. Ordre du jour : le financement de l�Union, la politique europ�enne de l��nergie, le r�le de l�Union dans la pr�vention des conflits. Lors de la pl�ni�re, les participants auront eu � �couter et � intervenir sur trois rapports d�taill�s pr�sent�s l�un par Matti Vanhanen, Premier ministre finlandais et pr�sident en exercice du Conseil, les autres par Manuel Barroso, commissaire en chef de l�Union, et Josep Borell Fontelles, pr�sident du Parlement europ�en (PE). L��nergie a, l�on s�en doute, hier, pris une large place dans ces joutes oratoires bruxelloises. Parce que, d�une part, l�Europe est d�pendante de ses importations dont il r�sulte, a-t-il �t� soulign�, �des risques aux plans int�rieur et ext�rieur�. Et, d�autre part, pour permettre l��mergence d�un �march� int�rieur de l��nergie comp�titif�. Beaucoup d�intervenants, d�put�s et experts, ont, tout de m�me, �voqu� les �changements climatiques� et �la diversification du bouquet �nerg�tique�. L�UE, a-t-il �t�, th�oriquement, convenu, doit accorder la priorit� � �la question de la s�curit� de l�approvisionnement�. Ce qui est, relevons-le, plus facile � d�clamer qu�� r�aliser. Les trois gros fournisseurs de l�EU (Russie-Norv�ge-Alg�rie) se trouvant �tre, pr�cis�ment, �hors territoire�. Pour rappel, il faut savoir que plus de 40 directives et mesures communautaires ont �t� adopt�es dans le domaine de l��nergie sur une p�riode relativement courte. M�me s�il a �t� beaucoup question pendant ces deux journ�es d��tude de gaz, de p�trole et m�me de charbon, l�autre grande inqui�tude europ�enne porte sur l�avenir institutionnel de l�UE. Apr�s le �non� fran�ais et le �nee� n�erlandais qui ont plomb� le d�j� fragile �quilibre qui pr�valait, tant bien que mal, voil�, d�sormais, la question turque qui va rendre malades chefs d�Etat et de gouvernement des Vingt-Cinq + Deux (la Bulgarie et la Roumanie feront leur entr�e dans l�espace europ�en � partir du 1er janvier). Ankara qui attend, patiemment, son tour ne peut plus � elle a les moyens de pression n�cessaires pour faire entendre sa voix � se voir ind�finiment rester � quai sans savoir si elle embarque ou pas. Le peu honorable �gel� des n�gociations avec la Turquie, d�cid� il y a peu, par la Commission pr�textant le refus d�Ankara d�ouvrir ses ports et a�roports aux navires et avions chypriotes grecs, est une posture intenable. Parce que tout le monde sait, ici mieux que l�-bas, que cette question sera r�gl�e et que d�autres obstacles seront quand m�me dress�s devant les Turcs. Ce n�est pas un hasard si, parall�lement � ce colloque bruxellois, le pr�sident fran�ais et la chanceli�re allemande sont, aujourd�hui, � Weimar en R�publique f�d�rale pour pr�parer le sommet de la mi-d�cembre � Bruxelles qui doit, imp�rativement, �voquer l�avenir turc. Europ�en ou pas. En attendant, c�est le rachitique trait� de Nice qui continuera de g�rer les affaires, de moins au moins prosp�res, europ�ennes. Et � partir de janvier, il faudra trouver les m�canismes financiers idoines pour porter dans l�Union la Bulgarie et la Roumanie. Pour l��nergie, il faudra encore n�gocier avec la Russie, la Norv�ge et l�Alg�rie. L�UE paie, aujourd�hui, le prix de ses errements et de ses ind�cisions.