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Chronique
En quelques mots : de-ci, de-l� Par Le�la Aslaoui
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 02 - 2007


1) Du 26 d�cembre 1991... au 17 mai 2007
Dans quelques ann�es, c�est-�-dire bient�t, les petits-enfants d�aujourd�hui, nous interrogeront � l��ge de l�adolescence, sur les ann�es rouges, sur les milliers de victimes � dont pour un grand nombre d�entre eux, leurs grands-p�res, autres parents proches, amis... � alg�riennes, assassin�es par des Alg�riens �leurs compatriotes�.
Nous n��chapperons pas � leurs questions et nous n�avons d�ailleurs aucune raison de les esquiver. Mais que leur r�pondrons-nous ? Oui, que r�pondrons-nous, conscients d�ores et d�j� que cette page d�histoire ne figurera pas dans leurs manuels scolaires ? Si par miracle elle �tait tout de m�me enseign�e, elle sera r�sum�e ainsi : �Apr�s une mini-crise de courte dur�e, les Alg�riens se sont r�concili�s gr�ce � un homme de �paix� : Abdelaziz Bouteflika.� D�ni ou mensonge. Serait-ce nouveau ? Les g�n�rations post-ind�pendance (nous-m�mes, nos enfants) n�ont-elles pas �t� contraintes au lyc�e d�ingurgiter des pages d�histoire indigestes dont �taient exclus Abane Ramdane, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem ? D�autant plus ennuyeuses (les pages d�histoire) qu�elles ne nous privaient pas du droit d�aller chercher la v�rit� ailleurs, au sein de nos familles, aupr�s de t�moins, ou dans les rares ouvrages existants � l��poque et qui circulaient sous le manteau. Et apr�s 45 (quarante-cinq) ans d�ind�pendance, la guerre de Lib�ration avec certes ses h�ros, ses martyrs, mais aussi ses erreurs, ses purges, n�a toujours pas �t� �crite. L�affaire dite des �faux moudjahidine� qui refait surface bruyamment, nonobstant toutes les tentatives de banalisation ou d��touffement par le pouvoir, confirme la frilosit� (et c�est un euph�risme) de ce dernier � faire la lumi�re � toute la lumi�re � sur ce pan de notre histoire commune. Notre fiert�, notre honneur, mais qui ne dispensent nullement ses acteurs, ses t�moins du devoir de v�rit�. Pour quelles raisons en serait-il autrement ? La France r�sistante n�a-t-elle pas connu Vichy et les collaborateurs ? La r�volution d�octobre 1917 de L�nine n�a-t-elle pas connu les effroyables goulags et les purges sous le r�gne de Staline ? Ces br�ves remarques ne sont pas une digression au th�me initial de cette chronique. Elles sont au contraire destin�es � confirmer le principe selon lequel l�islamisme terroriste et sa barbarie ne seront pas �crits puisqu�en r�duisant ce terrorisme � la seule �r�conciliation�, le premier magistrat du pays entend surtout faire na�tre une amn�sie collective. Un �norme trou b�ant dont il tirerait avantage puisqu�il demeurerait dans la m�moire collective celui qui a r�concili� les Alg�riens. D�viation � l�histoire qui d�ores et d�j� fait son chemin. Combien sont-ils en effet ces citoyens (ennes) qui veulent se persuader par confort personnel mais aussi par usure (sur laquelle le pouvoir mise grandement) que la paix est de retour et que le pays est parfaitement s�curis� ? Les spectaculaires et mauvais coups tout � fait r�cents du GSPC ? Ils pr�f�rent ne pas y penser surtout lorsqu�il se trouve encore un ministre pour leur donner de fausses assurances en d�clarant : �Le GSPC va �tre �radiqu� en totalit� et ne constitue pas une menace importante� (Ould Kablia Dahou). Sept attentats � la voiture pi�g�e ont �t� la r�ponse du GSPC qui ne fait plus de son all�geance � Al-Qa�da un myst�re. Alors que dirons-nous donc � ces nombreux petits-enfants d�aujourd�hui, adolescents, puis hommes et femmes de demain, lorsqu�ils nous poseront la premi�re question, � savoir la diff�rence entre le 26 d�cembre 1991 et le 17 mai 2007 ? Nous leur dirons : le 26 d�cembre 1991 furent organis�es des �lections l�gislatives. Il y eut un premier tour avec 188 si�ges pour le FIS. Nous f�mes nombreux � demander l�interruption du processus �lectoral conscients du danger que repr�sentait la prise du pouvoir par le fascisme. Interruption qui fut salutaire pour la R�publique, nonobstant toutes les voix qui s��lev�rent ici et ailleurs pour nous sommer de nous laisser inoculer le virus du sida tout en sachant que l�on n�en gu�rit jamais. On nous appela les ��radicateurs�. Eux �taient les bons qui trouv�rent normal que les �m�chants� que nous �tions soient menac�s, condamn�s � mort, assassin�s (eux ou leurs proches) par l�AIS, le FIDA, les GIA compos�s de criminels pr�ts � mettre le pays � feu et � sang depuis fort longtemps, �lections ou pas �lections. Et lorsque d�faite, vaincue, l�AIS d�posa les armes, notre conviction nous les �m�chants� �radiqu�s et non �radicateurs �taient que les bourreaux allaient �tre jug�s puisque reconnus coupables. En somme, notre conviction � bien na�ve au demeurant � fut de croire que le pouvoir assumerait jusqu�au bout l�interruption du processus �lectoral. Ne voil�-t-il pas que sit�t �lu, en 1999, le premier magistrat du pays qualifia cette interruption �de premi�re violence�, accorda la gr�ce amnistiante � des criminels qui n�avaient jamais �t� jug�s, condamn�s en janvier 2000. Et en ao�t 2005, le coup de gr�ce a �t� donn� avec l�effroyable charte qui blanchit, pardonne et amnistie les �mirs sanguinaires et leurs acolytes en d�cidant l�extinction des poursuites � toutes les poursuites � contre eux. Le 26 d�cembre 1991, il ne s�est rien pass�. Le 16 janvier 1992, date du 2e tour interrompu, n�existe plus. Le Comit� de sauvegarde pour l�Alg�rie ? Un souvenir, un simple souvenir qui a co�t� la vie � Abdelhak Benhamouda, Hafid Senhadri, Djilali Belkhenchir ses membres fondateurs et tous trois assassin�s par l�islamisme terroriste. Le 2 janvier 1992 ? Un simple souvenir o� des milliers d�Alg�riens marchaient de la place du 1er-Mai � la place des Martyrs pour demander l�interruption du processus �lectoral. En t�te de �ligne� se tenaient c�te � c�te, le Dr Sa�d Sadi, feu Abdelhak Benhamouda, feu Aboubakr Belka�d, MM. R�da Malek, Ali Haroun. Termin� et oubli�. �La vie continue�, rep�tent les donneurs de le�on. C�est alors que se profile � l�horizon l��ch�ance �lectorale du 17 mai 2007. Des �lections l�gislatives envisag�es par le pouvoir pour marginaliser un peu plus, un peu mieux, les d�mocrates, en offrant certainement plus de si�ges, plus de concessions aux islamistes. Comment s��tonner alors qu�un ancien �mir fier de revendiquer son statut de criminel en d�clarant qu�il avait assassin� des militaires et qu�il en �tait fier (voir num�ro 2 346 de Jeune Afrique, interview de Madani Mezrag) bomber le torse et d�clarer tout aussi fi�rement que rien ni personne ne l�emp�cherait de participer aux l�gislatives ? Comment s�en �tonner alors que blanchi, amnisti� et non condamn� par un tribunal qui donc pourrait le d�choir de ses droits civiques ? La loi ? Certainement pas, le premier magistrat du pays ? Aucunement. Mais les r�publicains. Oui les r�publicains qui sont encore aujourd�hui convaincus comme moi, que celui-ci ou d�autres criminels qui lui ressemblent ne prendront jamais place dans un h�micycle o� se sont assis Miloud Bedia (enseignant universitaire) M�hamed Boukhobza, (sociologue), El Hadi Flici (m�decin), Hafid Senhadri (cadre sup�rieur de l�Etat). Tous assassin�s par la barbarie terroriste aujourd�hui pardonn�e. Ils ne prendront pas la place de feu Abdelhamid Benhadouga (�crivain), menac� par les GIA et �qui �tait rest� dans sa petite maison de Hussein-Dey expos� � tous les dangers... Ce sont ses enfants qui surveillaient les sorties de leur p�re. Voil� ce que vaut la vie d�un �crivain aujourd�hui� (Waciny Laredj, A. Benhadouga Histoire d�un homme, d�une gen�se, Alg�rie litt�rature et Action 1996/2001 textes choisis). Ces l�gislatives n�auront nullement pour objectif de renforcer la d�mocratie car le premier magistrat du pays ne renoncera jamais � sa �dawla islamya�. Le participation du camp r�publicain permettra- t-elle r�ellement � celui-ci d�imposer son projet de soci�t� en d�tenant un pouvoir non n�gligeable : le pouvoir l�gislatif ou aboutira-t-elle surtout � cr�dibiliser des �lections, lesquelles feront la part belle aux islamistes apr�s que le pouvoir leur ait accord� l�absolution en faisant d�eux des partenaires politiques et non plus des �responsables de la trag�die nationale� ? (Termes du d�cret pr�sidentiel du 14 ao�t 2005). Il ne faudra jamais perdre de vue que les �lections du 17 mai 2007 ne ressembleront pas � celles de 1997. A l��poque l�islamisme �tait d�fait militairement. Le 17 mai 2007, cette v�rit� demeurera valable avec tout de m�me ce b�mol important, � savoir que le GSPC donnera d�autres coups. Le 17 mai 2007, l�islamisme n�aura pas �t� vaincu politiquement puisque les �lections du 17 mai 2007 parach�veront la politique de concessions, d�amnistie, mise en �uvre par des textes de lois et accord�e aux islamistes terroristes sans r�serve aucune. Elle conforteront tous leurs alli�s des partis islamistes ou autres partis id�ologiquement proches dans leur opinion selon laquelle : 1) �L�interruption du processus �lectoral �tait une violence.� (A. Bouteflika. 2). Il faut laisser le temps au temps. Du temps ? Les islamistes en ont. Ils ont m�me tout le temps. En somme si l�on devait r�sumer ce que l�on pourrait dire aux adolescents de demain � leur premi�re question : �La diff�rence entre le 26 d�cembre 1991 et le 17 mai 2007� l�on pourrait dire : aucune, car tel le jeu de l�oie qui ram�ne les joueurs � la case d�part, la politique de r�conciliation nous replace avec les �lections du 17 mai 2007 face au danger de 1991 en l�aggravant. Oui en l�aggravant car aucune loi aucun d�cret ne peut d�truire les tombes de ceux dont les bourreaux d�clarent avoir �t� assassins et fiers de l��tre. Y aurat- il une prise de conscience, un d�clic surtout dans le camp des r�publicains ? Qui oserait l�affirmer ? Une chose est s�re : c�est en tout �tat de cause ma profonde conviction : il serait vain d�en attendre un souffle d�ouverture, de modernit� ou de d�verrouillage politique. Le 17 mai 2007 le premier magistrat du pays r�partira les quotas en fonction de ses ambitions, de son id�ologie islamiste et de sa r�gle coutumi�re dont il a fait un mode de gouvernance : diviser pour r�gner. Le 17 mai 2007 consacrera le parach�vement de la charte pour la �paix�. Sur le papier bien s�r, en th�orie, car dans la soci�t�, les fractures sont r�elles et profondes. Et lorsqu�un professeur de philosophie, Mohamed Benbrika, lance un appel pour �que soient d�busqu�s les semeurs de la fitna�
(chiites) en Alg�rie, ( El Watan, 19 f�vrier 2007), ne lui r�pondons pas qu�il est alarmiste. En 1991 lorsque des jeunes filles de cit�s universitaires se plaignaient de violences islamistes on leur r�pondait : �Ce ne sont que des actes isol�s. Vous �tes alarmistes.� Prenons donc ses propos au s�rieux car la violence islamiste ne s�arr�tera pas avec le d�p�t des armes. Elle peut adopter d�autres formes dont �l�existence de chiites � Constantine, Tiaret et Mostaganem�, selon ce professeur d�universit�. Avec, dit-il, �la b�n�diction de l�ambassade d�Iran en Alg�rie !� Et comment donc ! Ce que l�Iran n�a pas r�ussi en 1991 il le retente en 2007. Lorsque sunnites et chiites s�affronteront � � Dieu ne plaise � on fera alors appel � M. Benbrika pour lui demander sa documentation, son opinion. Il deviendra l�homme incontournable. Et pourquoi pas aujourd�hui avant demain ? Parce que les �lections du 17 mai 2007 ne doivent en aucune fa�on �tre pollu�es par quoi que ce soit. Les affiches avec belles colombes et slogans creux vont bient�t orner les murs sales de la capitale et autres wilayas. Le 17 mai 2007 ? Il ne se passera rien pour la d�mocratie, les droits de l�homme et les libert�s.
2) De Cannes au dialogue islamo-chr�tien
Tandis que se tenaient la semaine pass�e c�te � c�te � Cannes, les pr�sident Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika apparemment �r�concili�s�, une d�l�gation islamo-chr�tienne de la ville de Lyon s�est rendue au m�me moment en Alg�rie. Et c�est � elle que je consacrerai cette chronique car sinc�rement la ritournelle des politiques, un coup �je t�aime � en mourir�, un coup �je ne t�aime plus, ou je te d�teste� est lassante et n�est apr�s tout ou avant tout que de la politique et comme telle non fiable. Puisque, dit-on la politique est l�art du possible. La venue du cardinal Barbarin de Lyon accompagn� d�une importante d�l�gation et celle du repr�sentant de la Mosqu�e de Paris, M. Abdallah Zekri peuvent en effet � si elles ne sont pas parasit�es � �tre porteuses d�esp�rance pour de meilleures relations � l�avenir des relations d�amiti� � j�ose employer ce mot par ailleurs galvaud� � car croire en Dieu que l�on soit musulman ou ch�rtien c�est accueillir l�autre dans son identit� propre, fraternellement dans le respect des diff�rences. C�est en tout �tat de cause mon islam et ma croyance en un Dieu universel. Un islam tel que v�cu par Monsieur le ministre Mustapha Ch�rif qui a entendu dialoguer avec Sa Saintet� le Pape Beno�t XVI. Qu�il en soit remerci� et il est sinc�rement regrettable que la presse ne se soit pas fait l��cho d�une rencontre aussi importante. Croire en Dieu c�est accepter que la parole de l�autre soit diff�rente avec tol�rance et respect de l�autre. Ce n�est pas de dialogue th�ologique dont il s�agit � Je laisse cette lourde t�che � ceux qui sont comp�tents pour ce faire � mais d�un regard tourn� vers l�autre pour l��couter et le comprendre. C�est v�ritablement le sens qu�a rev�tu la pr�sence de cette d�l�gation islamochr�tienne qui a eu elle-m�me des rencontres avec des personnes des deux communaut�s. Cette rencontre islamochr�tienne tranchait totalement avec certaines urticaires g�antes r�currentes ayant servi r�cemment � des campagnes antichr�tiennes sous pr�texte de conversions massives de musulmans ou autres fadaises et balivernes. Cette rencontre islamochr�tienne est venue surtout rappeler � ceux qui ont v�cu les ann�es rouges, notre solidarit� avec la communaut� chr�tienne toutes les fois qu�un religieux, une religieuse, �taient assassin�s. Comment nos m�moires oublieraient-elles le p�re Claverie et les sept moines de Tibhirine ? Comment oublier le courage de Monseigneur Tessier archev�que d�Alger qui, � l�instar des autres religieux, a refus� de partir pour partager les souffrances des Alg�riens ? La venue de cette d�l�gation islamo-chr�tienne signifie aussi et surtout qu��tre musulman aujourd�hui c�est effectivement �tre choqu� dans sa croyance face � des caricatures aussi stupides qu�inutiles. Mais est-ce bien utile par contre de r�pondre par des proc�s ? Ne serait-il pas grand temps pour les musulmans d�argumenter, de s�impliquer dans l�explication des valeurs de l�Islam ? Il ne suffit plus de dire que l�on est offens� et de laisser la voie libre � ceux qui disent agir au nom de l�islam en �gorgeant ou en incendiant et en saccageant des ambassades occidentales. La violence n�est pas la r�ponse pr�cis�ment parce qu�elle ternit l�image de l�islam. Faut-il encore le dire, l�expliquer. Cela n�est pas seulement n�cessaire. C�est indispensable. N�est-ce pas l� un des sens les plus importants qu�il faille donner � la pr�sence (de quelques jours) de musulmans et de chr�tiens en Alg�rie ? Au m�me moment l�on apprenait le d�c�s de Maurice Papon, pr�fet de Paris en 1961. Si cet homme a �t� condamn� pour ses faits de d�portation contre des juifs, il s�est �teint sans avoir rendu compte de ses exactions commises contre les Alg�riens sortis manifester pacifiquement le 17 octobre 1961 � Paris pour protester contre le couvre-feu instaur� par le m�me Papon. Aucun organe de presse (parl�e et �crite) en France n�a entendu commenter ces faits. L��criture commune de l�histoire dont parlent les politiques ne d�buterait- elle pas par ces petits gestes m�diatiques en r�alit� politiques puisque destin�s � d�crisper les relations ?
3) Divers
Dans une mise au point publi�e dans El Watan du 19 f�vrier 2007, un ancien ministre puis chef de gouvernement (juillet 1992/ao�t 1993) a entendu apporter sa version de faits le concernant diff�rents, affirmait-il, de ceux rapport�s par M. Azzedine quelques jours auparavant ( El Watan 8 f�vrier). Quoi de plus normal . Sauf que ce �monsieur� Azzedine �tait inattendu voire surprenant. Car il n�y a pas de monsieur Azzedine mais il y a Le commandant Azzedine. Un homme qui n��tait ni au Maroc ni en Suisse mais � la zone autonome d�Alger. Et nous sommes nombreux � respecter l�homme et son glorieux pass�. Nous sommes nombreux � l�aimer et � le v�n�rer. Le commandant Azzedine, une ar�te de poisson en travers de la gorge de certains ? Il faut le croire car le �Monsieur� Azzedine �tait plut�t petit... petit... petit...


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