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CHRONIQUE
En quelques mots : de-ci, de-l� Par Le�la Aslaoui
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 12 - 2006


1) Pays s�curis�, dites-vous ?
Samedi 9 d�cembre 2006, le premier magistrat du pays, profitant de la rencontre gouvernement/ walis, ne dit mot sur les victimes des r�cents attentats (R�gha�a, Dergana et les nombreux militaires et patriotes assassin�s en diff�rents points du territoire national). Rien d��tonnant pourrait-on me r�torquer puisqu�en cela, l�homme est coutumier du fait.
Et fid�le � ses sympathies et convictions d�islamiste, il a pr�f�r� r��diter son discours l�nifiant sur la r�conciliation et courtiser une �ni�me fois les terroristes-islamites : �La R�publique a le c�ur vaste ; revenez � Dieu, il est cl�ment.� (A. Bouteflika).
R�ponse imm�diate le 10 d�cembre � 17h30 du GSPC : A quelques encablures de Club-des-Pins, cens� �tre une zone hautement s�curis�e, � Bouchaoui, un bus transportant des employ�s de la soci�t� am�ricaine Brown Root et Condor est mitraill�. Le bilan �officiel� serait d�un mort (le chauffeur du bus alg�rien) et de neuf bless�s �l�gers�, pr�tendrait-on (tous �trangers). De retour d�Alger et me rendant � mon domicile � Staou�li, je me suis retrouv�e ce 10 d�cembre 2006 comme tant et tant d�autres automobilistes, prise vers 18h/18h30 dans un embouteillage inextricable, tous les acc�s ayant �t� ferm�s aussit�t apr�s l�attentat. Enferm�s � l�int�rieur des v�hicules, nous pouvions alors voir le spectacle affligeant de �la r�conciliation et de la paix� : gendarmes, militaires, policiers du laboratoire scientifique allaient, venaient, s�affairant dans la zone interdite d�acc�s, l� o� des tueurs quelques instants auparavant ont envoy� au r�conciliateur Abdelaziz Bouteflika un message fort : �Nous pouvons frapper partout quand nous le d�cidons et qui nous voulons.� Le spectacle affligeant de la �paix� bouteflikienne s�offrait � nous, faisant resurgir sans que nous le recherchions, de nos m�moires ensanglant�es, des images des souvenirs douloureux. Avec cette diff�rence de taille qu�� l��poque des ann�es infernales que le r�conciliateur Abdelaziz Bouteflika n�a pas connues puisque r�sidant hors du territoire national, les r�publicains assassin�s et la R�publique �taient en parfaite osmose. Le 10 d�cembre 2006, le chauffeur d�un bus transportant des �trangers est mort tragiquement. Pourquoi ? Victime du terrorisme islamiste ? Certes ! Mais victime surtout de tous ceux, le chef de l�Etat en t�te, qui n�ont cess� de nous r�chauffer les oreilles avec �Bouteflika l�homme de la paix�, �Bouteflika l�homme qui a ramen� la paix et la s�curit�. Les r�alit�s parlent d�elles-m�mes. Sa politique du pardon unilat�ralement d�cid�e, sa politique d�amnistie a abouti au tragique r�sultat du 11 d�cembre 2006. Combien de chauffeurs de bus, d��trangers, de militaires, de patriotes, de policiers devront-ils mourir au nom de la paix bouteflikienne en se trouvant au mauvais moment, au mauvais endroit pour que le premier magistrat du pays admette qu�il a �chou� ? Et lorsqu�on �choue et que demeure ne serait-ce qu�une petite once de conscience que doit-on faire ? Que doit-on faire lorsqu�on fait une halte et que cesse la fuite en avant ? Le c�ur de Abdelaziz Bouteflika est sans nul doute tr�s grand puisque tous ceux qui ont les mains tach�es de sang peuvent s�y loger. Celui de la R�publique continuera au rythme des r�ponses du GSPC aux appels l�nifiants du chef de l�Etat � souffrir de tachycardie. C�est la seule r�alit� ornementale dans notre quotidien d�Alg�riens. A quand le prochain discours sur la paix ? A quand le prochain attentat en plein jour ? Et qu�on ne nous parle plus de r�f�rendum sur la paix et de volont� du peuple ! Celui-ci n�a qu�un d�sir : il ne veut plus mourir assassin� parce qu�il ne veut plus mourir pour la r�conciliation bouteflikienne. Parce qu�il ne sait plus les raisons pour lesquelles il devrait mourir assassin� comme ce chauffeur de bus dont la famille n�a m�me pas eu droit � des condol�ances pr�sidentielles. Peut-�tre qu�on a m�me reproch� en haut � cette pauvre victime de d�ranger la strat�gie de la r�conciliation ? Qui sait ? Pour l�heure un pays s�curis� o� des tueurs commettent leur forfait � 200 m�tres de Club-des-Pins et tout, sauf un pays stabilis� et s�curis�. Un pays o� des v�hicules pi�g�s sont immobilis�s devant des commissariats est tout, sauf un pays s�curis�. Un pays o� meurent assassin�s dans des embuscades des �l�ments des forces de s�curit� est tout, sauf un pays s�curis�. Ce n�est pas l� un discours pr�sidentiel mais de tristes r�alit�s.
2) Aboudjerra Soltani et le show m�diatique de son pr�sident
Toujours � l�occasion de la rencontre gouvernement-walis, le premier magistrat du pays n�a pas manqu� de fustiger Aboudjerra Soltani, auteur comme on le sait de propos relatifs �aux dossiers et noms qu�il d�tiendrait prouvant la corruption de hauts responsables�. (Conf�rence de presse le 2 d�cembre au si�ge du MSP). Certains journalistes et des personnalit�s, commentant �l�engueulade� publique du pr�sident y ont vu la volont� chez ce dernier de remettre les pendules � l�heure. Avait-il s�rieusement un autre choix ? Une autre possibilit� ? S�il s��tait tu on aurait pu penser que le ministre d�Etat, secr�taire g�n�ral du MSP, avait peut-�tre �t� encourag� par des confidences, des propos � lui faites ou � lui tenus par Abdelaziz Bouteflika. Lequel comme l�ont rappel� plusieurs quotidiens de la presse ind�pendante avait bel et bien d�clar� en 1999 que �l�Alg�rie �tait entre les mains de 12 barons�. De l� � �tablir un lien entre ceci et cela.... Aboudjerra s�est-il cru autoris� pour autant de faire les d�clarations qu�il a faites ? S�est-il cru intouchable parce que prot�g� par son pr�sident qui lui a rappel� comme lui seul sait le faire, que lui seul peut dire, lui seul peut faire. Pour autant le one man show Bouteflika n��tait pas n�cessaire. Il est vrai que malmener ses ministres est un art o� leur pr�sident excelle. Il est m�me talentueux en la mati�re ! Mais cela n�amuse plus personne car un Etat digne de ce nom o� responsabilit� rime avec respect de la fonction qu�on assume aurait voulu que le chef de l�Etat convoque Soltani, exige sa d�mission et son d�part de l�alliance. Le peuple aurait parfaitement compris. Il �tait inutile de nous imposer un pr�sident en mal d�id�es et en panne d�actions jouant une pi�ce th��trale le 9 d�cembre totalement inopportune. Pour l�heure, la justice se serait auto-saisie, va s�auto-saisir, ne manquerait pas de s�auto-saisir. Conjugu� au conditionnel le verbe s�auto-saisir va-t-il passer au temps pr�sent �la justice s�est auto-saisie� ? On ne le sait pas encore. Quand bien m�me cela serait, va-t-on demander des comptes � Aboudjerra Soltani pour ce qu�il a fait qui est tr�s grave ou pour ce qu�il a dit, c�est-�-dire r�duire ses propos � une banale affaire de diffamation ? Ce qui est sans gravit� aucune. Quant � la coquetterie politique de dire que son parti a refus� sa d�mission du gouvernement, il vaut mieux en rire, car ce qui est s�r c�est qu�il est tr�s mal en point lui qui s�est cru, au risque de me r�p�ter, intouchable. Et d�j� des voix au sein du MSP se font entendre pour dire qu�elles se d�solidarisaient du sieur : �Les d�clarations engagent leur auteur et non le MSP� ! (M. Dane) Dont acte et suite aux prochains �pisodes. En attendant voil� ce que sont les �hommes� du pr�sident : Aboudjerra Soltani, les Bouricha, les A�rar, les chebs du ra� comme Mami... Et lorsque le pr�sident reproche � son ministre d�Etat de ternir la r�putation de l�Alg�rie, il sait pourtant mieux que quiconque que les �trangers n�ont gu�re attendu Aboudjerra Soltani pour savoir que l�Alg�rie se payait � l�aise la meilleure place (84e) en mati�re de corruption ! Une chose est s�re : le chef de l�Etat n�a pas somm� son ministre d�Etat de partir. Celui-ci n�a pas l�intention de partir. Pendant ce temps Abdelaziz Bouteflika croit pouvoir effacer cette d�plorable image de son Etat par la venue de Zin�dine Zidane. Zin�dine Zidane �tait chez lui et n�avait gu�re besoin d�invitation officielle. Son image est trop belle pour que le pouvoir puisse penser un instant l�utiliser � des fins politiciennes. Le bilan de sept ann�es et huit mois a �t� dress� par le premier magistrat du pays lui-m�me le 9 d�cembre. C�est encore lui qui a parl� d��lection pr�sidentielle anticip�e. Coquetterie politicienne ? Lassitude ? Maladie ? Echec consomm� ? A suivre... Une chose est s�re : le succession ne sera absolument pas une sin�cure pour celui qui la prendra. Car si l�actuel chef de l�Etat a fait de multiples fois un �tat des lieux n�gatif : �cole d�faillante, perte d�identit�, magistrature corrompue, peuple m�diocre et j�en passe... Il avait amplement le temps de mener � bien ses r�formes pour lesquelles il avait mobilis� des hommes et des femmes de bonne volont� qui ont r�ellement cru que cette fois-ci �tait la bonne et ont propos� des solutions. Les r�formes dorment dans un tiroir, parce que le premier magistrat du pays a beaucoup parl� au lieu de beaucoup faire. Il y a quelques jours un des ses farouches partisans se disant aujourd�hui d��u me disait : �J�avais cru en lui parce qu�il parle bien.� Qui donc pourrait croire que la prolixit� et la logorrh�e sont des qualit�s politiques ? A moins que l�on ne s��coute parler... En politique il faut agir, toujours agir, encore agir. Les shows m�diatiques, les col�res publiques, les d�rapages verbaux de Abdelaziz Bouteflika ne sauraient en aucune fa�on nous faire oublier que le terrorisme- islamiste frappe de plus en plus fort et qu�Aboudjerra Soltani est toujours ministre d�Etat. Tout le reste n�est que de la poudre aux yeux... de la vulgaire poudre aux yeux. Celle que nous subissons depuis sept ans et 9 mois.


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